- 91 % des investisseurs institutionnels canadiens affirment que l'objectif premier d'une société par actions ne devrait plus être de maximiser les gains de ses actionnaires
- 90 % exigent que les compagnies prouvent qu'elles attirent et savent retenir les employés les plus talentueux
- 81 % affirment que les compagnies dont les employés sont qualifiés d'activistes représentent un investissement moins intéressant
- 66 % déclarent avoir augmenté leur participation dans des entreprises qui font excellente figure au regard des indicateurs portant sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG)
TORONTO, le 4 déc. 2019 /CNW/ - Les investisseurs institutionnels canadiens ne souhaitent plus que les intérêts des actionnaires d'une compagnie aient préséance sur ceux des autres parties prenantes, comme l'indique le rapport spécial sur le Baromètre de confiance Edelman : investisseurs institutionnels. Le rapport nous apprend que 91 % des investisseurs institutionnels canadiens s'entendent sur le fait qu'il n'est plus approprié pour les compagnies de se concentrer principalement sur les gains de leurs actionnaires. Selon les investisseurs sondés, les dirigeants d'entreprise doivent trouver un équilibre entre les intérêts des actionnaires et ceux des employés, clients, fournisseurs et collectivités locales, et ce, dans le but de favoriser le succès à long terme des affaires et de réduire le risque posé par le militantisme combiné de plusieurs parties prenantes.
« Les données d'Edelman sur la confiance des investisseurs l'indiquent sans détour : les compagnies ne peuvent plus se contenter de plaire à leurs actionnaires en ignorant les autres parties prenantes », affirme David Ryan, vice-président exécutif, communication d'entreprise et financière chez Edelman. « Les investisseurs institutionnels canadiens étudient la façon dont les compagnies traitent chaque principal regroupement de parties prenantes lorsqu'ils évaluent la qualité des propositions d'investissement qui s'offrent à eux. Ces investisseurs portent attention à la qualité de la culture d'entreprise, à la capacité de garder les employés talentueux, au service à la clientèle et aux répercussions des activités sur les collectivités, en plus de cibler les indicateurs de rendement clés sur le plan strictement financier. Il nous paraît évident que les compagnies doivent tenir compte des besoins de toutes les parties prenantes pour connaître du succès à long terme. »
Le sondage a recueilli les opinions de 607 investisseurs institutionnels, notamment des analystes financiers, des directeurs du placement et des gestionnaires de portefeuille dans six pays (Canada, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas et Japon), qui travaillent pour des cabinets dont les actifs sous gestion totalisent plus de 9 billion de dollars.
Le rapport spécial sur le Baromètre de confiance Edelman : investisseurs institutionnels présente notamment les conclusions majeures qui suivent :
Les compagnies qui donnent préséance aux intérêts des actionnaires le font à leurs risques et périls
91 % des investisseurs institutionnels canadiens s'entendent sur le fait qu'il n'est plus approprié pour les compagnies de se concentrer principalement sur les gains de leurs actionnaires. Selon les investisseurs sondés, les dirigeants d'entreprise doivent trouver un équilibre entre les intérêts des actionnaires et ceux des employés, clients, fournisseurs et collectivités locales, et ce, dans le but de favoriser le succès des affaires sur le long terme. 81 % des investisseurs affirment que les entreprises qui comptent dans leurs rangs des employés militants sont moins intéressantes à leurs yeux, et 79 % pensent aussi que la plupart des sociétés sont mal outillées pour faire face à ce genre de militantisme interne de plus en plus fréquent.
Les investisseurs canadiens se révèlent le plus en plus militants, ce à quoi les compagnies sont mal préparées
Le militantisme des actionnaires est un phénomène bien implanté au Canada, et 86 % des répondants affirment qu'ils sont disposés à soutenir un actionnaire militant digne de confiance s'ils pensent que des changements s'imposent chez une compagnie dans laquelle ils ont fait des placements ou dans laquelle ils recommandent d'investir. 86 % des investisseurs ont la conviction que les gestes de leur société d'investissement peuvent influencer de façon importante le rendement des activités d'une compagnie, et 79 % des répondants affirment que leur propre société serait disposée à adopter une approche plus militante à l'avenir. Même si les signes de militantisme chez les actionnaires se font de plus en plus nombreux, 80 % des investisseurs sondés affirment que la majorité des compagnies ne sont pas prêtes à faire face à une campagne de pression de ce type.
Le rendement à l'aulne des critères ESG représente un vecteur d'investissement, à condition que les voyants opérationnels soient au vert
Bien que seulement 34 % des investisseurs canadiens estiment qu'il existe une corrélation positive entre la divulgation relative aux critères ESG et le rendement des activités commerciales, les deux tiers des répondants affirment avoir accru leur participation dans des compagnies qui brillent sous l'angle des indicateurs ESG. 60 % des investisseurs utilisent plus souvent leur droit de vote pour se prononcer en faveur de l'élection de candidats pour le poste d'administrateur qui, à leur avis, favoriseront le dévouement de la compagnie envers les enjeux ESG, et un peu plus de la moitié des investisseurs utilisent le droit de vote de leur participation pour appuyer des initiatives de politiques d'entreprise qui concernent les enjeux ESG.
Les investisseurs canadiens placent les gens au centre de tout
Les investisseurs institutionnels canadiens se sont révélés très axés sur l'aspect humain quand vient le temps d'évaluer le rendement d'un investissement du point de vue des enjeux ESG. 90 % d'entre eux exigent des preuves que les compagnies réussissent à attirer et à garder les employés les plus talentueux, et près de la moitié des répondants souhaitent que les compagnies adoptent un code d'éthique applicable à tous les niveaux de l'organisation et maintiennent une culture d'entreprise saine. De plus, plus d'un tiers des investisseurs exigent des compagnies qu'elles démontrent comment elles s'attaquent à des problèmes réels de leur société.
Les gestes des dirigeants n'ont jamais été aussi scrutés qu'aujourd'hui, ce qui est illustré par la façon dont les investisseurs militent
Les investisseurs perçoivent les PDG (50 %), les directeurs de la stratégie (50 %) et les directeurs financiers (44 %) comme les plus importants gardiens de la confiance des investisseurs, et les administrateurs suivent de près (38 %). Même si les investisseurs attribuent principalement à la direction d'entreprise la responsabilité d'inspirer confiance, 81 % des répondants déclarent aussi qu'ils doivent avoir confiance en un conseil d'administration avant de faire ou de recommander un investissement. Dans 48 % des cas, les gestes de militantisme des investisseurs portent sur la nomination d'administrateurs qui prendront des décisions d'orientation qui s'accordent mieux avec leurs intérêts, tandis que 44 % se prononceront contre les programmes de rémunération proposés à la direction si la compagnie n'a pas atteint les objectifs fixés par les actionnaires.
Comment alors les compagnies peuvent-elles renforcer le lien de confiance envers leurs dirigeants?
Les répondants font davantage confiance aux compagnies si le conseil d'administration et la direction détiennent des actions (48 %), reçoivent une rémunération liée au rendement (48 %) et présentent un profil diversifié (47 %). Les investisseurs qui souhaitent voir un haut degré de diversité chez les dirigeants de la compagnie évaluent principalement l'expertise propre aux domaines d'affaires (61 %) et les différentes approches stratégiques (55 %).
Une capacité à communiquer adroitement peut inspirer confiance chez les investisseurs, même quand le rendement n'est pas au rendez-vous
Les deux tiers des investisseurs sondés conviennent que des pratiques de divulgation portant sur les critères ESG ne peuvent pas servir à faire oublier le mauvais rendement des activités d'une compagnie. Cependant, les investisseurs croient que les compagnies peuvent améliorer la confiance des investisseurs lorsqu'elles traversent des périodes d'incertitude en prenant des décisions efficacement et avec pragmatisme tout en communiquant celles-ci de façon réfléchie et appropriée.
À propos du baromètre de confiance Edelman : investisseurs institutionnels
Le rapport spécial sur le Baromètre de confiance Edelman : investisseurs institutionnels s'appuie sur un sondage quantitatif en ligne réalisé auprès de 607 investisseurs institutionnels du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, des Pays-Bas et du Japon. Les participants occupent le poste d'analyste financier (38 %), de directeur du placement (33 %), de gestionnaire de portefeuille (15 %), de directeur de la recherche (7 %) et de responsable de la gérance des placements (6 %). Les répondants représentent des cabinets dont les actifs sous gestion vont de moins de 500 millions à plus de 50 milliards de dollars américains. Le travail de recueil des données a été mené par Edelman Intelligence entre le 30 août et le 30 septembre 2019. Le rapport est un document d'accompagnement pour le Baromètre de confiance Edelman, qui est rendu public chaque année en janvier à l'occasion du Forum économique mondial.
À propos des pratiques d'Edelman en matière de communication financière
Edelman Financial Communications & Capital Markets est un cabinet de consultation stratégique doté de la portée et des ressources d'un cabinet de communication marketing de pointe et d'envergure internationale. Nous conseillons des sociétés publiques ou privées au sujet de leurs communications stratégiques et pour les marchés financiers afin de leur permettre de se placer dans la position la plus avantageuse possible par rapport à la communauté financière, que ce soit pendant des événements déterminants ou dans le cadre normal de leurs affaires.
Les clients font appel à nous parce qu'ils souhaitent recourir à notre équipe chevronnée de spécialistes de la communication financière, obtenir toute la gamme de services d'Edelman (comme le numérique et les réseaux sociaux, les affaires publiques et l'engagement des employés) et tirer parti de notre accès au réseau mondial d'Edelman, composé de plus de 65 bureaux à travers le monde.
À propos d'Edelman
Edelman est un cabinet de communication d'envergure mondiale qui collabore avec des entreprises et des organisations pour faire évoluer, promouvoir et protéger leurs marques et leur réputation. Entre autres distinctions, Edelman Canada s'est vu décerner le Grand Prix de Cannes Lions pour les relations publiques, a été désigné comme étant l'une des agences montantes de 2018 par Advertising Age et a reçu le titre d'agence internationale de relations publiques de l'année par Holmes Report et par PRWeek, en plus d'avoir été reconnu à cinq reprises pour l'excellence de son milieu de travail par Glassdoor. Edelman détient les cabinets spécialisés Edelman Intelligence (recherche) et United Entertainment Group (divertissement, sport, style de vie).
SOURCE Edelman Public Relations Worldwide
Personne-ressource, Leanne Denman, 514 318-1896, [email protected]
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