Un Québécois sur trois vivant avec un cancer doit se déplacer à l'extérieur de sa ville pour recevoir ses traitements - La Maison d'hébergement Jacques-Cantin fête ses 25 ans English
MONTRÉAL, le 25 avril 2015 /CNW Telbec/ - Au printemps 1990, la Maison Jacques-Cantin de la Société canadienne du cancer recevait ses premiers résidants. Vingt-cinq ans plus tard, ce service d'hébergement, ouvert sept jours sur sept, accueille chaque année plus de 600 personnes autonomes (patients et aidants) provenant de l'extérieur de Montréal et qui doivent venir y suivre un traitement contre le cancer.
En 2015, environ 16 500 Québécois vivant avec un cancer auront à se déplacer pour recevoir leurs traitements. En outre, la moitié des personnes atteintes de cancer doivent avoir recours à des traitements de radiothérapie. Ces traitements se donnent tous les jours sur une assez longue période de temps. Dans plusieurs régions du Québec, ces soins sont offerts loin du domicile. Cette réalité est aussi le cas pour les patients qui ont recours à certains types de chimiothérapie, à une greffe de la moelle osseuse pour soigner leur cancer, à une chirurgie spécialisée ou encore qui participent à un protocole de recherche expérimental.
Qui dit cancer, dit souvent stress et soucis
C'est connu, le traitement d'un cancer peut être très éprouvant, tant physiquement que psychologiquement. Si en plus, le patient doit quitter son lieu de résidence, les choses lui paraîtront peut-être encore pires.
« Mettez-vous dans la peau de quelqu'un qui ne vit pas à Montréal et qui doit y être traité. Souvent, il connaît peu la ville et y reste probablement pour la première fois aussi longtemps. Cette personne se retrouve dans un centre hospitalier très achalandé et impersonnel. En plus d'avoir à trouver un logement pour la durée de leurs traitements, ces hommes et ces femmes vivront souvent seuls l'expérience et la peur du cancer, loin de leur conjoint, de leur famille et de leurs amis. Ils vont souvent être fatigués, et peut-être même se sentir plus malades, déclare Lisa Corbeil, psychologue consultante pour l'équipe de soutien psychosocial de la SCC. La Maison Jacques Cantin tient compte des besoins des personnes atteintes et de leurs proches au-delà des traitements oncologiques. Ce service fait partie d'une démarche globale de la Société canadienne du cancer pour améliorer la qualité de vie de ces personnes, tant au niveau financier qu'au niveau du soutien social, qu'au niveau psychologique. Au bout du compte, la Maison Jacques-Cantin contribue à diminuer le stress, voire même la détresse psychologique. »
À la Maison Jacques-Cantin, une équipe de bénévoles et d'employés met tout en œuvre 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour que les résidants se sentent aussi bien qu'à la maison. En prime, ils peuvent échanger avec des personnes qui font face à la même épreuve qu'eux, profiter d'activités sur place, de sorties à l'extérieur et d'une présence.
« Logés, nourris et accompagnés au quotidien par des employés et des bénévoles attentionnés, nos résidants reçoivent soutien et réconfort, à peu de frais, ajoute Sébastien Lévesque, coordonnateur de la Maison Jacques-Cantin de la SCC. Des études montrent que parmi les besoins les plus fréquents des personnes touchées par le cancer et qui entraînent des investissements importants en temps et en argent, on retrouve l'hébergement, le transport et le stationnement. Les visiteurs de la Maison Jacques-Cantin sont logés à prix modique, mais aussi transportés par des chauffeurs bénévoles vers leur lieu de traitement, ce qui évite beaucoup de stress et de planification pour ces derniers. »
La Société canadienne du cancer et le ministère de la Santé et des Services sociaux assument les deux tiers des coûts, afin d'offrir un séjour des plus abordables : les personnes atteintes sont logées et nourries à partir d'aussi peu que 27 $ par jour. Des frais de 5 $ peuvent s'ajouter pour le transport vers les centres hospitalier.
La Maison Jacques-Cantin compte 29 chambres et offre tout ce que l'on souhaite retrouver dans une maison d'hébergement : une salle à manger, une salle de jeux, une bibliothèque, un salon de relaxation, une salle d'exercice, différents salons de télévision et un espace de cinéma maison. Une attention toute particulière est portée aux besoins des résidants. L'objectif est d'offrir tout le confort nécessaire, mais aussi la chaleur d'un foyer.
La Maison Jacques-Cantin reçoit des gens de partout au Québec. Les résidants viennent surtout des Laurentides, de l'Abitibi-Témiscamingue et de Laval/Lanaudière. La Maison Jacques-Cantin accueille aussi des citoyens de la Mauricie, de l'Outaouais, du Sud-Ouest et de la région de Richelieu/Yamaska. « Elle reçoit même des Montréalais qui ne peuvent pas faire la navette entre leur demeure et le centre de traitement où sont prodigués les soins de radiothérapie », précise M. Lévesque.
C'est à son 15e anniversaire, en 2005, que la SCC a baptisé sa résidence Maison Jacques-Cantin, du nom de l'éminent chirurgien-oncologue qui a été bénévole pendant 30 ans à la SCC et qui a consacré sa vie à la lutte contre le cancer. Il a d'ailleurs lui-même perdu son combat contre la maladie.
La Maison en chiffre (moyenne des trois dernières années, de 2012 à 2014) :
- 29 chambres pour une capacité de 50 visiteurs
- Plus de 1800 séjours, variant de 2 jours à plusieurs mois qui totalisent 10 200 jours annuellement
- Le séjour moyen d'un résidant est de 19 jours
- 91 000 repas servis
- Plus de 9700 transports vers les centres de traitement
- La clientèle de la Maison Jacques-Cantin regroupe des gens vivant avec divers cancers (au moins 40 types : le cancer du sein, du poumon, colorectal, lymphome et prostate étant les plus fréquents)
Chaque jour, la Société canadienne du cancer travaille à sauver plus de vies. Grâce à des milliers de Québécois, donateurs et bénévoles, elle lutte pour prévenir plus de cancers, permettre à nos chercheurs de faire plus de découvertes et aider plus de personnes touchées par la maladie. Sauvons + de vies. Visitez cancer.ca ou appelez-nous au 1 888 939-3333.
SOURCE Société canadienne du cancer (Division du Québec)
André Beaulieu, porte-parole et conseiller principal, Relations publiques, Société canadienne du cancer - Division du Québec, [email protected], 514 393-3444
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