Un sondage national révèle que les enseignantes et enseignants ont du mal à répondre aux besoins de tous les élèves English
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Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants05 mai, 2014, 12:00 ET
OTTAWA, le 5 mai 2014 /CNW/ - Les résultats du plus important sondage en ligne jamais réalisé par la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE) auprès de la population enseignante révèlent que plus de neuf enseignantes et enseignants sur dix considèrent la composition des classes comme une source de stress au travail. Plus de 8 000 membres de la profession enseignante ont pris part à ce sondage à participation volontaire en répondant à des questions sur l'équilibre travail-vie et les sources possibles de stress tant à l'intérieur à qu'extérieur de la salle de classe. (Voir infographique)
« En général, les enseignantes et enseignants estiment qu'ils ne disposent pas du soutien et des services nécessaires pour répondre au large éventail de besoins particuliers dans leur classe », indique la présidente de la FCE, Dianne Woloschuk. Les résultats du sondage de la FCE arrivent une semaine après la diffusion d'un rapport de People for Education, qui révèle que le rapport élèves-enseignant en éducation de l'enfance en difficulté augmente, tandis que les écoles ont un accès inégal aux services de soutien.
Au total, 95 % des enseignantes et enseignants sondés disent éprouver du stress dans la classe parce qu'ils manquent de temps pour répondre aux besoins individuels des élèves. Voici d'autres constatations relatives aux facteurs de stress :
- trois éducateurs et éducatrices sur quatre éprouvent du stress en raison des interruptions par les élèves;
- 71 % en éprouvent à cause de l'absentéisme des élèves;
- plus de six répondantes et répondants sur dix considèrent les problèmes personnels ou de santé des élèves comme un facteur de stress.
Le manque de temps de planification des évaluations avec les collègues est considéré comme une source de stress par 86 % des enseignantes et enseignants sondés, et le manque de temps pour noter et évaluer les élèves, par 85 % d'entre eux. Parmi les autres sources de stress figurent les tâches administratives et les technologies désuètes.
« Quatre-vingt-treize pour cent des enseignantes et enseignants sondés disent se sentir déchirés entre leurs responsabilités pédagogiques et leurs responsabilités familiales, indique Mme Woloschuk. Cela n'a rien de surprenant étant donné que plusieurs études sur la charge de travail menées depuis 2000 par des organisations provinciales et territoriales de l'enseignement montrent qu'en moyenne, un enseignant ou une enseignante travaille environ 53 heures par semaine. »
« Parmi les enseignantes et enseignants qui sont également des parents, 90 % des femmes et 81 % des hommes ont indiqué qu'ils n'ont pas suffisamment de temps à consacrer à leurs propres enfants. En tant que professionnelles et professionnels, les membres du personnel enseignant s'efforcent continuellement d'assurer la réussite de leurs élèves, et ce au détriment de leur vie personnelle », ajoute-t-elle.
Mme Woloschuk indique que la FCE partage les préoccupations des répondants et répondantes, qui recommandent cinq mesures principales à prendre parmi 14 mesures examinées dans le sondage, soit réduire la taille des classes, améliorer le soutien aux élèves ayant des besoins particuliers, augmenter le temps de préparation et de planification, réduire les demandes non liées à l'enseignement (p. ex. le travail administratif) et augmenter le nombre de ressources en salle de classe et en améliorer la qualité (p. ex. les livres et les ordinateurs). Ces mesures contribueraient à améliorer les conditions d'exercice du personnel enseignant et, par conséquent, l'environnement d'apprentissage des élèves.
« Comme les autres Canadiennes et Canadiens, les enseignantes et enseignants sont conscients de l'importance d'équilibrer leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Cependant, les facteurs qui ont une incidence sur les conditions de travail du personnel enseignant ont aussi un effet très direct sur les conditions d'apprentissage des élèves », conclut Mme Woloschuk.
Le Sondage sur la recherche de l'équilibre travail-vie par le personnel enseignant a été mené en ligne par la FCE et les organisations provinciales et territoriales de l'enseignement de tout le Canada entre le 24 février le 26 mars 2014. Un total de 8 096 enseignantes et enseignants canadiens y ont répondu.
La FCE est une alliance de près de 200 000 enseignantes et enseignants aux paliers élémentaire et secondaire provenant de 17 organisations, soit 15 organisations Membres, un Membre affilié et un Membre associé, d'un littoral à l'autre du pays. Suivez la FCE sur Twitter : @EnseigneCanada et @CanTeachersFed.
SOURCE : Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants
Commentaires : Dianne Woloschuk, présidente de la FCE; Renseignements généraux : Myles Ellis, secrétaire général adjoint par intérim; Contact avec les médias : Francine Filion, directrice des Communications, 613-688-4314
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