Un rapport du directeur parlementaire du budget confirme que le modèle de frais d'utilisation bénéficie aux ménages plus aisés lorsqu'il est question d'éducation postsecondaire publique English
OTTAWA, 5 mai 2016 /CNW Telbec/ - Selon un rapport portant sur les dépenses fédérales en éducation postsecondaire, dans l'actuel système, 60 pour cent des étudiantes et étudiants de niveau postsecondaire au Canada se classent dans les deux premiers quintiles de revenu. Une part croissante de l'aide fédérale est affectée à l'administration de crédits d'impôts et de régimes d'épargne, comme le Régime enregistré d'épargne-études, qui bénéficient de façon disproportionnée aux ménages plus aisés.
« Lorsqu'il est question du système canadien d'éducation postsecondaire, le gouvernement fédéral fait l'équivalent de colmater des brèches dans un barrage sur le point de rompre, affirme Bilan Arte, présidente de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Plusieurs familles continuent d'être laissées pour compte.
Le rapport indique que, en 2013, plus de 400 millions de dollars (49 %) alloués à la Subvention canadienne pour l'épargne-études ont été distribués à des ménages ayant un revenu total de plus de 90 000 $. De plus, 280 millions de dollars (32 %) ont été distribués à des ménages gagnant plus de 125 000 $.
Toujours selon le rapport, le financement public de l'éducation postsecondaire représente moins de la moitié des recettes d'exploitation des établissements d'enseignement. Le pourcentage est passé de 54,2 % en 2004-2005 à 48,9 % en 2013-2014 et une part croissante des coûts est transmise aux étudiantes et étudiants sous la forme de hausses de frais de scolarité. Au cours de la même période, le montant consenti en prêts étudiants par le gouvernement fédéral au cours d'une année donnée a augmenté de plus de 1 milliard de dollars, passant de 1,6 milliard à 2,7 milliards de dollars.
« Ce n'est pas en augmentant les montants consentis en prêts étudiants que l'éducation deviendra plus accessible pour les étudiantes et étudiants à plus faible revenu, ajoute Mme Arte. Allant de l'avant, ça prend des investissements publics directs en éducation postsecondaire afin de réduire le coût immédiat que représentent les frais de scolarité. »
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est la plus vieille et la plus grande organisation étudiante nationale au Canada, représentant plus de 650 000 étudiantes et étudiants de niveaux collégial et universitaire, de premier cycle et de cycles supérieurs, partout au pays.
SOURCE Fédération canadienne des étudiant(e)s
Sarah McCue, coordonnatrice des communications : 613 797-6626 ou [email protected]
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