TORONTO, le 24 nov. 2017 /CNW/ - Unifor demande que l'on agisse immédiatement à la suite de la publication d'un sondage révélant que presque la moitié des femmes journalistes sondées à l'échelle mondiale ont signalé faire face à de la violence fondée sur le sexe au travail.
« Le niveau de harcèlement auquel font face les femmes journalistes alors qu'elles ne font que leur travail est tout simplement inacceptable », a déclaré le président national d'Unifor, Jerry Dias.
« Les médias au Canada doivent prendre cette menace au sérieux et agir pour aborder les besoins en matière de sécurité de leurs journalistes femmes. »
Selon le sondage mené par la Fédération internationale des journalistes (FIJ), dont est membre Unifor, 48 % des femmes interrogées ont indiqué avoir subi de la violence fondée sur le sexe dans le cadre de leur travail et 44 % d'entre elles affirment avoir été victimes d'abus en ligne.
L'abus est survenu au travail et sur le terrain, alors que 45 % des auteurs étaient des personnes à l'extérieur du lieu de travail, soit des sources, des politiciens, des lecteurs ou des auditeurs, tandis que 38 % étaient un supérieur ou un superviseur.
Les deux tiers (66,15 %) des femmes interrogées n'ont pas déposé de plainte officielle et parmi celles qui l'ont fait, 84,8 % ne pensent pas que des mesures adéquates ont été prises. Seulement 12,3 % ont été satisfaites du résultat.
« Ces résultats soulignent qu'il est essentiel pour les employeurs de prendre cette question très au sérieux », a soutenu Howard Law, directeur du secteur des médias d'Unifor. « Ces résultats de sondage sont alarmants et des mesures drastiques doivent être prises afin de changer les choses. »
M. Law a indiqué que la situation au Canada n'est pas meilleure que ce que les données du sondage reflètent.
Le sondage, mené auprès de 400 femmes journalistes dans 50 pays, dont le Canada, a montré que 39 % du temps, l'agresseur est demeuré anonyme et que seulement 26 % des lieux de travail ont en place une politique couvrant le harcèlement sexuel et la violence fondée sur le sexe.
« Des femmes journalistes de plus de 50 pays racontent la même histoire - la violence fondée sur le sexe dans le monde du travail est généralisée et les mesures pour lutter contre cette violence sont inexistantes ou inadéquates dans pratiquement tous les cas », a soutenu Mindy Ran, coprésidente du Conseil du genre de la FIJ.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) est la plus grande organisation de journalistes dans le monde, représentant 600 000 journalistes affiliés à 187 syndicats et associations dans 146 pays. Les résultats d'un deuxième sondage sur les mesures des syndicats pour lutter contre la violence fondée sur le sexe au travail seront publiés plus tard cette année.
Unifor est le principal syndicat du secteur privé au Canada et représente 315 000 travailleurs dans tous les grands secteurs de l'économie. Le syndicat milite pour tous les travailleurs et leurs droits; il lutte pour l'égalité et la justice sociale au Canada et à l'étranger, et aspire à provoquer des changements progressistes pour un meilleur avenir.
SOURCE Le Syndicat Unifor
veuillez communiquer avec le représentant national des Communications d'Unifor, Stuart Laidlaw, à [email protected] ou au 647 385-4054 (cellulaire)
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