Une coalition à la défense du journalisme exige la fin de la surveillance policière de journalistes English
MONTRÉAL, le 1er nov. 2016 /CNW/ - La surveillance clandestine du téléphone cellulaire du chroniqueur de La Presse, Patrick Lagacé, constitue une grave violation de la liberté de presse au Canada, selon une coalition formée de syndicats et de groupes œuvrant dans le domaine journalistique.
« Une presse libre s'appuie sur la capacité des journalistes à rencontrer des sources et à leur parler librement de questions d'intérêt public, affirme Carmel Smyth, présidente de la Guilde canadienne des médias. En ciblant les téléphones de quelques journalistes afin d'identifier leurs sources, la police risque de freiner des gens qui souhaiteraient s'adresser à eux. »
Pendant plusieurs mois au début de l'année, la police de Montréal a surveillé le cellulaire de M. Lagacé afin de connaître ses déplacements, avec qui il parlait et échangeait des messages textes. Les renseignements pourraient servir à identifier les sources de M. Lagacé pour ses articles critiques envers la police, et à intimider les journalistes ainsi que leurs sources.
« Il s'agit d'une ingérence impossible à justifier dans la vie privée de M. Lagacé, qui équivaut à de l'espionnage de journalistes autorisé par l'État et fondé sur une simple présomption de méfait commis par une ou des sources du journaliste », explique Howard Law, Directeur du secteur des médias pour Unifor. Une presse libre est essentielle au bon fonctionnement de la démocratie. Le fait pour la police de cibler des journalistes et leurs sources de cette manière rend non seulement difficile l'indispensable travail des journalistes, mais nuit également à notre démocratie. »
« Nous demandons au SPVM et à tous les services de police de cesser cette pratique dangereuse. Nous demandons également aux gouvernements à l'échelle du pays de se prononcer publiquement contre ce développement terrifiant dans notre démocratie et d'adapter leurs politiques et les lois afin d'assurer une meilleure protection des sources et de la liberté de la presse », indique Pascale St-Onge, présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN).
La Guilde canadienne des médias est le syndicat qui se consacre uniquement aux médias au Canada. Nous représentons 6 000 travailleurs des médias et défendons un journalisme de qualité.
Unifor est le plus grand syndicat oeuvrant dans le secteur privé au Canada, représentant plus de 310 000 travailleurs dont 12 000 journalistes et travailleurs des médias.
La Fédération nationale des communications (FNC-CSN) représente plus de 6000 travailleurs des industries des médias et de la culture au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick.
Journalistes Canadiens pour la Liberté d'Expression (CJFE) se porte à la défense et à la protection du droit à la liberté d'expression au Canada et partout dans le monde.
CWA Canada vise à faire avancer les intérêts économiques de ses membres, à améliorer leur niveau de vie, et à garantir l'accès équitable aux occasions d'emploi et les droits de la personne.
La Canadian Association of Journalists (CAJ) a pris l'engagement de défendre le droit du public à l'information et se consacre à la promotion de l'excellence en journalisme.
SOURCE La Guilde canadienne des médias
Jeanne d'Arc Umurungi, Directrice des Communications, Guilde canadienne des médias ([email protected], 416-708-4628) ; Howard Law, Directeur du Secteur des médias pour Unifor ([email protected], 416-456-1875) ; Jonathan Aspireault-Massé, Service des communications de la CSN ([email protected], 514-378-1753)
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