Une étude Canada-Rwanda conclut qu'un supplément quotidien de sélénium peut retarder la progression de l'infection chez les patients porteurs du VIH English
Résultats récemment publiés dans AIDS, le journal officiel de la Société internationale sur le SIDA (IAS)
Des chercheurs associés au Collège canadien de médecine naturopathique (Canadian College of Naturopathic Medicine (CCNM) ) ont dirigé l'étude
TORONTO, le 19 août 2015 /CNW/ - Une étude portant sur les effets d'un supplément de sélénium chez les patients porteurs du VIH menée à Kigali, la capitale du Rwanda, a révélé qu'un supplément quotidien a permis de ralentir considérablement le déclin des cellules CD4.
Les cellules CD4 sont un type de globules blancs qui jouent un rôle crucial pour protéger l'organisme des infections. Le virus du VIH attaque et détruit les cellules CD4 du système immunitaire d'une personne. Une faible numération des CD4 est l'un des moyens de déterminer si une personne séropositive a atteint le stade avancé de la maladie (SIDA).
D'après l'ONUSIDA, il y avait 200 000 personnes vivant avec le VIH au Rwanda en 2007, la moitié d'entre elles étant des femmes. Chaque année, 4 500 personnes meurent de maladies liées au SIDA.
L'essai contrôlé à répartition aléatoire d'une durée de deux ans a porté sur 300 patients séropositifs ayant commencé le traitement antirétroviral (TAR). Les résultats ont révélé un ralentissement de 43.8 % du déclin des CD4.
L'étude a été menée par des professionnels de la santé du Rwanda, guidés par le naturopathe et ancien président du CCNM, Don Warren, DN. L'ancien directeur de la recherche du CCNM, Edward J. Mills, Ph. D., et Dugald Seely, DN, actuel directeur de la recherche au CCNM, ont participé à l'étude à titre de co-chercheurs.
« Après avoir observé des résultats remarquables à la suite de l'administration quotidienne de sélénium à un petit groupe de patients atteints du SIDA vivant dans l'un des bidonvilles de Nairobi, au Kenya, et après avoir lu la documentation actuelle sur le sélénium et le VIH/SIDA, j'ai eu l'occasion de présenter ces données aux médecins du ministère de la Santé rwandais. Ils ont montré un grand intérêt et ont recommandé de mener une étude contrôlée entièrement aléatoire, mettant à disposition plusieurs membres de leur personnel médical pour participer à cet essai », a déclaré M. Warren. « Une équipe de recherche a été formée avec le Dr Julius Kamwesiga à la tête du projet au Rwanda à titre de co‑chercheur principal. Les résultats de cette étude pourraient avoir des répercussions très positives sur le traitement précoce du VIH/SIDA, tant en Afrique que dans les autres régions touchées. »
D. J. McCready, Ph. D., professeur émérite d'économie à l'Université Wilfrid Laurier faisait également partie de l'équipe canadienne. Il avait travaillé avec le Dr James Farquharson, DN (diplômé de Wilfrid Laurier et membre du CCNM), sur l'utilisation du sélénium chez des patients atteints du SIDA au Kenya en 2007, et après avoir observé des résultats positifs, il souhaitait obtenir la preuve même visée par ce projet. « Collaborer avec l'équipe canadienne et travailler au Rwanda a été une expérience très enrichissante du point de vue personnel et scientifique », a déclaré M. McCready.
« Ce fut un honneur de participer et de contribuer à cet important essai mené par une équipe exceptionnelle de chercheurs et de médecins rwandais », a souligné Dugald Seely, DN. « Le fait qu'une intervention naturelle si peu coûteuse puisse avoir un effet réel et positif sur une maladie qui a ravagé l'Afrique mérite une attention soutenue et une application plus vaste. »
Le sélénium est un oligoélément essentiel connu pour ses propriétés antioxydantes et pour son rôle fondamental dans le fonctionnement du système immunitaire. La principale source de sélénium dans l'organisme vient des aliments; la quantité de sélénium contenue dans les aliments dépend de l'endroit où ceux-ci sont cultivés. Les concentrations de sélénium dans le sol varient considérablement d'une région à l'autre du monde. D'autres études sont nécessaires pour déterminer si de tels résultats pourraient être obtenus dans des régions qui ne sont pas naturellement pauvres en sélénium.
Le Collège canadien de médecine naturopathique (CANADIAN COLLEGE OF NATUROPATHIC MEDICINE (CCNM) )
Depuis près de 40 ans, le CCNM est le principal institut canadien d'éducation et de recherche en médecine naturopathique. Le CCNM éduque et forme des docteurs en naturopathie (DN) au moyen d'un programme rigoureux de quatre ans à temps plein menant à l'obtention du seul diplôme en naturopathie au Canada. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.ccnm.edu.
SOURCE Canadian College of Naturopathic Medicine
Simone Philogène, CCNM, 416-498-1255, poste 243, [email protected]
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