UNE ÉTUDE DÉMONTRE QU'UNE AMÉLIORATION DES POLITIQUES DE L'AVIATION SERAIT
PROFITABLE À L'ÉCONOMIE ET À LA COMPÉTITIVITÉ MONDIALE DU CANADA
OTTAWA, le 5 oct. /CNW/ - Les quatre plus grandes sociétés aériennes du Canada produisent annuellement 50 milliards de dollars d'avantages directs et indirects pour l'économie canadienne. Mais selon une étude, leur contribution pourrait être beaucoup plus importante si le gouvernement fédéral modifiait ses politiques en matière d'aviation.
Le rapport indépendant, commandé par le Conseil national des lignes aériennes du Canada (CNLA), examine les impacts des membres de cette association sur l'économie du Canada, le coût des politiques gouvernementales pour les transporteurs aériens et leurs clients ainsi que les options de politiques susceptibles de rehausser la compétitivité de l'industrie. Il conclut que la suppression de certains prélèvements fiscaux et d'autres charges particulières à cette seule industrie pourrait se traduire par une production économique supplémentaire oscillant entre 869 millions et 3,3 milliards de dollars de la part des sociétés membres du CNLA.
« L'industrie du transport aérien, sous le leadership des membres du CNLA, est un secteur clé de stimulation de la croissance de la productivité, écrit l'auteur de l'étude, Fred Lazar, de la Schulich School of Business, à l'Université York. Des motifs économiques et stratégiques solides militent par conséquent en faveur de la croissance de l'industrie du transport aérien au Canada et de la réussite des transporteurs canadiens sur les marchés nord-américain et internationaux. Changer le cours actuel des politiques, dans le cadre desquelles on n'aborde cette industrie que dans une optique strictement fiscale, pour faire en sorte qu'elle soit reconnue comme un facteur clé de croissance de la productivité exigera qu'on réduise les coûts qu'elle doit assumer. »
« Au moment où il cherche à stimuler l'économie, à créer des emplois et à favoriser la croissance, le gouvernement peut donner un élan au secteur de l'aviation en vue d'atteindre ces trois buts tout en faisant en sorte qu'il soit plus facile pour les Canadiens de se déplacer, a affirmé le président du CNLA, George Petsikas. Dans le cadre des politiques gouvernementales, les transporteurs aériens et les aéroports du Canada doivent être traités comme des partenaires stratégiques du développement économique à long terme et de la compétitivité mondiale de notre pays. »
L'étude recommande au gouvernement fédéral de supprimer les loyers fonciers des aéroports canadiens, le Droit pour la sécurité des passagers du transport aérien et la taxe d'accise fédérale sur le carburant aviation - des mesures qui, à elles seules, pourraient entraîner un hausse du trafic de plus de deux millions de passagers par année. Le rapport, qui s'intitule Les impacts économiques des transporteurs membres du Conseil national des lignes aériennes du Canada, constate également que :
- Les sociétés membres du CNLA ont transporté plus de 48 millions de passagers et employé directement près de 40 000 personnes en 2009. Le total des revenus de ces quatre transporteurs a dépassé 14 milliards de dollars, alors que leurs dépenses ont été d'un peu moins de 11 milliards. L'impact estimatif total de leur production économique a été de 19,6 milliards de dollars et le nombre d'emplois total qu'ils ont créés a été d'au moins 84 800.
- Si l'on tient compte des impacts secondaires importants, les effets touristiques potentiels des sociétés membres du CNLA pourraient s'être traduits par une production économique totale supplémentaire de 29 milliards de dollars en 2009.
- Le secteur du transport aérien joue un rôle important dans la facilitation du commerce, un facteur clé de stimulation de l'économie canadienne. En 2009, la valeur totale des exportations et des importations effectuées par voie aérienne entre le Canada et le reste du monde a été de 94 milliards de dollars.
- Au cours des dix dernières années, le gouvernement fédéral a perçu, de manière directe et indirecte, près de 6,9 milliards de dollars auprès de l'industrie du transport aérien au Canada.
- On estime que les transporteurs membres du CNLA pourraient enregistrer une hausse annuelle de 2,1 millions à 2,7 millions du nombre de leurs passagers si on supprimait les loyers fonciers, le Droit pour la sécurité des passagers du transport aérien (DSPTA) ainsi que la taxe d'accise sur le carburant aviation et si on remboursait NAV CANADA pour ses coûts annuels liés au services de la dette de 1,5 milliard de dollars qu'elle a contractée au moment de sa privatisation, en 1996. L'élimination de ces prélèvements fiscaux pourrait se traduire par une production économique supplémentaire se situant entre 869 millions et 3,3 milliards de dollars de la part des sociétés membres du CNLA.
« Sans le maintien de la réussite et de la croissance de ces sociétés aériennes, aucun aéroport canadien ne sera vraisemblablement en mesure de compter parmi les portes d'entrée internationales ou les pivots régionaux et, ainsi, de produire d'importants avantages économiques pour le Canada, conclut Fred Lazar. En outre, la croissance de la productivité en sera négativement touchée, ce qui causera de nombreux autres problèmes au gouvernement et à l'ensemble du pays. »
Le Conseil national des lignes aériennes du Canada est une association corporative fondée par les plus importantes sociétés aériennes commerciales du pays afin d'assurer aux consommateurs canadiens des déplacements aériens sûrs, durables et concurrentiels.
On trouvera un lien vers ce rapport sur le site Web du CNLA, au www.conseilaerien.ca.
Renseignements:
Brigitte Hébert
Directrice, Conseil national des lignes aériennes du Canada
Tél. : 613-231-7223
[email protected]
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