Un pas de plus vers l'instauration de cours d'éducation à la sexualité
QUÉBEC, le 18 sept. 2014 /CNW Telbec/ - La députée d'Hochelaga-Maisonneuve et porte‑parole de l'opposition officielle en matière de condition féminine, Carole Poirier, a déposé aujourd'hui à l'Assemblée nationale une pétition réclamant le retour des cours d'éducation à la sexualité dans nos écoles. Cette pétition a été initiée par le Centre Cyber-aide et signée par 5762 personnes.
« Avec une pétition officiellement déposée à l'Assemblée nationale, c'est un pas de plus vers un développement des connaissances en matière d'éducation à la sexualité », a déclaré Cathy Tétreault, directrice générale du Centre Cyber-aide, un organisme qui vise notamment à informer et à sensibiliser la population à l'utilisation saine et sécuritaire d'Internet.
« Il est urgent de proposer aux jeunes un modèle de sexualité basé sur des principes de rapports égalitaires. Les jeunes doivent bénéficier d'une sensibilisation et d'une acquisition d'information pertinente en éducation à la sexualité. Ces nouvelles connaissances devraient développer l'esprit critique de nos jeunes et les amener à des rapports égalitaires non sexistes et non hétérosexistes. Les citoyennes et citoyens du Québec sont prêts; nous sommes rendus là », a poursuivi Carole Poirier.
Lancée au terme du deuxième forum sur l'hypersexualisation des jeunes, tenu en février dernier à Québec, la pétition a permis de traduire les sentiments partagés par les nombreux participants.
Les milieux, partenaires d'une société égalitaire
« Il est impératif de développer un esprit critique face aux propositions de comportements sexuels et aux messages sexistes véhiculés dans les différents médias, dont Internet. Avec la cyberintimidation, les jeunes sont des victimes, et ce, bien malgré eux. Nous devons mobiliser les milieux, les adultes comme les jeunes. Il est pressant d'agir », a ajouté Cathy Tétreault.
Les initiateurs de la pétition soutiennent qu'afin de développer adéquatement les connaissances en éducation à la sexualité dans les écoles du Québec, il importe de consulter conjointement les représentants du milieu de l'éducation (le personnel enseignant, professionnel, infirmier ou de soutien, les directions et les parents) ainsi que les spécialistes en éducation à la sexualité (sexologues, groupes experts - comme les CALACS -, représentants du mouvement des femmes, entre autres). Ces gens seraient les mieux placés pour réfléchir à une stratégie d'enracinement qui mènerait réellement au développement de connaissances en éducation à la sexualité chez les jeunes.
Des situations préoccupantes
« Nous sommes toutes et tous très préoccupés par le phénomène grandissant de l'hypersexualisation des jeunes, particulièrement des jeunes filles, ainsi que de la sexualité précoce. Notre espace public et social se sexualise. Il est tout aussi inquiétant de voir à quel point nos jeunes sont exposés, voire surexposés, à des modèles sexistes, réducteurs et empreints d'éléments liés aux codes de la pornographie. Les médias traditionnels et sociaux sont des agents socialisateurs importants pour les jeunes. C'est pourquoi il est urgent de leur fournir d'autres modèles, de leur proposer un contre-discours et une compréhension exempte de tout rapport de domination », a poursuivi Cathy Tétreault. Celle-ci souligne par ailleurs que le Centre Cyber-aide participera au Forum sur la lutte contre l'intimidation, qui se tiendra le 2 octobre prochain, puisque les enjeux de la cyberintimidation, de l'hypersexualisation et des rapports sexistes et hétérosexistes sont étroitement liés et doivent être prévenus à l'aide d'une stratégie globale.
Déjà, le ministre Yves Bolduc s'est déclaré en faveur de l'implantation de cours d'éducation à la sexualité dans les écoles du Québec, lisait-on dans les médias le 3 septembre dernier. « Nous attendons à présent le geste supplémentaire qui fera en sorte que nous passerons réellement de la parole aux actes et que nous sentirons que s'enclenche une volonté politique pour régler un problème de santé publique. C'est pour le bien de nos jeunes et de l'avenir de notre société que nous formulons cette demande », a conclu Cathy Tétreault.
À propos du Centre Cyber-aide
Le Centre Cyber-aide est un organisme à but non lucratif qui a été créé par des parents, des policiers et des gens du milieu scolaire. Il présente notamment des ateliers de prévention de la cyberdépendance et de la cyberintimidation dans plus de 40 écoles primaires et secondaires de la grande région de Québec.
SOURCE : Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743; RENSEIGNEMENTS : Cathy Tétreault, directrice générale, Centre Cyber-aide, Téléphone : 418 266-3186, Cellulaire : 418 930-7337, [email protected]
Partager cet article