Une équipe de recherche dirigée par l'Université McMaster démontre que l'amélioration de la santé passe par la collaboration entre les services de première ligne et les services de santé publique
Nouvelles fournies par
Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé17 déc, 2012, 10:09 ET
OTTAWA, le 17 déc. 2012 /CNW/ - La qualité des soins que reçoit un patient dépend dans une large mesure de l'harmonisation des soins primaires et des services de santé publique à l'échelle locale, affirme Ruta Valaitis, professeure agrégée à l'École des sciences infirmières de l'Université McMaster et titulaire de la chaire Dorothy C. Hall sur les soins infirmiers de première ligne de cette université.
Ruta Valaitis et son équipe de chercheurs de l'Ontario, de la Nouvelle-Écosse et de la Colombie-Britannique ont étudié en quoi une collaboration plus étroite entre les prestataires de soins primaires et de services de santé publique pouvait améliorer la santé ainsi que la qualité et l'efficacité des services de première ligne au Canada. Le rapport intitulé Strengthening Primary Health Care through Primary Care and Public Health Collaboration (Le renforcement des soins primaires par la collaboration entre les services de première ligne et les services de santé publique), rendu public aujourd'hui, est l'aboutissement d'une recherche entreprise il y a plus de quatre ans et financée par la Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé (FCASS).
« La collaboration entre les services de première ligne et les services de santé publique est logique. De fait, la collaboration est importante dans tous les systèmes de santé si l'on veut améliorer la prestation des services », souligne Mme Valaitis.
« Un grand nombre de Canadiens se rappellent sûrement leur frustration lorsqu'ils ont dû faire la queue pendant des heures pour se faire vacciner lors de la pandémie de grippe H1N1 en 2009. Mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi », poursuit-elle. Dans une collectivité du Nord présentée dans le rapport, le personnel des services de santé publique et celui des services de première ligne ont fait équipe pour élaborer un calendrier intégré et un système de suivi des vaccinations prévoyant la mise en commun des ressources humaines et la participation de bénévoles.
Les services de première ligne constituent le premier point d'entrée d'un système de santé. Le prestataire est souvent un médecin ou une infirmière. Les services de santé publique, pour leur part, sont une activité organisée en vue de promouvoir, protéger, améliorer ou rétablir la santé des personnes, de groupes particuliers ou de la population.
« On ne peut plus considérer aujourd'hui que la collaboration entre les services de première ligne et les services de santé publique serait une initiative intéressante; c'est un impératif », fait valoir Stephen Samis, vice-président, Programmes, de la Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé. « Ce rapport confirme la nécessité de rapprocher les services de première ligne et les services de santé publique de même que l'importance d'une relation étroite entre ces deux domaines afin d'améliorer l'ensemble du système de santé. »
Les conclusions du rapport font état des principaux problèmes étudiés dans le cadre des collaborations établies entre les provinces : la lutte contre les maladies transmissibles, la prévention et la gestion des maladies chroniques, les programmes parents-enfants, la promotion de la santé chez les jeunes et les programmes sur la santé des femmes.
Ruta Valaitis et son équipe ont élaboré un cadre écologique en vue de former et de soutenir un partenariat fondé sur des facteurs systémiques, organisationnels, interpersonnels et intrapersonnels.
Il faut tenir compte, toutefois, d'obstacles possibles tels que le manque de financement, les politiques et l'absence d'une infrastructure d'information et de communication. En outre, le fait que la collaboration ne fasse pas partie du mandat des prestataires de services de première ligne alors que les organismes de santé publique sont mandatés par les provinces pour travailler en partenariat avec d'autres organisations pose aussi un dilemme, indique Mme Valaitis.
Selon elle, les infirmières continueront de jouer un rôle de premier plan dans les collaborations fructueuses.
« Très souvent, ce sont les infirmières de la santé publique, les infirmières de première ligne et les infirmières praticiennes qui constituent le ciment de ces partenariats et sont garantes de leur succès », conclut-elle.
Cette recherche a été financée en grande partie par la FCASS et par la Fondation Michael Smith pour la recherche en santé dans le cadre du programme de partenariats du HSPRN.
La Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé (cfhi-fcass.ca) est un organisme sans but lucratif qui a pour mandat d'accélérer l'amélioration et la transformation des services de santé pour les Canadiens et les Canadiennes. À cette fin, la FCASS collabore avec des gouvernements, des responsables des politiques et des dirigeants du système de santé pour traduire les données probantes et les pratiques novatrices en politiques, programmes et outils concrets, ainsi que pour développer les qualités de leadership. La FCASS est financée dans le cadre d'une entente conclue avec le gouvernement du Canada.
L'Université McMaster, l'une des quatre institutions canadiennes qui figurent au palmarès des cent meilleures universités au monde, est reconnue pour son innovation tant sur le plan de l'apprentissage que de la découverte. Elle compte 26 000 étudiants et plus de 150 000 anciens élèves répartis dans 128 pays.
SOURCE : Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé
Pour obtenir de plus amples renseignements ou organiser une entrevue, veuillez communiquer avec :
Veronica McGuire
Relations avec les médias, Faculté des sciences de la santé
Université McMaster
905-525-9140, poste 22169
[email protected]
Eileen Melnick McCarthy
613-728-2238, poste 233
Fondation canadienne pour l'amélioration des services de santé
[email protected]
Partager cet article