Un réseau en mode réforme - « Le réseau se soigne-t-il lui-même ou soigne-t-il la population? », s'interrogent les travailleuses et les travailleurs de l'Institut universitaire en santé mentale Douglas
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Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)01 avr, 2015, 12:00 ET
MONTRÉAL, le 1er avril 2015 /CNW Telbec/ - Pour souligner la première journée de mise en œuvre de la Loi 10 qui impose la fusion des établissements de santé et de services, les travailleuses et les travailleurs du défunt Institut universitaire en santé mentale Douglas, membres du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ), sont sortis pour souhaiter la bienvenue à la nouvelle équipe de direction.
« C'est officiel : à partir d'aujourd'hui, la priorité de notre établissement ne sera plus d'offrir des soins et des services à nos patients, mais bien de réformer et de restructurer tous nos services, au nom de l'austérité. On le voit déjà depuis plusieurs semaines, les gestionnaires sont davantage mobilisés par les enjeux de structures que par les services à la population. Si on se fie aux réformes antérieures, ce sera ainsi encore pour de longues années », a dénoncé la présidente du syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l'administration, Chantal Boisselle.
La présidente du syndicat local du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers a également voulu lancer un avertissement aux nouveaux dirigeants du CISSS qui entrent en poste aujourd'hui : « Vous n'arriverez nulle part en méprisant et en bousculant le personnel. On n'impose pas des changements aussi grands sans mobiliser les gens et expliquer nos gestes. La nouvelle réforme éloigne les directions du terrain : vous auriez tout intérêt à venir passer quelques jours directement dans les différents services et unités de soins pour comprendre notre quotidien et constater notre dévouement », ajoute Viola Walton.
« La déshumanisation des établissements est un drame pour les patients que nous soignons. Nous avons des solutions et des idées pour améliorer les services à la population, mais nous ne sommes plus entendus par la direction de notre établissement. Imaginez maintenant ce qui arrivera dans un méga-établissement fusionné, trop occupé à se soigner lui-même », ont conclu les deux présidentes.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)
Mélanie Malenfant, Conseillère aux communications, et au développement de projets, SQEES-FTQ, (514) 210-8451
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