Une majorité d'internautes a de la difficulté à reconnaître l'intervention de l'intelligence artificielle dans la vie quotidienne
QUÉBEC, le 5 févr. 2025 /CNW/ - Plus de la moitié (56 %) des internautes adultes du Québec a de la difficulté à déterminer si une technologie de la vie quotidienne repose sur l'intelligence artificielle, selon une enquête NETendances publiée aujourd'hui par l'Académie de la transformation numérique (ATN) de l'Université Laval. L'enquête intitulée Intelligence artificielle générative et données personnelles rapporte aussi que seulement 1 internaute sur 10 estime avoir une bonne connaissance de l'intelligence artificielle.
Le tiers des internautes du Québec a déjà utilisé l'intelligence artificielle générative
L'enquête révèle que le tiers (33 %) des internautes du Québec a déjà utilisé un outil d'intelligence artificielle générative tel que ChatGPT, Gemini ou Copilot. Cette proportion grimpe à 58 % chez les 18-34 ans alors qu'elle n'est que de 13 % dans le groupe des 55 ans et plus. C'est dans la catégorie des personnes aux études que l'on trouve la plus haute proportion d'internautes ayant déjà utilisé l'intelligence artificielle à au moins une reprise, soit 69 %.
L'enquête révèle aussi que seulement 8 % des personnes ayant déjà utilisé l'intelligence artificielle générative ne l'ont fait qu'une seule fois, alors que 59 % l'utilisent au moins une fois par mois. Ces résultats suggèrent que la nouvelle technologie, en plus de s'être rapidement déployée au sein de la population, séduit suffisamment pour s'installer dans les habitudes.
L'intelligence artificielle générative surtout utilisée dans la vie personnelle… sauf chez les étudiants et étudiantes
Près de 7 personnes sur 10 (69 %) utilisant l'intelligence artificielle générative déclarent le faire dans leur vie personnelle, alors que 41 % affirment l'utiliser dans le cadre de leur travail. Il est cependant à souligner que 67 % des étudiantes et étudiants qui utilisent des outils d'intelligence artificielle générative le font dans le cadre de leurs études.
L'intelligence artificielle générative suscite de nombreuses craintes
Parmi les personnes qui connaissent ou utilisent l'intelligence artificielle générative, 89 % expriment au moins une crainte à son sujet. Les principales inquiétudes mentionnées par les répondantes et répondants sont la propagation des fausses nouvelles (51 %), l'érosion du sens critique humain (49 %) et les enjeux liés à la sécurité des données personnelles (49 %).
« Les risques perçus par le public sont légitimes, mais ils peuvent être évités, mentionne l'expert-invité des enquêtes NETendances et directeur de l'Institut intelligence et données (IID), Christian Gagné. Cela dépendra de la manière par laquelle l'intelligence artificielle sera développée et implantée au fil des années à venir. La mitigation de ces risques sera cruciale, dans la mesure où l'intelligence artificielle semble là pour rester. »
Confiance mitigée envers les contenus générés par l'intelligence artificielle
Les personnes qui utilisent l'intelligence artificielle générative ne font pas toujours confiance à la qualité des résultats proposés. Moins de la moitié (42 %) des personnes qui utilisent cette technologie lui font confiance pour résumer des contenus ou rédiger des textes, alors que seulement 20 % lui font confiance pour obtenir des conseils dans des prises de décision du quotidien.
« Les utilisateurs et utilisatrices avancent avec précaution, conscients des réponses incohérentes, appelées hallucinations, produites par les intelligences artificielles génératives dans leurs réponses, observe Christian Gagné. À ce stade de maturité des outils d'intelligence artificielle, il est donc sain de maintenir un certain scepticisme face aux contenus qu'ils génèrent. »
Seulement 18 % des personnes utilisatrices prêtes à payer pour l'intelligence artificielle générative
L'intelligence artificielle générative est perçue comme offrant de nombreux avantages, notamment la rapidité à obtenir des réponses (59 %) et la disponibilité en tout temps (47 %). Malgré cela, une forte majorité (70 %) de personnes utilisant ou prévoyant d'utiliser l'intelligence artificielle générative affirment ne pas être disposées à payer pour ces outils, alors que 11 % seraient prêtes à le faire et que 7 % payent déjà pour de tels services.
Consultez les résultats détaillés et les infographies de l'enquête :
https://transformation-numerique.ulaval.ca/wp-content/uploads/2025/02/netendances24-intelligence-artificielle-generative-et-donnees-personnelles.pdf
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À propos de NETendances 2024
L'enquête NETendances dresse depuis plus de 20 ans un portrait intégré et actualisé des grandes tendances en matière d'utilisation du Web et du numérique au Québec. NETendances 2024 est réalisé grâce au soutien financier d'Hydro-Québec, du gouvernement du Québec, de Promutuel Assurance ainsi qu'avec la collaboration de BIP Recherche.
À propos de l'Académie de la transformation numérique (ATN)
L'Académie de la transformation numérique (ATN) a été créée dans le but de répondre aux besoins des ministères, des organisations publiques et des municipalités en matière de transformation numérique. Née d'un partenariat entre l'Université Laval et le gouvernement du Québec, l'ATN permet à ces organisations d'assumer un véritable rôle de leader du numérique et de soutenir leur personnel dans l'acquisition de connaissances et le développement de compétences et de savoir-être pour relever les défis de cette grande transformation. Par son adéquation unique entre l'emploi, la recherche et la formation, l'ATN positionne l'humain au cœur de sa démarche et est engagée dans le développement d'une culture durable du numérique en exerçant un rôle de premier plan dans l'évolution des talents et, plus globalement, de la société.
SOURCE Université Laval / Direction des communications
Renseignements : Astrid Alemao, Responsable des enquêtes NETendances, Académie de la transformation numérique, Université Laval, 514 662-2246, [email protected]; Source : Direction des communications, Université Laval, 418 656-3355, [email protected]
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