Une déclaration de l'administratrice en chef des Programmes publics de médicaments de l'Ontario au nom de l'APP English
TORONTO, le 16 févr. 2016 /CNW/ - « L'Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP), au nom des provinces et des territoires participants, a mis un terme aux négociations avec le fabricant de médicaments Alexion pour l'inscription au formulaire du Soliris pour le traitement du syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa).
« Le syndrome hémolytique et urémique atypique est une maladie génétique rare qui touche environ une personne sur un million dans le monde - et environ 166 Canadiens - et qui entraîne des caillots dans les petits vaisseaux sanguins, la destruction de globules rouges et une insuffisance rénale. Jusqu'à un tiers des patients atteints du SHUa développent une maladie rénale au stade terminal.
« Les négociations ont été rompues avec le fabricant puisqu'Alexion et l'APP n'ont pu conclure d'entente sur les critères de financement - tout particulièrement en ce qui concerne la détermination des instances pour lesquelles il existe des données probantes appuyant l'utilisation du Soliris. Les deux parties ne s'entendaient pas non plus sur les modalités financières.
« La conclusion de négociations sans parvenir à une entente entre l'APP et un fabricant n'est pas monnaie courante. Au 31 décembre 2015, l'APP avait conclu 89 négociations, dont 86 se sont terminées par une décision favorable à l'inscription du médicament au formulaire. 24 autres négociations sont en cours.
« L'APP a fait tous les efforts pour accélérer une décision sur le Soliris et elle a négocié de bonne foi pendant six mois avec Alexion pour essayer d'en arriver à une entente sur les critères cliniques.
« La décision de mettre fin aux négociations est soutenue par la recommandation originale et le conseil subséquent de l'Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) - un organisme sans but lucratif indépendant responsable de fournir aux décideurs en matière de soins de santé des données probantes objectives pour les aider à prendre des décisions éclairées sur l'utilisation optimale des technologies de la santé, y compris les médicaments.
« En outre, le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés, un organisme du gouvernement du Canada dont le mandat est de s'assurer que les médicaments brevetés ne sont pas vendus à des prix excessifs au pays, s'interroge sur la possibilité que le prix exigé pour le Soliris soit trop élevé.
« Devant les coûts croissants des médicaments, les provinces et les territoires ont la responsabilité d'examiner les demandes de financement de médicaments et de tenir compte de leur efficacité clinique, de leur sécurité, de leur rapport coût-efficacité et de leur abordabilité, et de leur impact sur les autres services de santé. Une telle diligence est nécessaire pour continuer d'assurer des soins adéquats tout en soutenant un système de médicaments financé par le trésor public pour les générations futures.
« Les patients et leurs médecins veulent essayer tout ce qui pourrait aider les patients à vivre avec leur maladie. Nous le comprenons et nous pouvons sympathiser avec eux. Les régimes publics de médicaments ne peuvent cependant assurer une couverture pour toutes les personnes qui souhaiteraient essayer le Soliris ou tout autre médicament - quel qu'en soit le coût - lorsque les données cliniques ne révèlent pas d'amélioration des résultats de santé.
« En dépit de la décision actuelle de conclure les négociations sans entente pour l'inscription au formulaire du Soliris, l'APP demeure prête à rouvrir les discussions avec Alexion sur le Soliris si le fabricant est en mesure de soulager les préoccupations cliniques et financières soulevées par l'APP. En outre, l'APP est déterminée à collaborer avec Alexion pour étudier d'autres produits pharmaceutiques à l'avenir.
« Les provinces ou les territoires envisageront individuellement les options de financement en fonction de leurs propres circonstances.
« En Ontario, la province s'appuiera sur le conseil de l'ACMTS pour étayer ses critères de financement. »
Suzanne McGurn
Administratrice en chef, Alliance pancanadienne pharmaceutique
SOURCE Alliance pancanadienne pharmaceutique
Renseignements (médias) : David Jensen, ministère de la Santé et des Soins de longue durée, Ontario, 416 314-6197
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