Une équipe de cardiologues canadiens à l'origine d'un traitement contre le
cancer du sein
La question est de savoir comment utiliser un traitement pharmacologique hautement efficace contre le cancer du sein en stade précoce tout en protégeant la santé cardiovasculaire de la patiente. Le médicament en question, l'herceptine, empêche les cellules cancéreuses de survivre. On le prescrit comme adjuvant à d'autres traitements reconnus de chimiothérapie.
Malheureusement, certaines femmes développent de graves complications cardiaques à la suite du traitement à base d'herceptine.
"Ces femmes n'ont pas de problème cardiaque antérieur", dit Dr McDonald, cardiologue.
Dans le pire des cas, des milliers de femmes pourraient se voir refuser ce traitement pouvant sauver leurvie.
Mais une étude menée par le Dr McDonald et ses collègues de la Clinique de fonction cardiaque de l'Hôpital général de
"Environ 25 % des patientes de cancer du sein seraient candidates au traitement à l'herceptine. De ce nombre, entre quatre et 10 pour cent souffriront d'un problème cardiaque grave pouvant entraîner l'insuffisance cardiaque congestive, ce qui les forcera à cesser le traitement", dit-il.
Ces patientes subissent un déclin de leur fonction cardiaque, appelée aussi fraction d'éjection, qui augmente leurs risques d'insuffisance cardiaque congestive.
L'équipe s'est penchée sur 18 cas consécutifs de patientes atteintes de cancer du sein traitées à l'herceptine dont la fraction d'éjection a chuté d'au moins dix pour cent ou qui affichaient des signes d'insuffisance cardiaque. Après avoir diagnostiqué leurs complications cardiaques, le traitement à l'herceptine a été suspendu chez 13 de ces patientes tandis qu'on amorçait un traitement à l'aide d'inhibiteurs d'ECA ou de bêtabloquants.
"Après trois mois de suivi, les complications cardiaques ont commencé à s'améliorer et presque toutes les patientes ont vu leur fraction d'éjection revenir près de la normale", dit Dr McDonald.
"Notre étude vient démontrer que la toxicité attribuable à l'herceptine est en grande partie réversible, dit-il. Une approche de prise en charge systématique fondée sur des lignes directrices et comprenant la référence à un centre de cardiologie, l'interruption temporaire de l'herceptine au besoin et l'utilisation judicieuse de médicaments contre l'insuffisance cardiaque peuvent entrainer des résultats concluants chez ces patientes."
Mais les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas là.
"Nous avons évalué 14 des 18 patientes qui ont repris le traitement à l'herceptine et elles ont été en mesure de terminer ce dernier", a dit Dr McDonald aux délégués rassemblés.
La question la plus importante demeure : l'herceptine peut-elle causer des dommages irréversibles au cœur? Avec l'apparition de nouveaux médicaments contre le cancer dont l'action est similaire à celle de l'herceptine, il est d'une importance critique de comprendre les effets de ce traitement sur le système cardiovasculaire et la réaction à l'intervention.
"Il faudra que les diverses spécialités travaillent en équipe, mais traiter les problèmes cardiaques reliés à l'herceptine représente un défi que nous sommes en mesure de relever", déclare Dr McDonald.
La porte-parole de la Fondation des maladies du cœur, Dre
Dre Abramson dit que la prévention des maladies du cœur et du cancer du sein partagent des stratégies comparables, notamment une alimentation saine contenant peu de gras, davantage d'activité physique, l'abandon du tabagisme et le maintien d'un poids sain.
Les déclarations et conclusions des auteurs de cette étude sont uniquement celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement les politiques ou les points de vue de la Fondation ou de la SCC. La Fondation des maladies du cœur du
Organisme bénévole de bienfaisance en santé, la Fondation des maladies du cœur (www.fmcoeur.ca) mène la lutte vers l'élimination des maladies du cœur et des accidents vasculaires cérébraux (AVC), en contribuant activement à l'avancement de la recherche et sa mise en application, la promotion de modes de vie sains, la représentation auprès des instances responsables des politiques de santé.
Renseignements: ou entrevues, s'adresser à : BUREAU DES MÉDIAS DU CCSC 2009 AU (780) 969-0453 (DU 24 AU 28 OCTOBRE) Après le 29 octobre 2009: Jane-Diane Fraser, Fondation des maladies du coeur du Canada, (613) 569-4361, poste 273, [email protected]
Partager cet article