Un nouveau rapport révèle une surutilisation de l'imagerie diagnostique et
une prescription inopportune de médicaments
Le Conseil canadien de la santé présente un rapport sur les répercussions des décisions
des médecins sur les services de soins de santé au Canada
TORONTO, le 27 sept. /CNW/ - Un rapport rendu public aujourd'hui par le Conseil canadien de la santé, Décisions, décisions : Les médecins de famille en tant que gardes de l'accès aux médicaments d'ordonnance et à l'imagerie diagnostique au Canada, préconise une meilleure gestion des médicaments d'ordonnance et de l'imagerie diagnostique dans notre pays. Ce rapport étudie le rôle toujours plus complexe des médecins de famille et les répercussions de leurs décisions sur l'utilisation des services de santé au Canada.
Comme les médecins de famille sont le premier point de contact avec le système de santé pour de nombreux Canadiens, leurs décisions ont des répercussions sur le traitement des patients ainsi que sur l'ensemble du système de santé. Le rapport conclut que, de nos jours, les médecins sont confrontés à de nombreux défis, qu'ils prescrivent plus de médicaments que jamais, ordonnent plus d'examens d'imagerie diagnostique que jamais et qu'ils ont besoin d'un soutien pour éviter une surutilisation ou une utilisation inopportune de ces services coûteux.
« Les médecins de famille jouent un rôle de 'gardes' d'accès et contribuent grandement à une utilisation judicieuse de nos services de santé, comme la prescription des médicaments, les diagnostics et les services spécialisés », a déclaré John G. Abbott, chef de la direction du Conseil canadien de la santé. « Étant donné qu'une multitude de facteurs influencent leurs prises de décisions, nous pouvons faire plus pour aider les médecins de famille à réduire la surutilisation de l'imagerie diagnostique et des médicaments, tout en améliorant considérablement la gestion de notre système de santé. »
Au cours des 10 dernières années, le nombre d'ordonnances exécutées dans les pharmacies communautaires a presque doublé - passant de 272 millions en 1999 à 483 millions en 2009. Ceci mène à conclure que certains Canadiens se voient prescrire des médicaments dont ils n'ont pas besoin, tandis que d'autres n'obtiennent pas les médicaments qui pourraient leur être bénéfiques, et soulève la question de l'emploi approprié des médicaments d'ordonnance au Canada. De plus, le rapport indique que de 1990 à 2009 le nombre de tomodensitomètres a plus que doublé, passant de 198 à 465, tandis que durant cette même période le nombre d'imageurs par résonance magnétique a augmenté de 19 à 266 - en raison d'investissements fédéraux au cours de la dernière décennie. Par rapport à 2003, l'augmentation des tomodensitogrammes a été de 58 %, tandis que celle des examens faits par résonance magnétique a atteint 100 %.
Le rapport souligne qu'il est difficile de retracer comment les décisions des médecins influent sur l'utilisation des services de santé. Par exemple, les données actuellement disponibles ne montrent pas irréfutablement si le recours aux services des médecins de famille a augmenté ou diminué au cours des dix dernières années, alors que le nombre des médecins de famille a augmenté durant cette même période.
Le rapport montre aussi que les directives de pratique clinique sont trop peu appliquées et respectées. Ces directives renseignent les fournisseurs de soins de santé - les médecins de famille - sur les soins appropriés, tout en les aidant à réduire les écarts dans ce domaine.
Des améliorations doivent être apportées aux dossiers de santé électroniques et aux dossiers médicaux électroniques partout au pays, aussi bien sur le plan de l'utilisation que sur celui de l'accès. Le Canada reste en arrière position par rapport à de nombreux pays pour l'utilisation de la technologie de l'information pour la santé. Peu de médecins de famille se servent de dossiers de santé électroniques. Beaucoup utilisent les ordinateurs uniquement à des fins administratives, par exemple pour la facturation électronique et le calendrier électronique des visites, mais pas pour leur pratique clinique. Un meilleur usage des systèmes électroniques pour la santé permettra une collecte plus complète des données sur la prescription et l'utilisation des médicaments, en faisant le lien avec les résultats de santé, tout en favorisant le respect des directives de pratique clinique.
« Nous pouvons compenser ce manque d'information en faisant davantage de recherches et en incitant les médecins de famille à utiliser davantage les dossiers de santé électroniques », a déclaré M. Abbott. « C'est un point fondamental pour la prescription et la gestion sûres et appropriées des médicaments. Il est essentiel de mettre en place un système électronique pour aider efficacement les médecins à suivre les directives de pratique clinique et à prendre les meilleures décisions pour leurs patients et pour la durabilité de notre système de santé. »
À propos du Conseil canadien de la santé
Créé dans la foulée de l'Accord de 2003 des premiers ministres sur le renouvellement des soins de santé, le Conseil canadien de la santé est un organisme national indépendant qui prépare des rapports sur les progrès dans le renouvellement des soins de santé au Canada. Le Conseil offre une perspective globale du système de santé face à la réforme des soins au Canada et diffuse à travers le pays de l'information sur les pratiques exemplaires et l'innovation. Ses conseillers sont nommés par les gouvernements provinciaux et territoriaux participants et par le gouvernement du Canada. Pour télécharger les rapports du Conseil canadien de la santé et d'autres renseignements le concernant, consultez le www.healthcouncilcanada.ca.
**Note aux journalistes en radiotélévision : Vous pouvez faire une demande pour télécharger le rouleaux B.
Renseignements:
Pour plus de renseignements ou pour obtenir une entrevue, communiquez avec :
Yeena Peng, Relations avec les médias, Conseil canadien de la santé
[email protected], B : 416-480-7100, C : 416-407-2635
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