Une navigation à vue inefficace a contribué à l'échouement du vraquier Atlantic Erie aux îles de la Madeleine (Québec) en janvier 2015 English
QUÉBEC, le 25 févr. 2016 /CNW/ - Dans son rapport d'enquête (M15C0006) publié aujourd'hui, le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) a déterminé qu'une navigation à vue inefficace a mené à une perte de la connaissance de la situation et contribué à l'échouement du vraquier Atlantic Erie aux îles de la Madeleine (Québec) en janvier 2015. L'événement n'a fait aucun blessé et n'a pas causé de pollution, mais le navire a été endommagé.
Le 11 janvier 2015, le vraquier Atlantic Erie s'est échoué au sud-est du chenal extérieur du havre de Grande Entrée après avoir quitté les Mines Seleine, situées aux îles de la Madeleine (Québec). Le navire a été partiellement déchargé, puis délesté et renfloué avec l'aide de remorqueurs le 14 janvier 2015.
L'enquête a établi que l'équipe de la passerelle utilisait les bouées comme principale méthode de navigation, et n'utilisait pas tout l'équipement de navigation à sa disposition pour vérifier et surveiller la position du navire. Les conditions environnementales ambiantes ont modifié la position des bouées par rapport aux cartes, et l'équipe a perdu sa connaissance de la position réelle du navire dans le chenal. L'équipe de la passerelle utilisait en outre une carte électronique périmée qui n'offrait plus une représentation exacte du chenal ni la position précise des bouées. Ces éléments ont probablement fait en sorte que le capitaine a amorcé un virage dans le chenal plus tard que prévu, alors qu'il n'y avait pas assez de mer libre pour effectuer la manœuvre, et le navire s'est échoué.
Pour gérer efficacement la sécurité, les organisations doivent s'engager à exécuter leurs activités de manière sécuritaire, de même qu'à définir et à gérer les risques liés à leurs activités. Le système de gestion de la sécurité utilisé à bord de l'Atlantic Erie comprenait des exigences de planification de la traversée, un modèle de plan de traversée standard et des listes de vérification comme outils pour réduire les risques d'erreurs de navigation. Même si un plan de traversée avait été élaboré pour le voyage de l'événement à l'étude, on y avait omis certains renseignements. De plus, on a omis d'exécuter plusieurs étapes liées à la sécurité même si on avait inscrit sur la liste de vérification que ces étapes avaient été effectuées.
Le BST a inscrit la gestion de la sécurité et la surveillance en tant qu'enjeu sur sa Liste de surveillance. Le Bureau demande à Transports Canada (TC) de superviser les processus de gestion de la sécurité des entreprises de transport, car certaines d'entre elles ne gèrent pas les risques pour la sécurité de manière optimale.
Suite à l'événement à l'étude, Canada Steamship Lines (Groupe CSL Inc.) a fourni de nouvelles cartes électroniques à l'ensemble des navires de sa flotte. De plus, l'entreprise a donné des formations « Human Element Leadership Management » (HELM) à plusieurs de ses capitaines, seconds capitaines, chefs mécaniciens et seconds mécaniciens, et s'est engagée à offrir la formation à tous les officiers supérieurs de sa flotte d'ici l'hiver 2016.
Le BST est un organisme indépendant qui mène des enquêtes sur des événements maritimes, de pipeline, ferroviaires et aéronautiques. Son seul but est de promouvoir la sécurité des transports. Le Bureau n'est pas habilité à attribuer ni à déterminer les responsabilités civiles ou pénales.
Le BST dispose d'un site Web à l'adresse www.tsb.gc.ca. Obtenez de l'information à jour au moyen de fils RSS, Twitter (@TSBCanada), YouTube, Flickr et notre blogue.
SOURCE Bureau de la sécurité des transports du Canada
Bureau de la sécurité des transports du Canada, Relations avec les médias, 819-994-8053, [email protected]
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