Un virage et un changement de paradigme en soutien à domicile - Des investissements pour demain, mais rien pour aujourd'hui
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Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec07 mai, 2012, 11:59 ET
LÉVIS, QC, le 7 mai 2012 /CNW Telbec/ - La politique Vieillir et vivre ensemble lancée par le gouvernement libéral la semaine dernière constitue une réponse aux demandes formulées depuis des années par les organisations regroupant les entreprises d'économie sociale en aide domestique (EÉSAD). Les annonces faites constituent pour ces organisations un changement de paradigme et un virage stratégique. Il faudra, cependant, attendre près d'un an pour que les effets de ces annonces puissent se faire sentir chez les personnes en perte d'autonomie. Même si tous saluent ces promesses, monsieur et madame Tout-le-monde devront être patients.
Cela aura pris quatre années pour que la Coalition des entreprises d'économie sociale en aide domestique, l'Aile rurale des entreprises d'économie sociale et aide à domicile du Québec et la Fédération des coopératives de services à domicile et de santé du Québec (FCSDSQ) obtiennent, enfin, une véritable réponse à leurs demandes. L'actuelle ministre déléguée aux Services sociaux, Mme Dominique Vien, démontre qu'elle est une femme de parole; dès son arrivée, Mme Vien s'est engagée auprès du secteur des services d'aide à domicile, à tout mettre en œuvre pour répondre aux demandes faites. Elle a écouté, compris, et elle est passée à l'action. Dommage cependant qu'on doive encore attendre jusqu'en avril 2013 pour que le citoyen puisse enfin en profiter. Du côté de la ministre responsable des Aînés, Mme Marguerite Blais, on ne peut qu'applaudir le changement de paradigme qu'elle impose à la société québécoise : nul doute que la récente politique Vieillir et vivre ensemble est une politique d'avenir.
Même s'ils sont enthousiastes et qu'ils anticipent impatiemment les effets positifs des annonces faites, les représentants des trois regroupements d'EÉSAD demeurent inquiets des répercussions négatives que l'absence d'investissement aura, pour 2012-2013, sur les usagers. « Plusieurs en attente d'une bonification de l'aide financière devront se priver de services », de déclarer Hélène St-Laurent, porte-parole de l'Aile rurale. Marie-Claude Gasse, de la Coalition, affirme, quant à elle, que si ces annonces se concrétisent, les usagers disposeront de meilleures conditions pour avoir accès aux services, mais il faut immédiatement s'investir à l'amélioration des conditions de travail des préposés d'aide à domicile, qui exercent un métier exigeant sans pour autant profiter de conditions de travail le reconnaissant. Dès maintenant, les trois organisations regroupant les EÉSAD doivent s'investir dans le dossier de la main-d'œuvre.
Pour sa part, J. Benoit Caron, de la FCSDSQ, souhaite voir la concrétisation de la politique le plus rapidement possible, considérant que les prochaines élections demeurent une menace à sa réelle et effective mise en pratique. Il est également heureux des annonces faites lors du dernier budget provincial concernant les investissements qui seront faits dans le développement des pratiques d'affaires des EÉSAD par le ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation (MDEIE).
« Quant aux travaux amorcés il y a déjà quelques années par le ministère des Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire (MAMROT), qui coordonne un comité interministériel qui devait déposer un rapport et des recommandations sur le secteur, nous sommes toujours en attente », déclarent les trois représentants des regroupements. Les résultats des travaux de ce comité interministériel créent beaucoup d'espoir. En effet, d'autres ministères concernés par les activités et les clientèles des EÉSAD pourraient ainsi faire des investissements pour contribuer à l'amélioration des résultats du secteur.
Le réseau des EÉSAD est constitué de 6 500 travailleuses et travailleurs qui livrent plus de 5,5 millions d'heures de service indispensables à plus de 81 000 usagers, qui sont majoritairement des personnes âgées en perte d'autonomie. Ces interventions quotidiennes et attentionnées contribuent très concrètement au droit fondamental des personnes âgées de vieillir et vivre ensemble.
J. Benoit Caron
La Fédération des coopératives
de services à domicile et de
santé du Québec
418 717-8882
Hélène St-Laurent
L'Aile rurale des entreprises
d'économie sociale et aide à
domicile du Québec
418 763-7163
Marie-Claude Gasse
La Coalition des entreprises
d'économie sociale en aide
domestique
418 750-0085
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