Un volume accru de biogaz et de gaz naturel renouvelable aiderait le Canada à atteindre ses cibles en matière de climat English
OTTAWA, ON, le 22 mars 2022 /CNW/ - Des politiques gouvernementales adéquates permettrait de réduire les émissions de gaz à effet de serre cinq fois plus grâce au biogaz et au gaz naturel renouvelable (GNR). C'est ce que révèle une nouvelle étude publiée aujourd'hui par l'Association canadienne de biogaz basée sur une nouvelle modélisation réalisée par Navius Research.
À l'heure actuelle, les projets de biogaz et de GNR réduisent de 8 mégatonnes la pollution attribuable aux émissions de gaz à effet de serre en fabriquant de l'énergie propre à partir du méthane recueilli à partir des sites d'enfouissement, des déchets agricoles et d'autres déchets d'origine organique. Si on en croit cette étude, ce nombre augmentera d'à peine 2,5 mégatonnes d'ici 2030 en vertu des politiques actuelles. Cependant, une combinaison de nouvelles politiques pourrait réduire les émissions de 26,7 mégatonnes en 2030, ce qui signifie que le biogaz et le GNR pourraient aider le Canada à atteindre les cibles de 2030 en matière de climat.
Cette réduction de 26,7 mégatonnes permettrait au Canada de réaliser plus de la moitié de sa promesse d'ici 2030 tout en aidant à combler le manque à gagner de 66 mégatonnes par rapport à la cible de 2030 que le commissaire à l'environnement a calculé l'an dernier.
L'étude fait également état d'une réduction possible de 40 mégatonnes des émissions de gaz à effet de serre grâce au biogaz et au GNR d'ici 2050, ce qui équivaut à cinq fois les réductions actuelles, conférant ainsi au biogaz et au GNR un rôle important lorsqu'il s'agit d'atteindre d'ici 2050 la carboneutralité du Canada comme on le prévoit dans la loi.
Pour atteindre ces volumes plus élevés de réduction des émissions de gaz à effet de serre, on affirme, dans l'étude, que le gouvernement du Canada doit ajuster à la hausse deux politiques qui s'avèrent efficaces au niveau provincial. La première est un mandat qui concerne l'ensemble du pays en matière de gaz renouvelable, semblable à ce qu'on retrouve au Québec et en Colombie-Britannique. Un mandat fédéral dans le domaine du gaz renouvelable exigerait de tous les fournisseurs de gaz naturel conventionnel qu'ils ajoutent des gaz de sources renouvelables à leur offre de produits.
La deuxième politique est un système de crédits de carbone qui récompense les sites d'enfouissement et les agriculteurs qui recueillent et utilisent volontairement le méthane. L'Alberta et la Québec ont mis en place de telles politiques qui pourraient servir d'exemple au gouvernement fédéral.
Il s'agit de politiques que le gouvernement fédéral pourrait envisager d'adopter alors qu'il se prépare à annoncer des mises à jour à sa stratégie climatique plus tard ce mois-ci.
« À l'heure actuelle, le Canada compte 279 producteurs de biogaz et de GNR qui font un bon travail en réduisant les émissions de gaz à effet de serre, » de dire Jennifer Green de l'Association canadienne du biogaz. « Nous comprenons maintenant bien la façon d'augmenter ce nombre, mais le gouvernement devra faire preuve de leadership. »
Pour télécharger le rapport, rendez-vous sur le site à l'adresse : www.biogasassociation.ca/climate
SOURCE Canadian Biogas Association
Sarah Stadnyk, Responsable du développement commercial et des communications, Association canadienne du biogaz, [email protected]
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