Une enquête publique sur la violence touchant les jeunes Autochtones doit être menée
QUÉBEC, le 15 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Depuis 15 ans, 259 enfants et adolescents autochtones sont morts dans des circonstances violentes ou obscures au Québec. Devant cet inquiétant constat, le député de Beauharnois et porte-parole du Parti Québécois en matière d'affaires autochtones, Guy Leclair, et la députée d'Hochelaga‑Maisonneuve et porte-parole en matière de condition féminine, Carole Poirier, demandent au gouvernement libéral de faire toute la lumière.
« Le taux de morts suspectes chez les enfants inuits et ceux des Premières Nations est de trois à quatre fois plus élevé que celui de la jeunesse québécoise en général. Cette réalité est inacceptable. Le gouvernement du Québec ne peut rester les bras croisés. Il doit agir promptement, acquiescer à la demande de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, et déclencher une enquête publique sur la question », a déclaré Guy Leclair.
La situation est particulièrement inquiétante en ce qui concerne les Inuits. En effet, bien que cette nation représente moins de 20 % de la population autochtone du Québec, plus de 55 % des morts violentes et obscures impliquant un jeune Autochtone sont survenues dans les villages inuits.
« Le désengagement fédéral en matière de logement dans les communautés inuites est scandaleux. En effet, pendant six ans, à la fin des années 1990, Ottawa a cessé d'investir dans le logement social, ce qui a créé une pénurie qui s'aggrave d'année en année. Cette situation pousse les Inuits à vivre dans des conditions inhumaines, et une multitude de problèmes sociaux en découle. Le décès de ces jeunes Inuits en est une triste démonstration », a poursuivi Guy Leclair.
Situation des femmes en milieu autochtone
Par ailleurs, rappelons que le Parti Québécois demande, depuis un an, que l'Assemblée nationale étudie les moyens à mettre en œuvre pour réduire les sources de violence physique, sexuelle et psychologique faite aux femmes autochtones. Ces recommandations devront s'adresser aux deux paliers de gouvernement, à l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, ainsi qu'à toute autre instance directement ou indirectement concernée.
« Nous connaissons le sort qui est réservé à des milliers de jeunes filles et de femmes. Elles sont en détresse, en ce moment même. Ne rien faire serait l'équivalent d'une non-assistance à personne en danger », a insisté Carole Poirier.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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