Une étude révèle que les taux de survie du cancer sont plus faibles chez les adultes des Premières Nations du Canada
TORONTO, le 13 déc. 2016 /CNW/ - Une nouvelle étude publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention a révélé que les Premières Nations du Canada affichent un taux de survie à cinq ans après un cancer significativement plus faible que les non-autochtones.
Cette étude est la première tentative pour analyser à l'échelle du pays les taux de survie après un cancer pour les patients des Premières Nations. Ces constatations s'apparentent à celles des études provinciales réalisées par Action Cancer Ontario et soulignent le besoin urgent d'interventions visant à améliorer les résultats en santé des Premières Nations et la nécessité d'élaborer des banques de données et des infrastructures susceptibles de nous aider à contrôler les progrès réalisés.
À l'aide de quatre bases de données administratives nationales, les auteurs de l'étude provenant de Action Cancer Ontario, du Pediatric Oncology Group of Ontario et de Statistique Canada ont estimé les taux de survie après un cancer chez les Premières Nations du Canada entre 1992 et 2009, et les ont comparés à la survie chez les Canadiens non autochtones.
« La charge du cancer chez les peuples des Premières Nations, des Inuits et des Métis n'a pas été suffisamment étudiée pendant des décennies, et il y a notamment un manque d'informations à propos de la survie, a déclaré la Dre Loraine Marrett, Chercheure principale, Action Cancer Ontario. Cette étude, qui nous permet de mieux comprendre les disparités au Canada, contribuera à évaluer nos progrès en vue de réduire cet écart touchant la survie. »
Principales constatations de l'étude :
- Les membres des Premières Nations qui ont reçu un diagnostic de cancer du côlon et du rectum, du poumon et des bronches, du sein, de la prostate, de la cavité buccale et du pharynx, du col de l'utérus, de l'ovaire ou ayant un lymphome non hodgkinien ou une leucémie avaient tous des taux de survie à cinq ans significativement plus faibles que les non-autochtones. Ces disparités ne pouvaient pas être expliquées par les différences entre les Premières Nations et les non-autochtones au plan du revenu et du lieu d'habitation (p. ex. région urbaine ou rurale).
- Les différences absolues les plus importantes entre les taux de survie chez les Premières Nations et les non-autochtones étaient pour le cancer du col de l'utérus et de l'ovaire, pour lesquels les taux de survie à cinq ans étaient au moins 20 pour cent plus élevé chez les non-autochtones.
- Les différences relatives les plus importantes au plan de la survie étaient pour le cancer de la prostate et du sein chez les Premières Nations, qui sont les deux formes de cancer les plus courantes chez les hommes et les femmes, respectivement.
Les disparités constatées dans cette étude s'expliquent vraisemblablement par un bon nombre de facteurs. Il y a eu peu d'études sur les raisons de ces diversités au plan de la survie au Canada, mais les données recueillies auprès de populations indigènes dans d'autres pays indiquent que le dépistage, le stade du cancer et l'état de santé tu patient au moment du diagnostic ainsi que le traitement contribuent aux écarts dans la survie du cancer.
« Un certain nombre de facteurs doivent être corrigés pour réduire la charge du cancer et améliorer les taux de survie chez les Premières Nations, notamment la prévention et la participation au dépistage, explique Alethea Kewayosh, Directrice de l'Unité de lutte contre le cancer chez les peuples autochtones, Action Cancer Ontario. D'autres recherches sont nécessaires pour établir les causes exactes de ces disparités et élaborer des interventions en santé appropriées au plan culturel. »
L'étude a été financée par une subvention de fonctionnement ouverte de l'Institut de recherche en santé du Canada intitulée « Incidence et survie du cancer chez les adultes des Premières Nations et des Métis du Canada : suivi de la cohorte du recensement de 1991. » Elle correspond également à la Stratégie pour la lutte contre le cancer chez les peuples autochtones III de Action Cancer Ontario, pour laquelle les priorités essentielles sont la recherche, la surveillance, la prévention et la formation.
Vous pouvez vous procurer une copie intégrale de l'étude à l'adresse http://cebp.aacrjournals.org/content/early/2016/11/23/1055-9965.EPI-16-0706
Pour déterminer votre risque personnel de cancer, consultez mycanceriq.ca. Pour communiquer avec un accompagnateur des patients autochtones qui peut aider les patients des Premières Nations et des autres peuples autochtones ainsi que leurs familles, veuillez consulter le site web de Action Cancer Ontario.
À propos de Action Cancer Ontario :
Action Cancer Ontario offre aux spécialistes de la santé, aux organismes et aux responsables politiques les connaissances les plus récentes sur le cancer et les instruments permettant de prévenir la maladie et de dispenser aux patients des soins de grande qualité.
Il s'acquitte de ce mandat en recueillant et analysant des données à propos des services de cancérologie et en les associant aux données de recherche qui sont transmises aux milieux des soins de santé sous forme de lignes directrices et de normes. Il contrôle et évalue également le rendement du réseau de cancérologie et supervise un modèle de financement et de direction qui allie les fonds au rendement en vue de rendre les fournisseurs de soins de santé davantage responsable et d'assurer la valorisation des investissements dans le réseau.
Action Cancer Ontario assure la participation active des patients atteints d'un cancer et de leurs familles à l'élaboration, la mise en place et l'évaluation du réseau de cancérologie de l'Ontario, et travaille à améliorer le rendement du réseau de cancérologie de la province en favorisant la qualité, la responsabilité, l'innovation et la valorisation.
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SOURCE Cancer Care Ontario
Pour en savoir davantage, veuillez communiquer avec : Action Cancer Ontario, Téléphone : 1.855.460.2646, Courriel : [email protected]
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