Une artificialisation des terres plus rapide dans les régions métropolitaines de recensement que dans le reste du Québec
QUÉBEC, le 10 juill. 2019 /CNW Telbec/ - Entre la décennie des années 1990 et celle des années 2000, la superficie des surfaces artificielles dans le Québec méridional a augmenté de 528 km2 , soit une croissance d'environ 0,6 % par année. Plus de la moitié de cette artificialisation s'est produite dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les agglomérations de recensement (AR), où les surfaces artificielles enregistrent des gains nets de 221 km2 (croissance de 0,7 % par année) et de 74 km2 (croissance de 0,5 % par année), respectivement. C'est ce que révèle le bulletin Évolution de la couverture terrestre du Québec méridional sous l'influence des grands centres urbains, publié aujourd'hui par l'Institut de la statistique du Québec, qui exploite les données des Comptes des terres du Québec méridional (voir l'encadré).
Progression de l'artificialisation dans l'ensemble des RMR du Québec
L'artificialisation du territoire survenue dans la RMR de Montréal représente à elle seule environ le quart de l'augmentation nette des surfaces artificielles dans le Québec méridional (149 km2 sur 528 km2). Toutefois, parmi les six RMR du Québec, c'est la partie québécoise de la RMR d'Ottawa-Hull qui enregistre le taux d'artificialisation le plus rapide (0,9 % par année). À ce chapitre, la RMR de Montréal arrive au deuxième rang (0,8 % par année) et celle de Chicoutimi-Jonquière au dernier rang (0,3 % par année).
L'artificialisation s'est faite principalement au détriment des forêts et des terres agricoles
La croissance des surfaces artificielles dans le Québec méridional s'est faite principalement au détriment des milieux naturels. En effet, 66 % des gains nets de surfaces artificielles au cours de la période se sont produits au détriment de différents types de forêts qui ne sont pas considérées comme étant des milieux humides, tandis que 10 % de ces gains se sont produits au détriment des milieux humides, dont les milieux humides forestiers. Les surfaces artificielles ont aussi gagné du terrain au détriment des terres agricoles (25 %), en particulier dans les RMR de Chicoutimi-Jonquière (80 %), d'Ottawa-Hull (43 %) et de Montréal (36 %).
La superficie des surfaces artificielles augmente plus rapidement que la population dans trois RMR
Une comparaison de l'évolution des surfaces artificielles à celle de la population révèle en outre que la densité de population par rapport aux surfaces artificielles a augmenté dans les RMR d'Ottawa-Hull, de Sherbrooke et de Québec, où la croissance de la population a été supérieure à celle des surfaces artificielles. À l'inverse, la densité de population par rapport aux surfaces artificielles a diminué dans les RMR de Montréal, de Trois-Rivières et de Chicoutimi-Jonquière, où la croissance de la population a été inférieure à celle des surfaces artificielles.
Pour en savoir plus
Les comptes des terres mesurent, selon des normes internationales, la superficie des terres par classe de couverture terrestre au début et à la fin d'une période, ainsi que les changements de couverture survenus au cours de cette période. Une carte interactive illustrant les données géographiques des Comptes des terres du Québec méridional est disponible sur le site Web de l'Institut de la statistique du Québec. Ces données sont ouvertes.
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SOURCE Institut de la statistique du Québec
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