Une négociation qui progresse trop lentement - Les RSG de la CSQ
déclencheront des arrêts de travail partout au Québec
MONTRÉAL, le 12 oct. /CNW Telbec/ - Les 12 800 responsables de service de garde en milieu familial (RSG) affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et à la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) déclencheront des arrêts de travail dans la semaine du 25 octobre ainsi que le 10 novembre prochain afin d'obliger le gouvernement à négocier plus sérieusement.
La CSQ vient d'aviser le ministère de la Famille et des Aînés qu'un arrêt de travail d'une demi-journée aura lieu le 25 octobre dans les régions de l'Outaouais, de l'Abitibi-Témiscamingue, de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean-Chibougamau, le 26 octobre dans les régions de la Mauricie, du Centre-du-Québec et de l'Estrie, le 27 octobre dans les régions de Québec, du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, et finalement le 28 octobre dans les régions de Montréal, de la Montérégie, du Suroît et de Laval-Laurentides-Lanaudière. De plus, le 10 novembre prochain, l'arrêt de travail sera d'une journée complète et affectera toutes les régions du Québec.
Des travailleuses qui n'ont pas le choix
La vice-présidente de la CSQ, Mme Louise Chabot, soutient que l'attitude patronale manifestée à la table des négociations ne laisse guère le choix aux RSG.
« Les offres patronales déposées jusqu'à présent sont tellement minces que c'est à se demander si ce gouvernement, qui compte la moitié de femmes chez ses ministres, aurait oublié que l'équité et la justice pour les femmes ne s'appliquent pas uniquement aux femmes de pouvoir. Elles sont des milliers de femmes RSG au Québec qui n'en peuvent plus d'être exploitées par le gouvernement et qui réclament depuis des années des conditions salariales et de travail décentes. Malheureusement, le gouvernement Charest donne l'impression d'être insensible à leurs revendications légitimes », déplore Mme Chabot.
La seule façon de se faire entendre
Puisque le gouvernement Charest, notamment la ministre de la Famille Yolande James et la présidente du Conseil du Trésor, Michelle Courchesne, semble demeurer sourd aux demandes des RSG, celles-ci ont bien l'intention de prendre les moyens pour se faire entendre et respecter.
À ce sujet, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Mme Sylvie Tonnelier, déclare ce qui suit : « C'est malheureux, mais il semble bien que la grève soit le seul moyen qui nous reste pour nous faire entendre. C'est en dernier recours que nous avons choisi ce moyen qui ne sera pas sans conséquence pour des dizaines de milliers de parents et leurs enfants. L'appui des parents à nos revendications est important et c'est pourquoi nous les prévenons maintenant pour qu'ils puissent, dans la mesure du possible, s'organiser autrement. »
La négociation du changement
En terminant, la vice-présidente de la CSQ, Mme Chabot, rappelle que les RSG, qui travaillent à la formation et à l'éducation de nos enfants en vue de les préparer pour l'école, reçoivent un salaire inférieur au salaire minimum et n'ont pas droit aux protections accordées à l'ensemble des autres travailleuses et travailleurs au Québec.
« Il est plus que temps que ça change et nous voulons que cette négociation soit celle du changement pour ces 15 000 femmes dont le travail n'est pas moins digne et méritoire que tout autre emploi au Québec. Le gouvernement Charest devrait être gêné de les traiter avec si peu d'égards alors que c'est sur nos enfants qu'elles veillent et dont elles voient au développement », conclut Mme Louise Chabot.
On compte 15 000 RSG au Québec, dont 12 800 sont syndiquées à la CSQ et à la FIPEQ-CSQ. Ces 15 000 femmes s'occupent et contribuent au développement de 92 000 enfants au Québec. Elles travaillent en moyenne 60 à 65 heures par semaine pour un salaire qui est inférieur au salaire minimum. Les RSG exigent des conditions de travail décentes qu'elles sont déterminées à obtenir à l'occasion de la négociation de leur première entente collective.
Profil
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 180 000 membres, dont 12 800 intervenantes en milieu familial et plus de 1700 travailleuses dans les installations des CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de l'éducation, de la santé et des services sociaux, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Renseignements:
Claude Girard
Agent d'information CSQ
Tél. cell. : 514 237-4432
[email protected]
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