Une entreprise canadienne sur cinq a été victime d'une fraude de paiement au cours des six derniers mois, bien que 63 % d'entre elles aient confiance en leur capacité à protéger leur entreprise contre les escroqueries English
Une nouvelle étude de Paiements Canada révèle que les entreprises canadiennes présentent un taux de fraude de paiement plus élevé (20 %) que celui des consommateurs canadiens (13 %).
Principales constatations de l'étude :
- Environ une entreprise sur sept (15 %) a perdu de l'argent à cause d'une fraude de paiement au cours des six derniers mois.
- La fraude par usurpation d'identité représentait 25 % des fraudes de paiement subies par les entreprises.
- 71 % des entreprises ont été partiellement ou entièrement remboursées des sommes perdues à la suite d'une fraude par leur institution financière.
- 39 % des entreprises conservent leurs mots de passe dans des appareils personnels, ce qui crée des risques de sécurité.
- 45 % d'entre elles ont remarqué une augmentation des activités frauduleuses ou suspectes dirigées contre elles par courriel.
- 65 % d'entre elles seraient prêtes à prendre des mesures supplémentaires pour effectuer des opérations en ligne si cela signifiait une meilleure protection.
OTTAWA, ON, le 9 sept. 2024 /CNW/ - Une nouvelle étude de Paiements Canada révèle que les entreprises canadiennes présentent un taux de fraude de paiement plus élevé que celui des consommateurs canadiens, soit 20 % comparativement à 13 %, respectivement, bien que les types de fraudes soient semblables pour les deux segments. La fraude par usurpation d'identité, déclenchée par un appel téléphonique, un message ou un courriel qui semble provenir d'une source commerciale fiable (25 %), l'interception de Virements Interac pour entreprise (22 %) et la fraude par carte de crédit (20 %) étaient les types de fraudes les plus courants. Pour la majorité de ces entreprises (63 %), le montant perdu s'élevait à 3 000 $ ou moins. Le taux de fraude de paiement est demeuré constant par rapport à 2023, à 19 %, bien que 63 % des entreprises aient déclaré avoir confiance dans leur capacité à se protéger contre la fraude de paiement et la cybercriminalité, et que 61 % d'entre elles indiquent savoir mieux reconnaître les menaces.
« La lutte contre les risques de fraude est une priorité pour l'écosystème des paiements. Elle exige une approche multidimensionnelle qui tire parti de la technologie, des innovations des systèmes, de l'évolution de la réglementation et de la formation grâce à la collaboration continue du secteur », explique Donna Kinoshita, cheffe des paiements à Paiements Canada. « Pour ce qui est de l'avenir, la biométrie, l'authentification multifactorielle, les systèmes de confirmation du bénéficiaire, l'apprentissage de l'IA en matière de détection des fraudes, les systèmes centralisés de lutte contre la fraude, en plus de l'amélioration de la production de rapports et du partage des données, ne sont que quelques-unes des innovations et des initiatives intersectorielles qui contribueront à protéger les entreprises et les consommateurs canadiens. »
Les grandes entreprises commerciales déclarent un taux de fraude de paiement plus élevé que les petites entreprises. L'étude révèle que si les entreprises de toutes tailles sont vulnérables aux fraudes de paiement, les grandes entreprises commerciales ont connu le taux de fraude le plus élevé, soit 26 %, comparativement aux grandes (23 %) et aux petites entreprises (16 %).
Bien que la fraude par usurpation d'identité ait été la plus courante, les entreprises sont confrontées à une grande diversité de fraudes. Le type de fraude de paiement le plus courant est un usurpateur d'identité qui établit un contact par courriel, par téléphone, par message texte ou dans les médias sociaux pour demander de l'argent (25 %). Voici d'autres types de fraudes de paiement :
- Interception du virement Interac d'une entreprise (envoi ou réception) pour déposer l'argent dans un autre compte bancaire (22 %).
- Débits frauduleux sur leurs cartes bancaires ou de crédit (20 %).
- Achat effectué grâce au vol de renseignements de carte de crédit (19 %).
- Achat effectué grâce au vol de renseignements de carte de débit (18 %).
- Paiement effectué par chèque falsifié (15 %).
- Achat effectué à partir d'un site Web frauduleux (15 %).
Près de la moitié (45 %) des entreprises ont remarqué une augmentation des activités frauduleuses, cybercriminelles ou suspectes dirigées contre elles par courriel au cours des 12 derniers mois. Les entreprises ont également remarqué une augmentation des activités dirigées contre elles par l'entremise de leur téléphone intelligent (42 %), de plateformes de médias sociaux (39 %) et de sites de vente au détail en ligne, notamment des sites ou des applications de commerce électronique (34 %).
Les entreprises prennent des mesures pour se protéger. Plus de sept entreprises sur dix (69 %) affirment qu'elles limitent généralement la quantité de renseignements sensibles sur l'entreprise qu'elles communiquent en ligne et ne les fournissent qu'au besoin. Deux entreprises sur trois (67 %) font l'effort de vérifier la sécurité d'un site de commerce électronique et n'achètent en ligne qu'à partir de sites fiables. 65 % des entreprises utilisent l'authentification en deux étapes pour accéder à leurs comptes chaque fois qu'elle est offerte.
La majorité des entreprises appliquent des mesures de prévention de la fraude, mais il existe une marge d'amélioration, notamment une meilleure gestion des mots de passe. Dans l'ensemble, 39 % des petites et moyennes entreprises (PME) et 41 % des entreprises commerciales conservent leurs mots de passe dans un téléphone intelligent, un ordinateur personnel ou un ordinateur portable. Une entreprise commerciale sur trois (33 %) et une PME sur quatre (25 %) ont tendance à utiliser le même mot de passe pour tous les comptes de leur entreprise.
Malgré la prévalence de la fraude, les entreprises se sentent protégées par leur institution financière; sept entreprises sur dix ont été entièrement ou partiellement remboursées. En dépit des préoccupations liées aux risques de fraude, 65 % des entreprises se sentent protégées par leur banque, leur coopérative de crédit ou leur fournisseur de cartes de crédit lorsqu'il s'agit d'effectuer des paiements. Parmi celles qui ont perdu de l'argent à cause d'une fraude de paiement, 32 % ont déclaré avoir été entièrement remboursées par leur institution financière, comparativement à 39 % qui ont été partiellement remboursées et 29 % qui n'ont pas été remboursées. Dans l'ensemble, 57 % des entreprises se déclarent satisfaites de la façon dont le problème a été résolu, 25 % d'entre elles se disent neutres et 18 % insatisfaites.
Un peu plus de deux entreprises sur cinq (44 %) déclarent que les préoccupations liées à la fraude et à la cybercriminalité ont une incidence sur leurs préférences et leur comportement en matière de paiement. De nombreuses entreprises se sont dites préoccupées par le partage de leur identité et des renseignements sur les payeurs, ainsi que par d'autres activités en ligne, notamment :
- Ouvrir des courriels, des messages textes ou des SMS non sollicités (30 %).
- Ouvrir des messages dans les médias sociaux provenant d'expéditeurs inconnus (26 %).
- Télécharger et utiliser des applications mobiles de médias sociaux à des fins professionnelles (22 %).
- Communiquer des renseignements sur l'entreprise et les payeurs en ligne avec des sites et des applications de commerce électronique (20 %).
- Télécharger et utiliser des applications mobiles de mode de vie à des fins professionnelles (19 %).
- Effectuer un achat ligne ou intégrés à une application (13 %).
Près de deux entreprises sur trois (65 %) seraient prêtes à prendre des mesures supplémentaires pour effectuer une opération en ligne si cela signifiait une meilleure protection. Lorsqu'elles transfèrent de l'argent en ligne, trois entreprises sur cinq (61 %) seraient prêtes à mieux se protéger contre les escroqueries, même si ce processus requiert des étapes plus chronophages.
« Les entreprises font face à des menaces de fraude et de cybercriminalité en constante évolution et de plus en plus sophistiquées », a déclaré Jon Purther, directeur, Recherche à Paiements Canada. « Notre étude confirme qu'il convient de ne pas relâcher les efforts en matière de mesures de protection et de détection des risques de fraude pour les entreprises canadiennes, quels que soient leur taille et leur secteur d'activité, et que les entreprises sont prêtes à prendre des mesures supplémentaires pour effectuer une opération en ligne si cela signifie une meilleure protection. »
Au sujet de l'étude : Un total de 500 entreprises canadiennes ont été interrogées en ligne du 25 mars au 5 avril 2024 au moyen du panel en ligne de Léger. Pour pouvoir participer à l'étude, les répondants devaient être des décideurs à part entière ou partiels de l'entreprise. La marge d'erreur pour cette étude était de +/-2,5 %, 19 fois sur 20.
Pour toute demande de renseignements des médias, veuillez visiter le Centre de presse de Paiements Canada.
SOURCE Payments Canada
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