Un rapport sur la réalité policière auquel échappe la réalité des Premières Nations

WENDAKE, QC, le 25 mai 2021 /CNW Telbec/ - Selon l'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), le rapport du Comité consultatif sur la réalité policière, dirigé par M. Bernard Sévigny, n'est pas parvenu à saisir la réalité complexe dans laquelle doivent opérer les services policiers des Premières Nations. L'APNQL a pourtant rencontré les membres du Comité mais de toute évidence, il en faudra plus. Elle s'est adressée directement à la ministre de la Sécurité publique pour tenter d'expliquer l'enjeu majeur que constitue l'organisation des services policiers des Premières Nations, mais constate qu'elle n'a pas été entendue adéquatement. L'amalgame très répandu dans le rapport entre la situation des Premières Nations et celle des groupes racisés constitue une simplification qui ne mène nulle part, selon l'APNQL. Les références au rapport de la Commission Viens n'amènent aucun nouvel élément de solution, ne conduisent vers aucune piste encourageante.

« Les services policiers des Premières Nations sont une part importante de notre gouvernance en tant que nations. Ils doivent répondre aux besoins spécifiques de la population envers laquelle nous sommes imputables. La ministre de la Sécurité publique du gouvernement provincial doit absolument prendre en compte avec respect notre réalité dans la réforme de la Loi sur la police dont elle a la responsabilité; des relations mutuelles harmonieuses en dépendent », affirme la cheffe Gina Deer, responsable du dossier de la sécurité publique à l'APNQL.

Pour sa part, Ghislain Picard, chef de l'APNQL, compte sur les travaux de la Table politique APNQL-Québec pour enfin amener le gouvernement Legault à accorder au dossier des services policiers des Premières Nations toute l'attention qu'il mérite : « Seul un véritable débat politique, respectueux et sans doute audacieux, acceptant d'aller au-delà des sentiers battus peut permettre d'apporter des solutions durables à la situation inacceptable des services policiers des Premières Nations, une situation qui a déjà beaucoup trop duré. »

La Table politique APNQL-Québec abordera la question de la sécurité publique, et particulièrement des services policiers, au cours d'une de ses prochaines rencontres.

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SOURCE Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador

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