QUÉBEC, le 26 mars 2013 /CNW Telbec/ - Le Conseil du statut de la femme recommande de retirer les permis des entrepreneurs en construction condamnés pour harcèlement sexuel ou discrimination à l'endroit de travailleuses sur leur chantier. Il s'agit de l'une des principales recommandations contenues dans l'avis Une mixité en chantier - Les femmes dans les métiers de la construction, publié aujourd'hui. Malgré leur intérêt pour ces emplois bien payés, les femmes ne représentent que 1,3 % des travailleurs de la construction notamment en raison du harcèlement, de l'intimidation et de la discrimination que nombre d'entre elles subissent sur les chantiers. Il est plus que temps de donner un coup de barre. Les mesures incitatives n'ayant pas fonctionné, le gouvernement doit exiger que les entrepreneurs qui obtiennent des contrats publics embauchent un minimum de 3 % de femmes sur leurs chantiers, soit l'équivalent de la moyenne canadienne, d'ici trois ans.
Le dernier bastion masculin
L'industrie de la construction est le secteur le plus traditionnellement masculin au Québec : on y dénombre plus de 98,7 % d'hommes. La présidente du Conseil du statut de la femme, madame Julie Miville-Dechêne, souligne que « ce bastion de la culture masculine valorise les rapports de pouvoir, la virilité, la force physique et la solidarité. La présence des femmes y est perçue comme une menace. »
Le parcours de la combattante
Malgré leurs compétences, plusieurs femmes n'arrivent pas à se faire reconnaître par leurs pairs ou par leur employeur, ni même par leur syndicat, comme des travailleuses à part entière. C'est 62 % des travailleuses qui quittent les chantiers après cinq ans, et la plupart n'y remettront plus jamais les pieds. « Parmi les femmes qui abandonnent les chantiers, il faut souligner que la moitié le font parce qu'elles en ont assez de la discrimination dont elles sont victimes», précise madame Miville-Dechêne. Dans cet avis fouillé, le Conseil déboulonne quelques mythes, dont celui voulant que les femmes n'aient pas la force physique nécessaire pour exercer ces métiers. Ces recommandations visent à assainir le climat sur les chantiers, à donner des outils aux femmes pour se défendre et à sensibiliser les syndicats et les entrepreneurs.
La place des femmes dans l'industrie de la construction au Québec en bref
Des actions s'imposent
Pour le Conseil, il importe d'agir rapidement sur le maintien en emploi des travailleuses puisqu'au rythme actuel, l'entrée des femmes sur les chantiers ne suffira pas à combler les départs, pas plus que les besoins de main-d'œuvre anticipés. Il faut que les efforts déployés pour favoriser l'accès des femmes aux métiers traditionnellement masculins s'accompagnent de mesures qui leur permettront de bénéficier des mêmes avantages et des mêmes droits que les hommes lorsqu'elles seront en emploi. Les recommandations du Conseil portent notamment sur :
Toutes les recommandations sont disponibles dans l'avis et dans son résumé.
Les femmes qui le désirent et qui ont les compétences pour le faire ont le droit d'être des bâtisseuses, d'être valorisées socialement et d'être reconnues pour leurs habiletés manuelles et techniques afin de participer à la construction du Québec de demain.
L'avis Une mixité en chantier - Les femmes dans les métiers de la construction ainsi que son résumé sont accessibles en ligne à l'adresse suivante : www.placealegalite.gouv.qc.ca
Pour information : |
Marie-Andrée Lefebvre Attachée de presse Conseil du statut de la femme [email protected] Cellulaire : 418 446-2203 Téléphone : 418 643-4326, poste 245 |
Bas de vignette : "Une mixité en chantier - Les femmes dans les métiers de la constructions - Avis du Conseil du statut de la femme. (Groupe CNW/Conseil du statut de la femme)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20130326_C8480_PHOTO_FR_24842.jpg
SOURCE : Conseil du statut de la femme
Marie-Andrée Lefebvre
Attachée de presse
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