Un nouvel investissement fédéral pour accroitre le nombre de femmes dans le secteur forestier au Canada English
Un projet favorisant des milieux de travail plus inclusifs pour aider les femmes à avoir accès à de bons emplois pour la classe moyenne
OTTAWA, le 29 nov. 2018 /CNW/ - Le gouvernement du Canada s'est engagé à promouvoir l'égalité entre les sexes et comprend l'importance d'offrir plus de possibilités aux femmes dans toutes les sphères de la vie au Canada pour renforcer leur autonomie. Par nos investissements dans des projets qui améliorent la sécurité économique des femmes, nous contribuons à créer des conditions propices à leur réussite, de même qu'à celle de leur famille et de leur collectivité.
Terry Duguid, secrétaire parlementaire de la ministre de la Condition féminine, a annoncé aujourd'hui, au nom de l'honorable Maryam Monsef, ministre de la Condition féminine, que le gouvernement du Canada appuiera financièrement un projet visant à accroitre la sécurité économique des femmes en Ontario et dans l'ensemble du Canada.
L'Institut forestier du Canada recevra 467 000 $ pour un projet de 36 mois intitulé « Plan d'action pour l'égalité entre les sexes dans l'industrie forestière ». Ce projet vise à éliminer les obstacles systémiques empêchant les femmes de faire carrière et d'obtenir les emplois bien rémunérés de la classe moyenne dans ce secteur. Au nombre de ces obstacles, il y'a l'iniquité salariale et les problèmes de garde d'enfants, l'accès inégal à la formation et aux métiers, aux postes de gestion, ainsi qu'une méconnaissance du secteur en général.
Dans le secteur forestier, les femmes sont sous-représentées à tous les niveaux. Le projet réunira des femmes travaillant déjà dans ce secteur et des parties prenantes de l'industrie, des ONG, des groupes autochtones, des associations professionnelles et des femmes désirant travailler dans ce secteur, afin d'élaborer et de mettre en œuvre un plan stratégique national visant à multiplier les débouchés pour les femmes dans cette industrie.
La semaine dernière, le gouvernement du Canada a déposé son Énoncé économique de l'automne 2018, qui vise la croissance de l'économie au moyen d'une série d'investissements dans la création d'emplois bien rémunérés pour la classe moyenne. Il est notamment proposé d'affecter 800 millions de dollars additionnels sur cinq ans au Fonds stratégique pour l'innovation, afin d'appuyer l'innovation dans tous les secteurs de l'économie canadienne. De ce montant, 100 millions de dollars seront consacrés au soutien du secteur forestier.
Citations
« Notre gouvernement sait que nos investissements dans les femmes profitent à toute la population puisqu'ils renforcent l'ensemble de l'économie. D'où l'importance de ces projets, qui créeront des conditions propices à l'épanouissement professionnel et personnel des femmes. En finançant des organismes comme l'Institut forestier du Canada, dont le travail vise à éliminer les obstacles limitant le pouvoir d'action des femmes, nous donnons à l'ensemble des Canadiennes et Canadiens une chance réelle et équitable de réussir, indépendamment de leur sexe et de leur identité de genre. »
L'honorable Maryam Monsef, P.C., députée
Ministre de la Condition féminine
« L'institut forestier du Canada a fait ses preuves quant à sa capacité de soutenir et de faire croitre l'industrie forestière canadienne grâce à l'excellence de sa recherche et sa longue expérience des partenariats collaboratifs. Encore une fois, l'Institut ouvre la voie et innove en lançant un plan d'action visant à recruter, maintenir en poste et promouvoir les femmes dans l'industrie forestière. Ainsi, les femmes auront un accès égal à des emplois valorisants de la classe moyenne dans cette industrie. Notre gouvernement est heureux d'appuyer ces efforts importants. »
Terry Duguid
Secrétaire parlementaire de la ministre de la Condition féminine
Député de Winnipeg-Sud
« C'est avec joie que nous accueillons le soutien du gouvernement fédéral pour nous aider à éliminer les obstacles qui empêchent les femmes qui le désirent de travailler dans l'industrie forestière. Munis d'un plan élaboré à l'aide de l'analyse comparative entre les sexes, nous allons pouvoir créer des milieux de travail qui encourageront plus de femmes à rechercher de l'emploi dans le secteur sylvicole et de la bioéconomie, où l'expertise en STEGMA est très recherchée. »
Dana Collins
Directrice générale, Institut forestier du Canada
Les faits en bref
- Les femmes sont sous-représentées dans les métiers spécialisés et dans d'autres professions traditionnellement occupées par des hommes. Par exemple, en 2016, 83 % de la main-d'œuvre dans le secteur forestier était composée d'hommes comparé à seulement 17 % de femmes. Ce ratio est semblable à celui que l'on peut voir dans les autres sous-secteurs des ressources naturelles.
- Le McKinsey Global Institute estime que l'adoption de mesures pour faire progresser l'égalité des sexes, notamment pour augmenter la participation des femmes au marché du travail et leur assurer une meilleure représentation dans le secteur des technologies, renforcerait l'économie du Canada, qui pourrait y gagner 150 milliards de dollars d'ici 2026.
- L'insécurité économique continue de toucher un nombre disproportionné de femmes. En 2015, les Canadiennes ont gagné seulement 87 cents pour chaque dollar gagné par les Canadiens. Elles sont beaucoup plus susceptibles d'occuper un emploi à temps partiel (les femmes représentent 76 % de la main-d'œuvre à temps partiel), et 25 % d'entre elles affirment travailler à temps partiel en raison de leurs responsabilités en matière de garde d'enfants.
- La sécurité économique comprend la sécurité sociale de base, c'est-à-dire de pouvoir satisfaire des besoins essentiels comme la santé, l'éducation et le logement.
- En octobre 2017, Condition féminine Canada a invité des organismes à proposer des projets pour promouvoir la sécurité économique des femmes au Canada en tâchant de remédier à certaines des causes fondamentales de l'inégalité, dont, notamment, des obstacles comme l'accès aux services de garderie, les salaires inégaux et l'écart salarial entre les femmes et les hommes. À la suite d'appel de propositions intitulées Promouvoir la sécurité économique des femmes et Améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes autochtones, plus de 45 projets d'une durée de trois ans ont été approuvés. Ces projets recevront un financement totalisant 15 millions de dollars qui s'inscrit dans nos efforts continus pour renforcer l'autonomie économique des femmes et faire avancer l'égalité entre les sexes au Canada.
Produit connexeDocument d'information
Condition féminine Canada - Programme de promotion de la femme
Condition féminine Canada fait progresser l'égalité entre les sexes au Canada de plusieurs façons, notamment au moyen de son Programme de promotion de la femme, qui finance les projets d'organismes admissibles. Les projets sont sélectionnés au moyen d'appels de propositions portant sur des thèmes précis ou parmi l'arrivage continu de propositions, ce qui donne au Programme la souplesse voulue pour répondre à mesure aux enjeux nouveaux.
Le Programme de promotion de la femme finance des projets qui ciblent les obstacles systémiques à l'égalité des sexes dans trois domaines prioritaires, à savoir : l'élimination de la violence faite aux femmes et aux filles, l'amélioration de la sécurité économique des femmes et des filles, et l'accès des femmes et des filles aux postes de responsabilité et de décision.
Appels de propositions - Promouvoir la sécurité économique des femmes et Améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes autochtones
Le 2 octobre 2017, l'honorable Maryam Monsef, ministre de la Condition féminine, a lancé deux appels de propositions. Le premier appel, intitulé Promouvoir la sécurité économique des femmes, invitait les organismes à présenter une demande de financement pour des projets favorisant la sécurité économique des femmes tout en contribuant à l'avancement de l'égalité entre les sexes au Canada. Plus de 30 projets ont été retenus à l'issue de cet appel et se partagent la somme de 10 millions de dollars.
Cet appel de proposition comprenait deux thèmes. Le premier, Aplanir les obstacles systémiques grâce au partenariat, finance des projets visant à éliminer les obstacles majeurs à la sécurité économique des femmes, entre autres, l'accès aux services de garde, l'écart salarial entre les femmes et les hommes et les iniquités salariales.
Le second thème, Mobiliser le secteur privé et augmenter ses investissements dans la cause des femmes, invite les organismes à établir des partenariats avec le secteur privé pour trouver des solutions novatrices qui aideront à promouvoir la sécurité économique des femmes.
Le second appel de propositions, Améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes autochtones, invitait les organismes à encourager la collaboration entre les parties prenantes - femmes, organismes et communautés autochtones et le secteur privé - pour favoriser la sécurité et la prospérité économiques des femmes autochtones au Canada. En vertu de cet appel de propositions, 14 projets répartis un peu partout au pays se partageront plus de 5 millions de dollars.
Projets financés
Fondé en 1908, l'Institut forestier du Canada (IFC) est la plus ancienne société forestière du Canada. L'institut est le porte-parole des spécialistes de la forêt - sylviculteurs, technologues et techniciens forestiers, écologistes, biologistes, éducateurs et bien d'autres professionnels de l'industrie sylvicole. L'IFC, qui agit comme chef de file dans ce secteur, favorise l'acquisition de compétences parmi les professionnels de la sylviculture et sensibilise le public aux questions de foresterie.
Description du projet
L'IFC recevra 467 000 $ pour un projet de 36 mois intitulé « Plan d'action pour l'égalité entre les sexes dans le secteur national de la foresterie », visant à éliminer les obstacles systémiques qui empêchent les femmes d'obtenir de bons emplois de la classe moyenne et de faire carrière dans ce secteur. Les problèmes d'équité salariale et de garde des enfants sont au nombre de ces obstacles, de même que l'accès inégal à la formation, aux métiers et à des postes de gestion, ainsi qu'une méconnaissance du secteur en général.
Le projet réunira des femmes travaillant déjà dans différents domaines du secteur de la foresterie et dotées de différents degrés d'expertise, et des parties prenantes de l'industrie - notamment FPInnovations, le Council of Forest Industries, EACOM, TOLKO, Résolute Produits forestiers, l'Association nationale de foresterie autochtone, l'Université de Colombie-Britannique, l'Université de Toronto, les Services forestiers de la Ville d'Ottawa, l'Association of BC Forest Professionals, FedNor, le Fonds du patrimoine du Nord de l'Ontario, Women in Wood, l'Université de Lakehead, l'Université de la Saskatchewan, et Centre for Social Intelligence. L'IFC travaillera également avec l'Association des produits forestiers du Canada pour créer un comité directeur sur l'égalité des sexes dans le secteur de la foresterie, qui sera chargé de mettre au point une série de projets pilotes visant à offrir davantage de possibilités aux femmes. Par la suite, ces projets seront perfectionnés et répétés ailleurs au Canada.
Dans le cadre du projet, les politiques, programmes et services de l'industrie de la foresterie seront revus à la lumière de l'analyse comparative entre les sexes plus (ACS+), ce qui permettra de cerner les lacunes. Une série de modifications seront ensuite proposées pour combler ces lacunes. Les parties intéressées des secteurs, public, privé, sans but lucratif, universitaire et autochtone, mettront au point cinq plans d'action sectoriels qui seront mis l'essai à divers endroits et qui feront régulièrement l'objet d'examens et de révisions.
Statistiques - Sécurité économique des femmes
- En 2016, seulement 17 % des personnes employées dans l'industrie forestière étaient des femmes. Sur ce chiffre, 23 % travaillaient en sylviculture : foresterie, exploitation forestière et activités de soutien, tandis que 77 % des femmes travaillaient dans la fabrication de produits du bois et des pâtes et papiers.
- En 2015, 82 % des femmes de 25 à 54 ans (six millions) ont participé au marché du travail.
- En 2015, les femmes représentaient 47,2 % de la population active, comparativement à 45,7 % en 1999 et à 37,1 % en 1976.
- En 2015, le taux d'emploi des femmes à l'échelle du Canada était de 77,5 %, comparativement à 85,3 % pour les hommes.
- Les femmes travaillent en moyenne 5,6 heures de moins par semaine que les hommes (35,5 heures/semaine, comparativement à 41,1 heures/semaine).
- À l'heure actuelle, 19 % des femmes qui occupent un emploi travaillent à temps partiel (comparativement à 5,5 % chez les hommes).
- En moyenne, la valeur nette du patrimoine des mères seules n'équivaut même pas à la moitié de celui des pères seuls, s'établissant à 240 000 $ contre 540 000 $. Comparativement, les femmes et les hommes célibataires sans enfants ont une valeur moyenne qui est très similaire, de 250 000 $ et de 230 000 $ respectivement.
- Les mères seules avaient le plus faible revenu rajusté moyen (25 300 $), suivaient les personnes seules (33 700 $). Le revenu rajusté moyen des pères seuls et celui des hommes seuls était semblable (approximativement 40 300 $). Soulignons que le revenu rajusté moyen des mères seules était de 15 000 $ de moins que celui des pères seuls.
Liens connexes
- Institut forestier du Canada
- L'état des forêts au Canada - Rapport annuel 2018
- Condition féminine Canada - Programme de promotion de la femme
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SOURCE Condition féminine Canada
Personnes-ressources: Braeson Holland, Attaché de presse, Cabinet de la ministre de la Condition féminine, 343-549-8825; Valérie Haché, Agente des communications, Condition féminine Canada, 819-420-8684
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