Un ponceau qui tombe à point, mais qui devra être solidifié
LONGUEUIL, QC, le 29 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des producteurs en serre du Québec (SPSQ) est satisfait du déplafonnement annoncé hier, par le gouvernement du Québec, dans le cadre de son annonce des mesures devant palier les coupures effectuées par son homologue fédéral, dans les programmes de gestion des risques des entreprises agricoles.
Depuis trop longtemps déjà, une partie importante de la production serricole ne disposait d'aucun filet de sécurité, lorsque les ventes nettes ajustées (VNA) d'une entreprise étaient supérieures à 1,5 million de dollars. Cette modification au programme « Agri-Québec » permet de corriger une lacune importante des programmes de gestion des risques. D'autre part, le SPSQ est également content de la correction apportée aux dépenses admissibles au programme « Agri-Stabilité » et qui permettra de comptabiliser les coûts associés à la main-d'œuvre familiale.
D'autre part, le SPSQ souligne l'effort du gouvernement du Québec qui injecte les fonds nécessaires afin que le seuil de déclenchement du programme « Agri-Stabilité » passe de 70% à 80%. Il n'en demeure pas moins que les serriculteurs du Québec devront assumer seuls, une perte de couverture de 5% dans ce programme (elle était de 85% avant les modifications du gouvernement fédéral) et la diminution de 0,5% de participation gouvernementale en lien avec la tranche inférieure à 1,5 million de dollar de VNA pour les programmes « Agri-Investissement » et « Agri-Québec ».
À partir de l'automne 2012, donc lorsque le gouvernement canadien a fait connaître ses orientations dans le cadre des programmes « Agri-Stabilité » et « Agri-Investissement », le SPSQ n'a cessé de demander, au ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, de compenser entièrement la perte de couverture des entreprises agricoles non assujetties à des programmes d'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA).
En effet, les programmes ciblés, par le désengagement du gouvernement fédéral, constituent le principal filet de sécurité, voir le seul, pour plusieurs secteurs de production, dont celui de la production sous serres. Il est conséquemment incompréhensible que le gouvernement du Québec propose une solution qui signifie une baisse globale de couverture pour ces entreprises.
Rappelons que par le biais des programmes complémentaires, le gouvernement du Québec a, plus tôt cette année, compensé 100% des pertes subies par les productions sous ASRA dans le cadre des modifications liées à Cultivons l'avenir 2. De plus, le surplus anticipé à la Financière agricole du Québec s'élevant cette année aux alentours de 200 millions de dollars, le gouvernement ne courrait aucun risque à faire de même pour les secteurs de production sans ASRA.
Représentant plus de 18% des recettes agricoles nettes, les entreprises des secteurs de production sans ASRA et sans gestion de l'offre ne reçoivent que 4% des budgets liés aux programmes de gestion des risques. La bonne nouvelle est que l'annonce gouvernementale effectuée hier ne constitue, aux dires du ministre de l'Agriculture, Monsieur François Gendron, qu'un ponceau et que le lieu où il doit nous amener n'est pas vraiment défini. Aussi, le SPSQ compte sur les travaux du comité de travail sur la sécurité du revenu afin que les recommandations qui seront émises au ministre permettent une couverture adéquate pour toutes les entreprises. Le SPSQ compte également sur ces recommandations afin que soit atteinte une forme d'équité en matière de gestion des risques agricoles.
SOURCE : Syndicat des producteurs en serre du Québec
Source :
Louis Dionne
Directeur général, Syndicat des producteurs en serre du Québec
450 679-0540, poste 8366
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