Un réseau en mode réforme - « Les coupures passent devant les gens », dénoncent les travailleuses et les travailleurs du CRDITED de Laval
Nouvelles fournies par
Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)09 avr, 2015, 12:15 ET
LAVAL, QC, le 9 avril 2015 /CNW Telbec/ - Les travailleuses et les travailleurs du défunt CRDITED de Laval, membres du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ), dénoncent les coupures subies par la clientèle et le personnel de l'établissement. Ils tiennent aujourd'hui une manifestation pour rappeler à la nouvelle direction qu'il est plus important de servir la population que de couper dans les budgets.
« La réforme et l'austérité font perdre de vue l'essentiel de la mission de réadaptation pour la clientèle présentant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l'autisme. Il s'agit de personnes vulnérables qui ont besoin des services publics. Au nom des fusions et de l'équilibre budgétaire, le système les abandonne. Nous n'avons pas le choix de sortir aujourd'hui pour dénoncer les décisions qui sont prises et qui nuisent à des usagers qui n'ont pas de voix pour les défendre », a dénoncé Lucie Thériault, conseillère syndicale.
En effet, les compressions imposées dans les services de réadaptation font en sorte que les personnes techniciennes et professionnelles en absence ne sont pas adéquatement remplacées. L'effet est directement ressenti sur les listes d'attente qui s'allongent toutes les semaines. Le CRDITED de Laval n'atteint pas les cibles fixées par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Une cinquantaine d'adultes sont en attente de services, dont une dizaine depuis plus d'un an.
« Le processus est simple : nous offrons des services de deuxième ligne où l'intensité des services est plus grande. Quand la réadaptation est complétée, nos clients devraient être admis au service d'adaptation et de réadaptation en intensité minimale (SARIM) afin de maintenir le suivi. Mais comme le personnel absent n'est pratiquement pas remplacé dans ce service, les gens doivent demeurer en deuxième ligne, ce qui empêche de nouveaux usagers de recevoir des services. En plus, c'est tout à fait absurde car les services de deuxième ligne coûtent plus cher. C'est purement de la gestion déficiente », a ajouté la conseillère.
Ces problématiques s'ajoutent à l'annonce de la fermeture de deux unités à la Résidence Louise-Vachon qui héberge des personnes déficientes intellectuelles. Alors qu'il est annoncé qu'un ajout de service pour les troubles graves de comportement verra le jour à cet endroit, les travailleuses et les travailleurs de la résidence ne connaissent toujours pas le sort qui leur sera réservé.
« Dans le contexte d'austérité que l'on connaît, l'inquiétude est grande pour nos membres. Les besoins de la clientèle lavalloise sont immenses, les gens sont disponibles pour travailler, mais on ne sait toujours pas si quelque chose leur sera offert dans la nouvelle structure », s'est indignée la conseillère.
Les représentants syndicaux réunis ont aussi voulu lancer un avertissement aux nouveaux dirigeants du CISSS : « Vous n'arriverez nulle part en méprisant et bousculant le personnel. On n'impose pas des changements aussi grands sans mobiliser les gens et expliquer nos gestes. La nouvelle réforme éloigne les directions du terrain : vous auriez tout intérêt à venir passer quelques jours directement dans les différents services et unités de soins pour comprendre notre quotidien et constater notre dévouement ».
« On dirait que la direction de l'établissement ne s'impose plus de limites. Elle a même refusé de reconnaître sa signature sur une entente dûment négociée et entérinée qui concerne les conditions de travail du personnel administratif. Les réformes n'excusent pas tout; il faut respecter les gens qui donnent des services à la population et c'est pour cela que nous sommes dehors ce midi », a conclu Lucie Thériault.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)
Mélanie Malenfant, Conseillère aux communications et au développement de projets, SQEES-FTQ, (514) 210-8451
Partager cet article