Un nouveau rapport signale une perte potentielle de 48 milliards $ pour les agriculteurs si les réductions de fertilisants sont imposées aux producteurs English
OTTAWA, ON, le 27 sept. 2021 /CNW/ - Réduire l'usage des fertilisants afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre sur la ferme pourrait coûter près de 48 milliards $ aux agriculteurs au cours des huit prochaines années, selon un récent rapport publié par Meyers Norris Penny (MNP).
En vertu du plan Un environnement sain et une économie saine, le gouvernement du Canada vise une cible de 30 % de réduction absolue des émissions attribuables à l'usage de fertilisants sur les fermes d'ici l'an 2030. Ailleurs, l'Union européenne (UE) a proposé une cible de réduction absolue des émissions qu'elle entend atteindre par une réduction de 20 % de l'utilisation de fertilisants par rapport aux niveaux de 2020.
Si le Canada adoptait le modèle européen, l'impact économique potentiel de l'usage réduit de fertilisants serait dévastateur pour les agriculteurs canadiens. Afin d'éviter un tel désastre, tout plan destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre doit compter sur l'intensification durable de l'agriculture, une approche qui permet d'obtenir des réductions significatives d'émissions agricoles sans mettre en péril la contribution canadienne à l'approvisionnement alimentaire mondial ni la croissance économique du secteur.
Fertilisants Canada a commandé ce rapport à MNP, une des plus importantes firmes conseil comptable et d'affaires du Canada. MNP possède une expertise spécialisée dans tous les aspects de l'exploitation agricole, des producteurs de matières premières aux transformateurs d'aliments et de boissons.
« Quand le gouvernement fédéral a annoncé cette cible de 30 % de réduction de l'usage de fertilisants, il l'a fait sans consulter les provinces, le secteur agricole et les principaux intervenants quant au réalisme d'une telle cible, déclare Karen Proud, présidente-directrice générale de Fertilisants Canada. Cette étude démontre que nous devons collaborer afin de trouver des solutions pratiques et pragmatiques pour la réduction des émissions, sans provoquer la ruine économique de notre secteur agricole. »
L'industrie canadienne des fertilisants a un rôle important à jouer dans l'atténuation du changement climatique. C'est pourquoi cette industrie travaille de façon proactive afin de réduire les émissions en provenance des fermes depuis plus d'une dizaine d'années, par l'implantation de la gestion des nutriments 4B. La gestion des nutriments 4B est une approche de gestion des nutriments fondée scientifiquement qui implique l'application de la bonne source (de fertilisant) au bon taux, au bon moment et au bon endroit. À l'aide des pratiques optimales de gestion 4B, les agriculteurs peuvent optimiser l'absorption des nutriments par les plantes et ainsi augmenter le rendement tout en réalisant des réductions vérifiables d'émissions.
La gestion des nutriments 4B fait partie d'un plan de gestion global qui peut être accompagné d'autres pratiques d'agronomie et de conservation, comme la culture sans labour et l'usage de cultures intermédiaires, mesures qui jouent un rôle de soutien précieux des réductions d'émissions provenant de la ferme.
« Personne n'est davantage affecté par le changement climatique que les agriculteurs, dit Mme Proud. L'approche 4B a été développée au cours des 15 dernières années en partenariat d'éminents chercheurs, des organisations agricoles et des gouvernements provinciaux, afin de réduire l'impact de l'agriculture sans toutefois compromettre la compétitivité des agriculteurs. »
Les objectifs environnementaux imposés à l'agriculture doivent refléter le contexte canadien. Fertilisants Canada demande au gouvernement fédéral de reconnaître la gestion des nutriments 4B comme norme de gestion des nutriments et comme élément clé de l'atteinte des réductions d'émissions provenant des fermes attribuables aux fertilisants. Le moment est venu pour le gouvernement de collaborer avec l'industrie et les agriculteurs à trouver une approche qui met en valeur le rôle de chef de file du Canada en matière de réduction des émissions en provenance des fermes.
L'élection fédérale de la semaine dernière offrait une occasion pour le gouvernement de raffiner son approche face aux émissions agricoles. Une des principales priorités du ministre de l'Agroalimentaire doit être de travailler avec les intervenants à développer une approche destinée à atteindre les cibles environnementales, qui soit fondée sur des données scientifiques, qui reflète la réalité de l'agriculture canadienne et qui reconnaisse la gestion des nutriments 4B comme un important moteur de réduction des émissions.
« Nous ne sommes pas forcés de choisir entre l'environnement et l'économie, dit Mme Proud. En optant pour la gestion des nutriments 4B comme fondement d'une approche holistique visant la réduction d'émissions provenant des fermes, le secteur agricole et le gouvernement peuvent collaborer à l'atteinte des objectifs environnementaux tout en soutenant nos agriculteurs. »
Fertilisants Canada représente les manufacturiers, les grossistes et les détaillants de fertilisants à l'azote, au phosphate, à la potasse et au soufre. L'industrie des fertilisants joue un rôle essentiel dans l'économie canadienne par sa contribution annuelle de 23 milliards $ et ses plus de 76 000 emplois. En tant que porte-parole unique de l'industrie canadienne des fertilisants, Fertilisants Canada s'efforce de promouvoir la distribution et l'usage sécuritaires, responsables et durables des fertilisants. Prière de visiter le site www.fertilizercanada.ca
SOURCE Fertilisants Canada
Catherine King, Vice-présidente, Affaires publiques, Fertilisants Canada, [email protected], Mobile: (613) 818-2911
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