Une enquête montre les effets de la perturbation de l'approvisionnement en
isotopes sur les sites de médecine nucléaire au Canada
Objet : résultats de l'Enquête nationale sur l'interruption de l'approvisionnement en isotopes médicaux
OTTAWA, le 16 juin /CNW Telbec/ - Le nombre d'examens cardiaques, osseux et pulmonaires effectués en médecine nucléaire sur des patients canadiens a baissé de 21,8 % en octobre 2009 par rapport à octobre 2008, selon une enquête menée en février 2010 par l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). Ce pourcentage correspond à 12 000 examens de moins dans les sites de médecine nucléaire participants.
L'enquête a également révélé que la plupart des unités d'examen nucléaire ont mis en œuvre des stratégies d'atténuation, notamment le report des examens à une date ultérieure et le recours à de nouvelles façons d'établir la priorité des patients. Ces démarches faisaient suite à la perturbation de l'approvisionnement en isotopes médicaux consécutive à l'arrêt en mai 2009 du réacteur de Chalk River et accentuée par l'arrêt temporaire planifié d'un réacteur aux Pays-Bas en août. La perturbation a également entraîné des changements à l'affectation du personnel et la démoralisation de celui-ci dans les unités de médecine nucléaire participantes.
Les deux tiers des sites de médecine nucléaire ont participé à l'enquête, ce qui représente 75 % de tous les examens de médecine nucléaire effectués au Canada. L'enquête portait sur les incidences de la perturbation de l'approvisionnement en technétium-99m (Tc-99m) sur les trois types d'examens de médecine nucléaire qui utilisent plus de 80 % du Tc-99m : les examens osseux, les examens pulmonaires (perfusion) et les examens cardiaques (perfusion ou fonction cardiaque et épreuves de type MUGA). L'enquête examinait le volume d'examens effectués durant trois périodes distinctes en 2009 dans le but de faire ressortir les conséquences de la perturbation au cours de l'année dernière. En outre, une comparaison d'une année à l'autre a été effectuée afin de tenir compte des variations saisonnières puisque le nombre d'examens diagnostiques diminue généralement durant les mois d'été.
- Février 2009 - Même avant l'arrêt survenu en mai 2009, le nombre d'examens de médecine nucléaire sélectionnés effectués avait légèrement baissé par rapport à février 2008, soit de 3 % pour les examens pulmonaires et de 5 % pour les examens osseux et cardiaques. - Août 2009 - Outre le réacteur de Chalk River, le réacteur de Petten aux Pays-Bas était également en arrêt provisoire. L'enquête a révélé une baisse significative du nombre d'examens sélectionnés qui ne peut être attribué uniquement aux variations saisonnières. Selon le type d'examens de médecine nucléaire, la comparaison entre août 2008 et août 2009 illustre des baisses allant de 18 % pour la perfusion pulmonaire et les examens osseux à 25 % pour les examens cardiaques. D'autres facteurs pourraient également avoir contribué à cette baisse, comme un changement dans le processus de prescription des examens. - Octobre 2009 - Le réacteur de Petten a rouvert, mais pas celui de Chalk River. Au cours de ce mois, le nombre d'examens sélectionnés de médecine nucléaire effectués au Canada a augmenté par rapport au nombre enregistré en août 2009, mais il a baissé significativement par rapport à octobre 2008. Selon le type d'examens, la comparaison entre octobre 2008 et octobre 2009 illustre une baisse allant de 16 % pour les examens pulmonaires à 22 % pour les examens osseux et cardiaques.
Environ les deux tiers des répondants ont indiqué avoir observé une augmentation des coûts liés aux isotopes et qu'ils géraient la situation malgré les dépassements budgétaires occasionnés par les frais supplémentaires imposés par le fournisseur. Seulement 2 % ont indiqué que la perturbation de l'approvisionnement en isotopes n'avait pas d'incidences économiques. Les stratégies les plus couramment adoptées pour contrer les difficultés d'approvisionnement comprenaient la révision des priorités en ce qui concerne les examens, l'optimisation du matériel isotope disponible et la modification des dates des examens des patients. D'autres solutions, comme l'orientation des patients vers d'autres sites ou la planification d'autres types d'examens, ont été retenues moins souvent.
Cette enquête à participation volontaire donne un aperçu de l'activité liée à la médecine nucléaire au Canada au cours de trois périodes distinctes en 2009. Les résultats peuvent ne pas refléter la réalité actuelle, qui est en constante évolution.
Date : le 16 juin 2010
Adresse : www.icis.ca
Renseignements: Personne-ressource: Benoit Laplante, 613-694-6603, Cell.: 613-725-4076, [email protected]
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