Un plan d'action en itinérance qui manque de mordant en prévention
MONTRÉAL, le 20 oct. 2021 /CNW Telbec/ - Le Regroupement des Auberges du cœur du Québec (RACQ) a pris connaissance du « Plan d'action interministériel en itinérance 2021-2026 » dévoilé par le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, le 18 octobre dernier. La promesse d'injecter 280 M$ pendant les 5 prochaines années est une bonne nouvelle. Il importe toutefois de mettre en lumière la vision étroite de l'axe prévention, notamment en matière d'itinérance jeunesse.
Bien qu'une récente étude menée au CREVAJ ait démontré l'impact d'un placement par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sur les épisodes d'instabilité résidentielle et des situations d'itinérance, le RACQ considère que la prévention de l'itinérance ne se limite pas qu'à cette situation. La concentration des actions dans l'axe de prévention auprès des jeunes est faite autour de celles et ceux étant sur le point de sortir ou venant de sortir des centres de réadaptation. Or, plusieurs Auberges du cœur accueillent et accompagnent des jeunes et leur famille en aval d'une prise en charge de la DPJ. D'autres ont mis ou tente de mettre sur pieds des volets d'accompagnement en voyant les besoins criants dont personnes ne semble répondre.
« L'Auberge du cœur Le Tournant, à Montréal, a élaboré un super projet pour créer une trentaine d'appartements avec soutien destinés aux jeunes qui sortent de la DPJ. Tout le monde adore l'idée, mais le financement ne descend toujours pas. Souhaitons que ce nouveau plan donnera aux maisons d'hébergement jeunesse communautaires comme, Le Tournant, les moyens de réaliser leur mission. » - Paule Dalphond, directrice générale du RACQ
De plus, la prévention de l'itinérance chez les jeunes se traduit par la création et le maintien d'un filet de sécurité afin de les soutenir ainsi que leur famille.
« Une réelle prévention ce n'est pas d'attendre que la situation leur pende au bout du nez. Il faut que les jeunes et leur famille aient accès à des services et du soutien. Il faut donc s'assurer que les espaces et les groupes jeunesse soient suffisamment financés. Dans les écoles, l'hébergement jeunesse, les maisons de jeunes, les organismes de lutte au décrochage, les groupes 2SLGBTQ. Elle se trouve là aussi la prévention! » - Marc-André Bélanger, coordonnateur du développement des pratiques au RACQ
Le RACQ aurait aimé voir une vision plus large du phénomène de l'itinérance auprès des jeunes et davantage de propositions pour leur éviter un tel épisode. Plus spécifiquement, les maisons d'hébergement jeunesse communautaires mériteraient plus de reconnaissance et, conséquemment, plus de financement pour le rôle majeur qu'elles jouent dans la prévention et la lutte à l'itinérance.
Le Regroupement des Auberges du cœur du Québec
Le Regroupement des Auberges du cœur du Québec est le trait d'union d'une trentaine de maisons d'hébergement communautaires pour jeunes vivant des difficultés et/ou sans-abri. Les Auberges du cœur hébergent et soutiennent chaque année plus de 3 000 jeunes âgé.e.s entre 12 et 35 ans et doivent en refuser autant, généralement faute de places. Ces chiffres ne reflètent qu'une partie des besoins des jeunes pour le type d'hébergement et de soutien que nous offrons considérant les territoires où de telles ressources sont inexistantes. Au total, l'ensemble des Auberges du cœur offre plus de 300 places en maison d'hébergement et plus de 150 autres places en appartements supervisés ou logements sociaux.
Visitez www.aubergesducoeur.org
SOURCE Regroupement des Auberges du cœur du Québec
Entrevues et renseignements : Marie-Rose Desautels, Morin Relations Publiques, 819 580-9235, [email protected]
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