Une enquête de Last Chance for Animals montre de la cruauté animale dans un laboratoire canadien de recherche toxicologique English
Après avoir filmé des employés d'ITR Canada frapper des chiens et des singes, l'organisme Last Chance for Animals a déposé une plainte auprès du Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) et réclame que justice soit faite pour « Grace ».
MONTRÉAL, le 12 mars 2017 /CNW Telbec/ - Une enquête rendue publique par l'organisme Last Chance for Animals (LCA) montre la souffrance des animaux de laboratoire de l'une des plus grandes entreprises de recherche contractuelles au Canada. Pendant plus de quatre mois en 2016, un enquêteur de LCA a travaillé chez International Toxicology Reseach Canada (ITR) à Baie-d'Urfé, dans la région de Montréal. Il a filmé de nombreuses infractions à Loi sur le bien-être et la sécurité de l'animal, au Règlement sur la sécurité et le bien-être des chats et des chiens et à la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune.
LCA a transmis les éléments de preuves et déposé des plaintes officielles auprès du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et du Ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles (MERN) et demande que les lois soient appliquées dans les cas suivants:
- Des animaux jetés, frappés, suspendus par les oreilles ou les membres. Les coups étaient si forts qu'ils peuvent être entendus sur l'enregistrement ;
- Des animaux soumis à des procédures douloureuses et angoissantes à la vue d'autres animaux ;
- Des beagles et des macaques à qui on refuse toute possibilité d'exercice et de socialisation avec les humains ou d'autres animaux, et qui n'ont accès à aucune forme exercice, dans certains cas pendant une étude de neuf mois (à la fin de laquelle les animaux sont tués) ;
- Des techniciens qui ont reçu l'ordre de ne pas prendre note de la perte de poils chez les macaques, même si cette perte de poils était la conséquence de comportements répétitifs développés par le stress d'être confiné dans un logement inapproprié, et même si les lignes directrices pour l'évaluation quotidienne des animaux dans les laboratoires exigent que les indicateurs de bien-être soient mesurés ;
- Un logement inadéquat où les animaux étaient confinés sans literie appropriée ou une zone sèche et plate pour se reposer. Les animaux étaient exposés à de forts bruits et à des niveaux nocifs de gaz causés l'accumulation d'urine et de matières fécales derrière les cages. Les animaux risquent également d'être pris dans le grillage de leurs cages ;
- Un cas anecdotique d'un singe macaque laissé sans surveillance pendant qu'il est restreint dans un dispositif d'inhalation pour ensuite suffoquer jusqu'à la mort.
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L'investigation de LCA sur la souffrance des cochons, singes et beagles à ITR, une entreprise mandatée pour effectuer des études de toxicologie, a mis en lumière le sort du singe #2502, nommée Grace par l'enquêteur. Grace souffre du stress d'être enfermée et de la douleur causée par des études comme le « gavage » où un tube est enfoncé dans sa gorge et les produits chimiques poussés dans son estomac. Elle présentait des comportements stéréotypiques sévères la plupart des fois où elle était observée et une grande plaque sans poils, ce que les employés d'ITR ont attribué au stress. Les experts internationaux qui ont examiné la vidéo étaient d'accord.
De l'avis de la Dre Jessica Ganas, spécialiste des primates comptant plus de 20 ans d'expérience en laboratoire et dans la nature, titulaire d'un doctorat du Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology : « Lorsqu'il n'y a pas de maladie de peau, la présence de grandes zones de pertes de poils pour un singe qui vit seul dans une cage semble être l'effet d'automutilation causée par une pathologie comportementale associée au stress d'un environnement en captivité »
Margaret Whittaker, conseillère en comportement auprès du Old World Advisory Group de l'American Zoological Association, qui compte plus de 30 ans d'expérience auprès des primates en captivité, souligne que « après avoir regardé la vidéo, c'est mon évaluation professionnelle que la situation de la singe qui porte un collier rouge est extrêmement préoccupante. Il faut s'occuper d'elle pour atténuer ses souffrances. Je pense aussi que plusieurs autres singes dans cette entreprise courent le risqué de développer des pathologies comportementales et souffrent des techniques utilisées. »
« Last Chance for Animals exhorte le MAPAQ à agir rapidement pour mettre fin la violation de la loi à ITR Canada » déclare Adam Wilson, Directeur des enquêtes pour LCA. « Frapper des chiens, brutaliser des singes et bruler le dos de cochons avec des substances toxiques est illégal, même quand c'est fait au nom de la science. »
Au cours des dernières années, le développement de méthodes moins couteuses et plus efficaces a rendu de nombreux tests médicaux impliquant des animaux obsolètes. L'innovation scientifique continue de rendre inutile l'utilisation des animaux dans les essais en laboratoire et les essais médicaux. Comme l'a révélé l'enquête de LCA, les animaux utilisés dans les tests médicaux sont non seulement sujets à la douleur, la négligence et la privation causées par des procédures médicales. Ils sont souvent aussi victimes de mauvais traitements en dehors de ces procédures.
Last Chance for Animals est un organisme sans but lucratif qui a pour mission l'élimination de l'exploitation animale par l'éducation, les enquêtes, le développement de législations et des campagnes de sensibilisation du public. Fondée en 1984, LCA est une organisation pionnière dans la défense des droits des animaux. Le Sam Simon Special Investigation Unit de LCA documente les abus dans les laboratoires, les usines à chiots, les fermes industrielles et l'industrie du divertissement. Elle travaille avec les procureurs pour faire appliquer les lois contre la cruauté envers les animaux. Les programmes d'éducation et de sensibilisation du public de LCA ont permis de réaliser des changements positifs pour les animaux dans les différentes communautés. www.lcanimal.org
SOURCE Last Chance for Animals
Pour les demandes en français : Sayara Thurston, porte-parole, Tel : (514) 691 6086, [email protected]; Pour les demandes en anglais : Adam Wilson, Director of Investigations, Tel : (310) 271-6096 ext 32 office, (323) 300-5397 cell, [email protected]
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