Un variant du gène GFI1 prédisposerait à un certain sous-type de leucémie
MONTRÉAL, le 18 janv. /CNW Telbec/ - Un vaste groupe de recherche international coordonné par le Dr Tarik Möröy, chercheur à l'Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM, une institution affiliée à l'Université de Montréal), a découvert qu'un variant du gène Growth Factor Independence 1 (GFI1) entraînerait chez l'humain une prédisposition à contracter la leucémie aiguë myéloïde (LAM), un certain sous-type de leucémie. L'étude a été coordonnée par le Dr Möröy à l'IRCM en collaboration avec de nombreux groupes d'étude internationaux situés en Allemagne, aux Pays-Bas et aux États-Unis. Cette découverte vient d'être publiée en ligne dans la revue Blood, la publication officielle de l'American Society of Hematology. Le Dr Cyrus Khandanpour, qui est médecin et stagiaire postdoctoral au sein du groupe du Dr Möröy à l'IRCM, est le premier auteur de l'article.
L'étude décrit et valide l'association entre une forme variante du GFI1 (GFI136N) et la LAM dans deux importantes cohortes de patients (comprenant environ 1 600 patients de l'Allemagne et des Pays-Bas) et leurs groupes contrôle respectifs. L'association entre le GFI136N et d'autres marqueurs bien établis dans le domaine de la LAM a été examinée en collaboration avec plusieurs cliniques d'étude à
Les chercheurs ont réalisé divers examens qui ont démontré que le variant GFI136N se comportait différemment de la forme plus commune de GFI1. "Une explication de la prédisposition à la LAM que ce variant confère serait possiblement qu'il ne peut interagir avec toutes les protéines avec lesquelles GFI1 interagit normalement", précise le Dr Khandanpour. "L'une des explications est une localisation différente de ce variant à l'intérieur de la cellule, mais des fonctions différentes du variant au niveau moléculaire seraient aussi responsables de ce comportement."
Les personnes porteuses de ce variant ont un risque 60 % plus élevé de contracter la LAM. L'étude apporte un regard neuf sur le développement de la LAM et suggère de plus que le GFI136N pourrait être utilisé prochainement en tant que nouveau biomarqueur pour évaluer le pronostic des patients atteints de LAM.
Ces travaux ont été appuyés en partie par une subvention de la SRC - La Société de recherche sur le cancer (
Référence bibliographique de cet article :
http://bloodjournal.hematologylibrary.org/papbyrecent.dtl
Blood First Edition Paper, mis en ligne le 15 janvier 2010; DOI 10.1182/blood-2009-08-239822
Le Dr Tarik Möröy est président et directeur scientifique de l'IRCM, professeur titulaire de recherche IRCM et directeur de l'unité de recherche en hématopoïèse et cancer. Il est également chercheur titulaire au département de microbiologie et immunologie et est membre accrédité au programme de biochimie de l'Université de Montréal. Par ailleurs, il est membre associé du département de biochimie et membre de la Division de médecine expérimentale de l'Université McGill. Le Dr Möröy est titulaire de la Chaire de recherche du
Créé en 1967, l'IRCM (www.ircm.qc.ca) regroupe aujourd'hui 36 unités de recherche spécialisées dans des domaines aussi variés que l'immunité et les infections virales, les maladies cardiovasculaires et métaboliques, le cancer, la neurobiologie et le développement, la biologie intégrative des systèmes et la chimie médicinale, et la recherche clinique et la bioéthique. Plus de 450 personnes y travaillent. L'IRCM est une institution autonome, affiliée à l'Université de Montréal et sa clinique est associée au Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM). L'Institut entretient une collaboration étroite avec l'Université McGill.
Renseignements: Tarik Möröy, Ph. D., Directeur de l'unité de recherche en hématopoïèse et cancer et président et directeur scientifique de l'IRCM, http://www.ircm.qc.ca/fr/recherche/statique/unite45.html; Olivier Lagueux, Chargé de communication, (514) 987-5555, [email protected]; www.ircm.qc.ca
Partager cet article