Un nouveau rapport fait écho aux problèmes vécus par les enfants et les jeunes en établissement et en milieu résidentiel English
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Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes17 févr, 2016, 16:14 ET
TORONTO, le 17 févr. 2016 /CNW/ - Beaucoup de jeunes qui vivent en établissement et en milieu résidentiel éprouvent des sentiments d'isolement, de crainte et de manque d'ancrage ou d'absence de racines, et ont l'impression de ne pas être pris en considération dans les décisions prises au sujet de leur vie, selon un nouveau rapport publié par le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes.
Le rapport, intitulé À la recherche d'un chez-soi : réimaginer les services en établissement et en milieu résidentiel, jette également un éclairage nouveau sur la situation actuelle du système de bien-être de l'enfance de la province et présente le récit personnel des difficultés vécues par les jeunes dans ce système. Les services en établissement et en milieu résidentiel de la province comprennent les familles d'accueil, la garde intrafamiliale, les établissements des services de justice pour les jeunes, les foyers de groupe et les centres de traitement en milieu fermé tels les établissements de soins psychiatriques.
La publication de ce rapport tombe à point nommé, compte tenu des nouvelles et reportages parus récemment dans les journaux, notamment le rapport annuel de la vérificatrice générale et les constatations de l'honorable Susan Lang à propos du laboratoire Motherisk du Hospital for Sick Children, qui font ressortir la nécessité de transformer de fond en comble le système de bien-être de l'enfance. De même, un comité, formé l'an dernier par le ministère des Services à l'enfance et à la jeunesse afin de mieux comprendre les problèmes actuels du système de services en établissement et en milieu résidentiel et de formuler des recommandations, doit lui aussi faire paraître son rapport incessamment.
« Il faut que les jeunes soient capables de raconter leur histoire et d'exprimer leurs préoccupations à l'égard du modèle actuel du bien-être de l'enfance à celles et ceux qui ont le pouvoir de le modifier », a déclaré Chelsea Hopper, jeune Ampli au Bureau de l'intervenant. « Il faut informer les jeunes et les faire participer aux décisions qui concernent leur vie. »
L'automne dernier, l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes, Irwin Elman, accompagné de deux jeunes amplis, a parcouru la province pour rencontrer une centaine de jeunes et les inviter à parler des expériences qu'ils avaient vécues dans le système ontarien de services en établissement et en milieu résidentiel. Le groupe a rencontré des jeunes et des enfants dans des établissements variés, notamment des centres fermés de traitement en santé mentale, des centres de détention, des centres de soins psychiatriques, des foyers de groupe et des refuges pour jeunes, ainsi que dans des séances de discussion tenues dans les locaux de sociétés d'aide à l'enfance et de centres de santé mentale pour enfants.
« Les jeunes ont besoin d'un véritable chez-soi, où ils se sentent en sécurité, en relation avec les autres, soutenus et écoutés », affirme le jeune Ampli Sheldon Caruana. « Mais ce qu'on nous a dit, c'est que les enfants et les jeunes n'obtiennent pas de la province ce qu'il leur faut pour atteindre leur plein potentiel. Un "chez-soi", cela ne signifie pas la même chose pour tout le monde. Les jeunes ont besoin d'un espace où leurs besoins et aspirations individuels sont satisfaits, plutôt que d'une approche "taille unique". »
Les principaux problèmes soulevés par les jeunes et relevés dans le rapport sont :
- La perte d'individualité et d'autodétermination :
- Beaucoup de jeunes ont le sentiment d'être perçus sous l'angle du seul événement qui les a amenés à recevoir des services (victime de violence, jeune contrevenant, diagnostic, etc.) et non comme une personne à part entière.
- Beaucoup de jeunes ont le sentiment d'être traités comme « un parmi tant d'autres », peu importent leurs besoins particuliers, leurs aspirations, leurs droits ou leurs choix personnels.
- Les décisions qui influent sur leur vie se prennent souvent sans qu'on les consulte et sans qu'on cherche à comprendre leur situation.
- Le manque de sécurité et de contrôle :
- L'intimidation, les bagarres et le recours à des moyens de contention physiques et chimiques sont monnaie courante et ont le potentiel de traumatiser les jeunes en établissement et en milieu résidentiel.
- L'incapacité de se plaindre au personnel par crainte des représailles, la stigmatisation et le déménagement dans un autre cadre résidentiel sont des cas fréquents.
- Beaucoup de jeunes estiment que le personnel ne consacre pas assez de temps et d'attention à comprendre leurs problèmes et leur situation, et il est rare qu'on leur donne des explications compréhensibles au sujet de leur plan de soins.
- L'absence de racines :
- Beaucoup de jeunes sont placés sans explication. Ils ignorent pourquoi ils ont été retirés de leur famille et qui a pris la décision de les placer.
- Aucun effort ou presque n'est fait pour aider les jeunes à maintenir leurs liens avec leurs frères et sœurs, avec les membres de leur famille élargie ou avec d'autres personnes significatives dans leur vie avant de décider de leur placement.
- Cet isolement accru, loin de leurs amis, de leur famille ou de leur communauté, peut entraîner un sentiment d'instabilité ou d'impermanence et empêcher les jeunes de nouer des relations solides et positives.
- Les jeunes sont déplacés d'un foyer à l'autre, souvent abruptement, sans explication ni avertissement, et sans prendre en considération leur intérêt supérieur.
Le rapport contient 24 recommandations fondées sur les idées et les expériences des jeunes qui ont participé aux rencontres.
« Nous sommes heureux que le comité de la province ait assisté à quelques-unes de nos rencontres pour écouter directement les jeunes. Quand les membres du comité élaboreront leurs recommandations en vue d'améliorer le système de services en établissement et en milieu résidentiel, j'espère qu'ils réfléchiront à ce qu'ils ont entendu et qu'ils garderont la voix des jeunes à l'avant-plan », a déclaré Irwin Elman, intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes.
Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes (Bureau de l'intervenant) assure une représentation indépendante aux enfants et aux jeunes, y compris les enfants ayant des besoins particuliers et les enfants des Premières Nations. Les représentants des enfants et des jeunes du Bureau de l'intervenant répondent aux préoccupations des enfants, des jeunes et des familles qui cherchent à obtenir ou qui reçoivent des services visés par la Loi sur les services à l'enfance et à la famille et la Loi sur l'éducation (écoles provinciales et d'application). Relevant directement de l'Assemblée législative, l'intervenant provincial peut cerner les problèmes systémiques touchant les enfants, mener des examens et fournir des programmes d'éducation et des conseils sur la défense des droits des enfants.
Le Bureau de l'intervenant est guidé par les principes de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies et croit fermement à l'engagement des jeunes. Pour en apprendre davantage, consultez le site www.provincialadvocate.on.ca. Pour obtenir des mises à jour, consultez le Blog de l'avocat et suivez-nous sur https://www.youtube.com/user/ProvincialAdvocate/featuredTwitter et Facebook.
SOURCE Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Relations avec les médias : Akihiko Tse, coordonnateur, Relations avec les médias et communications, 416-325-5994, [email protected]
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