Une évaluation indépendante des répercussions sur les droits de la personne
doit être effectuée avant la signature de l'Accord de libre-échange
Canada-Colombie, demandent les TCA
TORONTO, le 26 mars /CNW/ - Les TCA demandent au gouvernement fédéral d'interrompre immédiatement tout plan visant à finaliser un accord de libre-échange avec la Colombie tant qu'une évaluation indépendante des répercussions sur les droits de la personne en Colombie n'aura pas été effectuée.
"Les violations continues des droits de la personne en Colombie, notamment l'intimidation, l'agression et l'assassinat de dirigeants syndicaux signifient que nos députés doivent immédiatement interrompre ces négociations", a déclaré le président des TCA, Ken Lewenza.
Le récent appui du Parti libéral du Canada à l'Accord de libre-échange avec la Colombie sans exiger de garantie qu'une évaluation indépendante des droits de la personne ne soit effectuée avant la signature de l'accord est une scandaleuse trahison des attentes des Canadiens, c'est-à-dire qu'on ne négocie pas avec des pays qui violent les droits de la personne, a indiqué Ken Lewenza.
Un amendement déposé par le Parti libéral le 24 mars dernier est loin de respecter la norme d'une évaluation indépendante des droits de la personne réalisée avant la signature d'un accord. Il donne plutôt à chaque pays l'option d'évaluer annuellement les droits de la personne après la signature d'un accord et sans qu'il n'y ait de mécanisme précis d'évaluation continue des répercussions du libre-échange.
"C'est très décevant", a déclaré l'adjointe au président des TCA, Peggy Nash, "d'autant plus que le Parti libéral avait pris une position claire devant le Comité permanent du commerce international, en juin 2008, en déclarant que l'accord de libre-échange ne devrait pas être ratifié avant qu'une évaluation indépendante des répercussions sur les droits de la personne ne soit effectuée".
Cela fait plus de 10 ans que les TCA demandent au gouvernement canadien d'enquêter sur des allégations d'atrocités commises en Colombie en ce qui a trait aux droits de la personne, notamment l'intimidation, les menaces à l'intégrité physique et l'assassinat dont des dirigeants syndicaux font encore l'objet. Malgré ces demandes, très peu de choses ont changé au cours des 10 dernières années. Pour 2009 seulement, 45 dirigeants syndicaux ont été assassinés. La Colombie demeure toujours le pays le plus dangereux de la planète pour les dirigeants syndicaux.
Les TCA ont soutenu des dirigeants syndicaux et leurs familles forcés de s'exiler parce qu'ils ont reçu des menaces de mort pour n'avoir rien fait de plus que d'exercer leurs activités habituelles au nom des travailleurs colombiens.
Renseignements: veuillez communiquer avec Peggy Nash, (cell.) (416) 333-8097 ou avec la directrice des Affaires internationales, Annie Labaj, (cell.) (416) 402-8045
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