Une étude fait la lumière sur les obstacles et les possibilités qui
caractérisent la culture changeante du bénévolat : les organisations sont
pressées d'adopter des stratégies visant à accroître la satisfaction des
bénévoles
OTTAWA, le 8 déc. /CNW/ - Une nouvelle étude révèle que si le secteur bénévole canadien est le deuxième en importance au monde, après celui des Pays-Bas, un grand nombre de bénévoles rapportent que leurs expériences de bénévolat sont loin d'être satisfaisantes. Les données les plus récentes sur les changements qui traversent le secteur bénévole ont été rendues publiques aujourd'hui par Bénévoles Canada, leader national de l'action bénévole, en partenariat avec la Financière Manuvie.
Les résultats de l'étude indiquent que 62 % des Canadiens qui font régulièrement du bénévolat ont vécu au moins une « expérience négative » en raison de leur perception des politiques de l'organisation, d'une croyance que leurs compétences n'étaient pas utilisées à bon escient, de l'impression que leur travail ne contribuait pas à faire une différence ou d'une frustration causée par un manque de soutien dans le cadre de l'activité bénévole.
L'étude d'envergure nationale a permis de recueillir des renseignements pratiques qui pourront être utilisés par les organisations pour qu'elles soient mieux en mesure d'attirer et de retenir des bénévoles compétents et dévoués. L'étude a révélé l'existence d'un important fossé entre les activités proposées par les organisations et les expériences significatives recherchées aujourd'hui par les bénévoles.
« Les principales lacunes sont entre autres le fait que de nombreux Canadiens recherchent des activités de groupe ou à court terme, alors que peu d'organisations possèdent les capacités leur permettant d'offrir ce type d'activités ou que la plupart d'entre elles préfèrent un engagement à long terme », a indiqué Ruth MacKenzie, présidente et directrice générale de Bénévoles Canada.
« De plus, de nombreuses personnes possédant des compétences professionnelles recherchent des activités bénévoles qui sont différentes de ce qu'elles font dans le cadre de leur travail. Si les organisations tiennent à définir clairement le rôle des bénévoles et les limites de leurs fonctions, de nombreux Canadiens souhaitent créer leurs propres activités bénévoles », a-t-elle ajouté.
D'autres répondants ont dit souhaiter atteindre des objectifs personnels dans le cadre de leur travail bénévole, tout en aidant l'organisation à atteindre ses buts. « Il est important de placer les bénévoles au centre de notre réflexion lorsque nous apportons notre soutien à des projets visant à renforcer les capacités du secteur et à inciter les Canadiens à s'engager », a dit Nicole Boivin, première vice-présidente à la Financière Manuvie, une entreprise qui apporte un appui de taille au bénévolat dans le cadre de divers projets philanthropiques. « Il s'agit autant de redonner à la collectivité que d'adopter un mode de vie enrichissant », a-t-elle ajouté.
Contrairement à d'autres études réalisées antérieurement, qui mettaient l'accent sur les taux de participation globaux, cette nouvelle recherche a permis de savoir ce que les Canadiens veulent vivre dans le cadre de leurs expériences bénévoles, la facilité avec laquelle ils trouvent des activités bénévoles satisfaisantes et ce que les organisations peuvent faire pour élargir leur bassin de bénévoles et, au bout du compte, bâtir des communautés plus solides et dynamiques.
« En raison des nouvelles technologies, des changements démographiques et des pressions accrues au chapitre des ressources, les organisations d'aujourd'hui se voient obligées de réévaluer toutes les facettes de leurs politiques et de leurs pratiques en matière de bénévolat et d'adopter des approches différentes, a affirmé Mme MacKenzie. Les résultats de l'étude suggèrent que la meilleure formule pour mobiliser les bénévoles serait un contexte caractérisé par des organisations bien organisées, sans être trop bureaucratiques, et prêtes à laisser les bénévoles déterminer eux-mêmes la nature et l'ampleur de leur contribution. »
« Les résultats de l'étude indiquent également clairement qu'il importe de faire correspondre les compétences des bénévoles avec les besoins des organisations, sans toutefois tenir pour acquis que tous les bénévoles souhaitent mettre à contribution des compétences liées à leur profession, leur métier ou leur éducation », a-t-elle ajouté.
Réalisée pour le compte de Bénévoles Canada durant l'été 2010 par le Centre de recherche et de développement sur le secteur bénévole de l'Université Carleton et Harris/Decima, l'étude fournit les données les plus récentes à l'échelle nationale sur la culture changeante du secteur bénévole canadien. Elle a permis de recueillir les points de vue de quatre importants groupes : les jeunes, les baby-boomers, les familles et les bénévoles appuyés par leur employeur.
Les répondants de ces quatre groupes ont révélé que les expériences bénévoles recherchées par les gens changent de façon importante à mesure qu'ils progressent à travers les différentes étapes de leur vie. L'étude a aussi permis d'en apprendre davantage sur le nombre croissant d'immigrants récents de la génération des baby-boomers, qui pourraient jouer un rôle essentiel en aidant à l'intégration des nouveaux arrivants à la société canadienne grâce à leurs compétences culturelles et linguistiques uniques.
Le fait que les Canadiens ne souhaitent pas nécessairement suivre les traces des « superbénévoles », qui prennent de l'âge, vient accentuer la nécessité d'adopter une nouvelle approche. Les superbénévoles, qui représentent seulement 7 % des bénévoles, accomplissent environ 78 % des heures de bénévolat au Canada.
Les résultats de la recherche fournissent de l'information pratique que les organisations canadiennes pourront utiliser pour améliorer la façon dont elles mobilisent des bénévoles.
Pour ce faire, elles pourront explorer les caractéristiques, les motivations et les expériences des bénévoles actuels, des anciens bénévoles et des personnes qui n'ont jamais fait de bénévolat.
Globalement, les répondants ont indiqué que les organisations pouvaient améliorer l'expérience des bénévoles en prenant les mesures suivantes : apprendre à connaître les besoins et les talents uniques des bénévoles ; adopter une approche en matière de ressources humaines qui englobe à la fois les employés rémunérés et les bénévoles ; faire preuve de souplesse et de flexibilité en tenant compte des autres engagements des bénévoles ; respecter les différences des bénévoles liées au sexe, à la culture, à la langue et à l'âge ; fournir plus d'activités bénévoles en ligne.
« En ce dixième anniversaire de l'Année internationale des volontaires, instituée en 2001, l'application des leçons apprises grâce à cette recherche contribuera à combler les lacunes existantes pour favoriser un engagement accru des bénévoles, et à consolider le bénévolat non pas seulement parce qu'il fait partie des valeurs fondamentales de la société civile, mais aussi parce qu'il constitue un réel geste citoyen », a dit Rosemary Byrne, présidente du conseil de Bénévoles Canada.
L'étude a été réalisée pour le compte de Bénévoles Canada en partenariat avec la Financière Manuvie, chef de file du secteur des entreprises en matière de bénévolat. Cette recherche s'inscrit dans un projet pluriannuel mis en œuvre par Manuvie dans le but de consolider le bénévolat au pays et de bâtir des communautés solides et durables pour les Canadiens.
À propos de Bénévoles Canada
Bénévoles Canada (www.volunteer.ca) est le porte-parole national de l'action bénévole au pays. Fort de plus de trente années d'engagement passionné envers la cause du bénévolat et de la participation civique, Bénévoles Canada contribue à inciter les Canadiens à s'engager, d'un océan à l'autre. Depuis ses bureaux, situés au centre-ville d'Ottawa, Bénévoles Canada crée et élabore des programmes, des projets d'envergure nationale et des outils et effectue des recherches essentielles au profit du secteur sans but lucratif.
L'organisation, qui travaille à influer sur les politiques sociales et à créer des ressources utiles en matière de bénévolat, cherche à aider les organisations et les entreprises à renforcer leurs capacités dans le contexte des changements qui traversent la culture du bénévolat. Elle souligne l'impact des 12,5 millions de bénévoles canadiens en menant diverses campagnes nationales et travaille de concert avec son Conseil des entreprises pour le bénévolat afin de susciter des conversations et des échanges à propos de l'engagement communautaire des entreprises.
Fondé en 1977, Bénévoles Canada travaille en collaboration avec les centres d'action bénévole, les entreprises et les organisations sans but lucratif afin de soutenir le bénévolat ainsi que les agents par excellence du changement social que sont les bénévoles canadiens.
À propos de l'engagement de Manuvie en faveur du bénévolat
La préparation de l'avenir fait partie des défis que se donne quotidiennement Manuvie. Dans le cadre de son engagement en faveur du bénévolat, Manuvie a pour objectif d'aider les Canadiens à se bâtir un meilleur avenir, et ce, de trois façons : en inspirant les Canadiens pour qu'ils aient envie de s'engager et de redonner à leur communauté ; en soutenant des projets qui aident les Canadiens à mettre leurs compétences et leurs talents uniques à contribution dans le cadre d'activités bénévoles significatives ; et en sensibilisant les Canadiens à l'importance du bénévolat et à la valeur qu'il représente pour l'avenir de notre pays. Pour en savoir davantage à propos de l'engagement de Manuvie en faveur du bénévolat, rendez-vous au www.manulife.ca.
Renseignements:
Kathryn Hendrick (416 277-6281 ;[email protected])
Partager cet article