Ils sont plus nombreux à vivre d'une paie à l'autre, à moins épargner, à remettre leur retraite à plus tard et à se sentir surendettés
TORONTO, le 10 sept. 2014 /CNW/ - La plupart des principaux indicateurs du sondage, mené pour une sixième année consécutive par l'Association canadienne de la paie (ACP) à l'occasion de la Semaine nationale de la paie, semblent montrer que la situation financière des travailleurs canadiens de tout le pays se fragilise.
Les travailleurs canadiens sont plus nombreux à vivre d'une paie à l'autre, à moins épargner et à éprouver de plus grandes difficultés à atteindre leurs objectifs de retraite.
Vivre d'une paie à l'autre
Plus de la moitié des employés (51 %) ont déclaré qu'il serait difficile pour eux de remplir leurs obligations financières si leur chèque de paie était reporté d'une seule semaine. Il s'agit d'une hausse par rapport à la moyenne de 49 % enregistrée les trois dernières années.
Dans le cas des travailleurs de 18 à 29 ans, ce nombre est encore plus grand : ils sont 63 % à affirmer vivre d'une paie à l'autre.
Il a également été constaté que plus du quart des personnes sondées ont un budget extrêmement serré. Ils sont 26 % en tout à indiquer qu'ils ne parviendraient probablement pas à mettre de côté 2 000 $ au cours du mois qui vient pour faire face à des dépenses urgentes.
Des épargnes réduites
Le faible taux d'épargne se fait encore plus marqué cette année. La moitié de tous employés économisent à peine 5 % de leur paie ou moins, alors que ce pourcentage était de 47 % en moyenne les trois dernières années. Les spécialistes de la planification financière recommandent généralement un taux d'épargne-retraite de 10 % de la paie nette.
Parmi ceux qui indiquent tenter d'épargner plus aujourd'hui que l'an dernier, ils sont moins nombreux à y parvenir (65 %, ce qui marque une baisse par rapport à la moyenne de 67 % des deux dernières années). Cela s'explique par le fait que 44 % des employés canadiens dépensent la totalité de leur paie nette ou davantage. Le sondage indique que les principales raisons expliquant la hausse des dépenses sont les enfants, les rénovations et l'éducation.
Les provinces ou territoires enregistrant le pourcentage le plus élevé des employés dépensant tout ce qu'ils gagnent ou même davantage sont les suivants : Manitoba (58 %), le Canada atlantique (58 %) et la Saskatchewan (54 %).
Patrick Culhane, président-directeur général de l'ACP, affirme que « ceux qui veulent épargner, mais qui éprouvent des difficultés à le faire devraient demander à ce qu'une partie de leur paie nette soit versée automatiquement dans un compte d'épargne distinct ou dans un régime d'épargne-retraite. Ils peuvent s'adresser au spécialiste de la paie de leur organisation pour prendre les dispositions nécessaires. »
Nécessité de retarder la retraite et d'économiser plus en prévision de cette étape
79 % des répondants s'attendent à reporter le moment de la retraite à 60 ans ou plus, une hausse par rapport au pourcentage de 70 % enregistré les trois dernières années. La première raison invoquée par les employés pour reporter la retraite est leur incapacité à épargner suffisamment.
Les employés continuent à hausser la barre de ce qu'ils considèrent comme suffisant pour une retraite confortable :
Pourtant, même si les répondants ont revu à la hausse ce qu'ils considèrent être un bas de laine suffisant, la vaste majorité des travailleurs canadiens sont loin d'avoir atteint leur objectif d'épargne-retraite: 75 % d'entre eux disent avoir épargné moins du quart des sommes dont ils auront besoin à la retraite (ce qui marque une hausse par rapport au pourcentage de 73 % enregistré les trois dernières années).
Et même chez les employés qui se rapprochent de la retraite (50 ans et plus), 47 % mentionnent qu'ils ont amassé moins du quart de leur objectif de retraite, un nombre inquiétant qui traduit un écart considérable par rapport à l'objectif d'épargne, selon M. Culhane.
Ils sont nombreux à se sentir surendettés
Plus du tiers des employés, soit 39 %, affirment se sentir dépassés par leur niveau d'endettement. Il s'agit d'une hausse par rapport à la moyenne de 32 % enregistrée les trois dernières années. En effet, 12 % des répondants croient qu'ils ne seront jamais libérés de leurs dettes, et ils sont un tiers à affirmer que leur endettement a augmenté par rapport à l'an dernier.
Pour améliorer leur situation financière, les employés envisagent comme première solution de gagner plus d'argent (27 %), la réduction des dépenses a glissé au second rang par rapport à l'an dernier, tandis que la diminution de l'endettement est demeurée au même niveau.
« Il n'est pas toujours possible d'augmenter son revenu, affirme M. Culhane. Un programme d'épargne par prélèvement automatique constitue la meilleure stratégie pour assurer son bien-être financier. »
Les professionnels de la paie peuvent aider
« Même si l'économie canadienne n'a pas été aussi affectée que celle des autres pays du G7 au cours de la dernière décennie, de nombreux Canadiens au travail affirment éprouver des difficultés à équilibrer leur budget, fait remarquer Marie Lyne Dion, présidente du conseil de l'ACP. Ils se sentent dans l'incapacité de mettre suffisamment d'argent de côté pour atteindre leurs objectifs d'épargne en prévision de la retraite. C'est là que les professionnels de la paie peuvent intervenir, en aidant les employés à établir leurs versements à un régime d'épargne ou d'épargne-retraite. »
Il s'agit du sixième sondage annuel réalisé par l'ACP auprès des employés canadiens. Ce sondage a été mené afin de marquer la Semaine nationale de la paie, qui aura lieu du 15 au 19 septembre 2014.
Consultez le site www.paie.ca pour obtenir un résumé des résultats du sondage (sous le volet Salle de presse) ou pour toute autre information. Les porte-parole de l'ACP sont disponibles pour des entrevues.
Le sondage de l'ACP auprès des employés au Canada
Quelque 3 211 employés de partout au Canada, et représentant plusieurs secteurs d'activité, ont rempli le sondage en ligne entre le 17 juin et le 1er août 2014, en utilisant une méthode d'échantillonnage de commodité. Les répondants qui ont rempli le sondage ont été recrutés par des membres de l'Association canadienne de la paie avec qui ils collaborent. Ce sondage mené auprès des employés et élaboré par l'Association canadienne de la paie a été réalisé par Framework Partners, une firme de recherche commerciale et de planification stratégique. Ce sondage a une marge d'erreur de plus ou moins 1,7 % 19 fois sur 20; mais puisqu'une méthode non probabiliste a été utilisée, il est impossible d'exprimer une marge d'erreur définitive.
À propos de l'ACP
Quelque 1,5 million d'employeurs canadiens font confiance aux spécialistes de la paie pour assurer le versement exact et à temps de 860 milliards de dollars en salaires et en avantages sociaux imposables, de 268 milliards de dollars de remises aux gouvernements fédéral et provinciaux et de 94 milliards de dollars de prestations de retraite et d'assurance-maladie tout en garantissant la conformité à plus de 190 exigences réglementaires fédérales et provinciales. Depuis 1978, l'Association canadienne de la paie (ACP) exerce, année après année, une influence sur les procédures et les pratiques d'assurance de la conformité de plus de 500 000 comptent de paies des organisations. En qualité de source fiable au Canada en matière de connaissances sur la paie, l'ACP exerce le rôle de chef de file en matière de paie au moyen de la représentation et de la formation.
La Semaine nationale de la paie reconnaît les réalisations des professionnels de la paie et de l'ACP en sensibilisant davantage le public à l'importance et à la portée d'un service de la paie et de son influence sur les employeurs, les employés et les gouvernements partout au Canada.
Bas de vignette : "La plupart des principaux indicateurs du sondage, mené pour une sixième année consécutive par l'Association canadienne de la paie (ACP) à l'occasion de la Semaine nationale de la paie, semblent montrer que la situation financière des travailleurs canadiens de tout le pays se fragilise. Ils sont plus nombreux à vivre d'une paie à l'autre, à moins épargner, à remettre leur retraite à plus tard et à se sentir surendettés. (Groupe CNW/Association canadienne de la paie)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140910_C2698_PHOTO_FR_5469.jpg
SOURCE : Association canadienne de la paie
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