Une expertise en danger - La FPPC-CSQ et la section-N Collèges du SPGQ
réclament une nouvelle organisation du travail
MONTRÉAL, le 16 nov. /CNW Telbec/ - À l'occasion de la tenue de la Semaine du personnel professionnel, la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) et la section-N Collèges du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) rendent publiques leurs inquiétudes devant la difficulté de plus en plus grande d'attirer une relève professionnelle pour œuvrer dans les cégeps québécois.
Le président de la FPPC-CSQ, M. Bernard Bérubé, et le responsable de la section-N Collèges SPGQ, M.
"Pour plusieurs catégories d'emplois chez les professionnels de collèges, nous assistons littéralement à un renouvellement presque complet du personnel. Malheureusement, l'arrivée d'une relève est loin d'être assurée parce que les conditions d'emplois offertes par le secteur privé sont souvent plus intéressantes. Dans ce contexte, il devient de plus en plus difficile d'attirer dans les cégeps les jeunes professionnels qui arrivent sur le marché du travail et de conserver dans nos établissements l'expertise développée", déplore M. Bernard Bérubé.
Une revalorisation urgente
De l'avis de M.
"Cette nécessaire revalorisation sera d'ailleurs au cœur de la prochaine ronde de négociations. Si l'on veut garantir le maintien de services professionnels de qualité dans les cégeps, il n'y a pas trente-six solutions. Cela passe obligatoirement par une nouvelle organisation du travail. D'ailleurs, nos demandes témoignent du fait que cela n'entraînera pas nécessairement des coûts supplémentaires", affirme M. Cazeault.
Oser revoir le modèle traditionnel
En fait, M. Cazeault précise que pour attirer une jeune relève, il faut oser revoir le modèle traditionnel d'organisation du travail.
"Il faut par exemple faciliter la conciliation famille-travail. De plus, pour accueillir et intégrer cette jeune relève dans les milieux tout en valorisant l'expérience des personnes professionnelles qui y œuvrent déjà, il faut mettre en place des systèmes de mentorat pour assurer le transfert de cette expertise", déclare M. Cazeault.
Une négociation en cartel
M. Bernard Bérubé renchérit en rappelant que les deux organisations syndicales négocient en cartel le renouvellement de leur convention collective.
"Nous avons déposé nos demandes pour renouveler notre contrat de travail le 28 octobre dernier. Nos membres se sont efforcés de cibler leurs demandes pour en arriver rapidement à une entente négociée et satisfaisante. Ils attendent maintenant que la partie patronale dépose ses offres dans les délais prescrits par la loi. Les professionnels de cégeps agissent de bonne foi et avec diligence. Ils en attendent autant de la part de la partie patronale", explique M. Bérubé.
D'autre part, les deux représentants syndicaux affirment d'une même voix qu'il est clair que les professionnels de cégeps ne veulent pas vivre un nouveau décret comme celui qui leur a été imposé le 15 décembre 2005. Cette fois-ci, ils veulent une entente négociée.
Au service de la communauté collégiale
Rappelons que l'on dénombre au Québec 1843 professionnels dans l'ensemble du réseau collégial. Ils travaillent de près avec les étudiantes et les étudiants pour les conseiller sur leur orientation scolaire et professionnelle ainsi que sur leur cheminement scolaire. Ils voient à leur admission et à leur inscription. Ils leur offrent de nombreux services allant de l'aide à la réussite à l'aide psychologique. De plus, comme conseillères et conseillers à la vie étudiante, ils planifient, développent et animent des programmes d'activités étudiantes.
Plusieurs occupent des postes de conseillers pédagogiques. À ce titre, ils travaillent en étroite collaboration avec des enseignantes et des enseignants pour développer, mettre en œuvre et évaluer des programmes d'études tant au secteur régulier qu'à la formation continue. De plus, ils sont responsables des dossiers de reconnaissance des acquis et des compétences, de l'intégration des technologies de l'information dans les pratiques pédagogiques et de la coopération internationale.
On retrouve aussi des professionnelles et des professionnels dans d'autres secteurs d'activités dans les cégeps. Ce sont des analystes en informatique, des agentes et agents de gestion financière, des conseillères et conseillers en communication, des travailleuses et des travailleurs sociaux, des bibliothécaires ou encore des spécialistes en moyens et techniques d'enseignement.
De façon générale, ils planifient et coordonnent de nombreuses activités, conseillent les étudiantes et les étudiants, le personnel enseignant ainsi que le personnel cadre dans le champ d'expertise qui leur est propre.
Profils
La Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) représente la majorité des professionnelles et professionnels de cégeps du Québec. Elle compte plus de 1000 membres répartis dans 34 collèges. Elle regroupe exclusivement des professionnelles et professionnels de cégeps.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente environ 20 000 personnes, dont plus de 17 000 de la fonction publique et plus de 2 000 provenant des sociétés d'État, des réseaux de l'éducation et de la santé du Québec, rattachées à 37 unités de négociation.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, Cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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