Un syndicat se préoccupe des risques d'espionnage si Verizon accède aux télécommunications canadiennes English
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier09 août, 2013, 08:45 ET
OTTAWA, le 9 août 2013 /CNW/ - Le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier se préoccupe de la possibilité que l'entreprise Verizon Communications établie à New York puisse transmettre des données personnelles aux agences américaines du renseignement si elle prend le contrôle des télécommunications au Canada.
Ces dernières semaines, il s'est avéré que Verizon a travaillé de manière étroite avec l'Agence de sécurité nationale (NSA) américaine pour recueillir des informations personnelles concernant des millions de clients aux États-Unis. On rapporte que la compagnie a même développé une ligne à fibre optique réservée, partant du New Jersey jusqu'à une base militaire en Virginie, pour transférer toutes les communications passant par son centre d'opérations aux autorités américaines.
« On reconnaît depuis longtemps que des préoccupations de respect de la vie privée et de sécurité nationale sont en jeu avec la possibilité que des entreprises étrangères prennent le contrôle du secteur des télécommunications au Canada, a déclaré Dave Coles, président du SCEP. Étant donné que Verizon est si intimement liée aux agences américaines du renseignement, ces préoccupations devraient carrément faire l'objet d'une alerte rouge. »
« Si les autorités américaines demandaient à Verizon de leur transmettre des renseignements personnels sur ses clients au Canada, elle aurait amplement de motifs de répondre à la demande, a ajouté Dave Coles. Les principales activités de l'entreprise dépendent des règles de la Commission fédérale des communications, elle a obtenu des milliards de dollars en contrats militaires aux États-Unis, et Verizon doit se conformer au Patriot Act américaine et à la loi sur la surveillance des activités de renseignement à l'étranger. »
Lorsque les conservateurs ont annoncé leur intention d'ouvrir le secteur aux fournisseurs étrangers de services de télécommunications, Sécurité publique Canada a prévenu en privé Industrie Canada que le plan pose « un risque considérable » à la sécurité nationale. Selon une lettre datée du 25 février 2011 et portant la mention « secret » que Daniel Lavoie, un haut responsable de Sécurité publique, a envoyée à Industrie Canada : « Le secteur de la sécurité et du renseignement estime que l'assouplissement ou le retrait des restrictions de la Loi sur les télécommunications, sans mise en application de mesures d'atténuation, poserait un risque considérable à la sécurité du public et à la sécurité nationale. »
« Quelle est l'évaluation en privé de Sécurité publique d'une prise de contrôle possible par Verizon des télécommunications au Canada? Les conservateurs doivent être francs avec les Canadiens sur cette question », a affirmé Dave Coles.
« Verizon s'est fait prendre à espionner les Travailleurs en communications d'Amérique, à vendre à des firmes de marketing des renseignements détaillés sur ses clients, et facture même au gouvernement américain des frais de 500 dollars par mois pour chaque dispositif d'écoute électronique qu'elle place auprès de ses clients, a affirmé Dave Coles. Cette réalité donne un tout autre sens aux plans de partage commun de données qu'offre Verizon. »
SOURCE : Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier
Dave Coles, 613 299-5628
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