Une loi matraque contre la jeunesse du Québec
MONTRÉAL, le 17 mai 2012 /CNW Telbec/ - Le comité national des jeunes du Parti Québécois (CNJPQ) condamne la loi spéciale que le gouvernement de Jean Charest s'apprête à déposer à l'Assemblée nationale et demande au premier ministre de se retirer des dossiers jeunesse.
Pendant ces 14 semaines de grève étudiante et de mains tendues par le mouvement de contestation, les libéraux ont toujours fait la sourde oreille. Le premier ministre a abdiqué devant ses responsabilités en rejetant du revers de la main les solutions, pourtant consensuelles, qui se sont offertes à lui. Il n'a pas rencontré les étudiants une seule fois en 95 jours de grève. Avec sa loi matraque, Jean Charest suspend les sessions en espérant, du même coup, suspendre la crise. « Jean Charest ne fera que jeter de l'huile sur le feu, il a tout simplement balancé son rôle de chef d'État par la fenêtre! », s'est désolé Alexandre Banville, président de l'aile jeunesse du Parti Québécois en demandant aux manifestants de rester pacifiques malgré les provocations du gouvernement.
Le mouvement de contestation a quant à lui pris ses responsabilités et a su dégager de larges consensus acceptés autant par les carrés verts, rouges que blancs. Ensemble, ils ont demandé une table de négociations pour discuter de l'accessibilité aux études, de la gestion des universités et de scénarios de sortie de crise. Les associations étudiantes ont ensuite proposé un moratoire sur la hausse des droits de scolarité, accompagné d'états généraux, tel que le proposait le Parti Québécois. D'une seule voix et appuyés par le Barreau du Québec, ils ont demandé à ce qu'un médiateur intervienne dans le conflit. Toutes ces propositions et bien d'autres ont été rejetées par les libéraux.
La crise qui secoue actuellement le Québec ne se résorbera pas tant qu'il n'y aura pas de sommet sur l'enseignement supérieur. Une loi matraque ne fera qu'envenimer la situation. « En agissant ainsi, le gouvernement libéral tourne le dos à une jeunesse pleine d'espoir et d'avenir. Jean Charest trahit son rôle de responsable des dossiers jeunesse. En allant de l'avant avec sa loi spéciale, il doit céder les dossiers jeunesse. La solution au conflit n'est pas de suspendre les cours jusqu'en août, c'est de suspendre la hausse des droits de scolarité », a conclu Alexandre Banville.
Étienne Richer
Vice-président aux communications pour le CNJPQ
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