Un travailleur bénévole est happé mortellement par un chariot élévateur à l'issue du Grand Prix de Formule 1 du Canada : la CSST identifie une gestion déficiente de la santé et de la sécurité
MONTRÉAL, le 6 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le 9 juin 2013, Mark Robinson perd la vie dans l'exercice de ses fonctions, à l'issue du Grand Prix de Formule 1 du Canada, organisé par l'entreprise Groupe de course Octane inc., conjointement avec l'Automobile Club de l'île Notre-Dame. Le travailleur bénévole est rattrapé, puis happé mortellement par le chariot élévateur utilisé pour transporter une voiture de course vers les puits. Parmi les causes à l'origine de l'accident, la CSST identifie entre autres une méthode de transport dangereuse et une gestion déficiente de la santé et de la sécurité.
La CSST rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête afin de rappeler aux employeurs et aux travailleurs l'importance de bien identifier les risques associés à leur milieu de travail.
Le chariot élévateur rattrape et happe le travailleur de piste
À l'issue du Grand Prix de Formule 1 du Canada, M. Robinson participe au transport vers les puits d'une voiture de course, immobilisée près d'un virage du Circuit Gilles-Villeneuve, situé sur l'île Notre-Dame, à Montréal. Il est responsable de stabiliser la voiture de course lors de son transport. Pour ce faire, il tient une courroie attachée à l'arrière de la voiture de course et court devant le chariot élévateur tout terrain utilisé aux fins du transport.
À mi-parcours, à environ 120 mètres de la ligne des puits, le chariot élévateur rattrape M. Robinson, et la roue avant droite entre en contact avec son mollet gauche. Il est happé, puis écrasé par les deux roues droites du chariot élévateur. Le travailleur bénévole accidenté est transporté à l'hôpital de piste, où des tentatives de réanimation sont pratiquées. Il est transporté à un centre hospitalier, où son décès est constaté.
Mieux identifier les dangers
L'enquête a permis à la CSST de retenir trois causes pour expliquer l'accident. D'abord, le chariot élévateur rattrape et happe le travailleur de piste, qui court devant la roue du chariot pour stabiliser la voiture de course. Ensuite, la méthode utilisée pour transporter la voiture de course vers les puits est dangereuse. Enfin, la gestion de la santé et de la sécurité est déficiente, notamment en ce qui concerne l'identification des risques, l'évaluation des compétences des travailleurs de piste et la formation et l'entraînement des conducteurs de chariots élévateurs.
La CSST exige des changements dans la méthode de travail
À la suite de cet accident, la CSST exige de l'employeur qu'il forme tous les opérateurs de chariots élévateurs selon les exigences du Règlement sur la santé et la sécurité du travail et les recommandations du constructeur du chariot élévateur.
Elle exige également que l'employeur s'assure que l'équipement de préhension utilisé est conforme aux exigences du constructeur du chariot élévateur, qu'il est utilisé dans les conditions prescrites par ce dernier, qu'il est maintenu en bon état et que les crochets sont munis de linguets de sécurité.
Finalement, l'employeur doit mettre en place une méthode de travail sécuritaire pour le transport des voitures de course, la méthode actuelle ayant fait l'objet d'une interdiction. L'employeur peut soumettre toute mesure à l'inspecteur, qui l'évaluera. Les travailleurs de piste doivent également être formés sur le transport des voitures de course.
La CSST considère que les entreprises Groupe de course Octane inc. et Automobile Club de l'île Notre-Dame ont agi de façon à compromettre la sécurité des travailleurs. En conséquence, des constats d'infraction leur ont été délivrés. Pour ce type d'infraction, le montant de l'amende varie de 15 698 $ à 62 790 $ pour une première offense, et de 31 396 $ à 154 976 $ en cas de récidive.
Les accidents du travail, ça blesse plus de monde qu'on pense!
Chaque jour au Québec, 235 personnes se blessent en travaillant… et c'est sans compter tous les autres qui sont aussi blessés par ces accidents. Conjoints, enfants, parents, amis, collègues, patrons : tout le monde en souffre! Les accidents du travail et les maladies professionnelles peuvent être évités par une gestion permanente de la santé et de la sécurité.
L'employeur et les travailleurs doivent faire équipe et participer à l'identification des dangers, à leur élimination et à leur contrôle. Parce que le Québec a besoin de tous ses travailleurs.
Le rapport d'enquête de l'accident est disponible sur le site Web de la CSST, au http://www.centredoc.csst.qc.ca/pdf/ed003997.pdf
Pour en savoir plus sur la santé et la sécurité du travail, visitez le www.csst.qc.ca.
Source: | CSST Direction des communications et des relations publiques Téléphone : 1 866 966-4705 |
SOURCE : Commission de la santé et de la sécurité du travail
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