Une nouvelle enquête de la Fondation canadienne du foie révèle que les Canadiens ignorent les risques associés à l'hépatite C English
Les personnes faisant partie des groupes à risque élevé en connaissent très peu sur ce virus mortel
TORONTO, le 17 nov. 2014 /CNW/ - Environ 250 000 Canadiens vivent avec l'hépatite C, un virus mortel qui s'attaque au foie et qui peut entraîner un cancer du foie, une insuffisance hépatique et même la mort. Une nouvelle enquête menée par Ipsos Reid pour la Fondation canadienne du foie (FCF) révèle que parmi les adultes nés entre 1945 et 1975, seulement 29 pour cent croient que leur groupe d'âge compte le plus grand nombre de personnes vivant avec l'hépatite C. Pourtant, ce sont les personnes les plus susceptibles de vivre avec une hépatite C non diagnostiquée. L'enquête indique également que plus de 75 pour cent des répondants n'ont jamais été testés pour le dépistage de cette maladie mortelle ou ignorent s'ils l'ont été.
« Une personne sur cinq vivant avec le virus ne sait pas qu'elle l'a contracté parce que les symptômes n'apparaissent souvent qu'une fois qu'il est trop tard et que le foie est déjà endommagé, indique le Dr Morris Sherman, président de la Fondation canadienne du foie et hépatologue au Toronto General Hospital. Nous encourageons toutes les personnes à risque à se soumettre au test de dépistage et celles qui ont été diagnostiquées, à discuter des thérapeutiques avec leur médecin. »
Les adultes nés entre 1945 et 1975 (y compris les personnes nées au Canada ou à l'étranger) représentent un groupe à risque élevé étant donné qu'ils ont pu recevoir des transfusions sanguines avant l'implantation d'analyse du sang, subir des procédures médicales ou recevoir un vaccin avant que les mesures modernes de contrôle des infections deviennent la norme (notamment à l'extérieur du Canada) ou faire usage de drogue injectable (même s'il s'agit d'une seule fois). La maladie se transmet par contact sanguin avec le sang d'une personne infectée ou par l'équipement non stérilisé, comme les aiguilles utilisées pour le tatouage ou les perçages qui peuvent être contaminées de sang infecté.
Sharon Rider, âgée de 52 ans, a contracté l'hépatite C à l'âge de 16 ans alors qu'elle recevait une transfusion durant une opération au dos pour corriger une scoliose. Elle a finalement reçu un diagnostic à 23 ans après avoir subi une batterie de tests sanguins en vue d'une seconde opération au dos.
« Lorsque j'ai appris la nouvelle, j'étais terrifiée à l'idée d'avoir transmis la maladie à mon mari ou à mes enfants, explique Sharon. Personne ne m'a jamais proposé de passer un test de dépistage de l'hépatite C, et je n'avais aucun symptôme pouvant indiquer que le virus était en train d'attaquer et de ravager mon foie. »
L'enquête nationale réalisée auprès de 1 000 Canadiens montre que même si le groupe d'âge de 1945 à 1975 ne se rend pas compte de l'ampleur du risque auquel il est exposé, la majorité des répondants (86 pour cent) ont entendu parler de l'hépatite C et 77 pour cent savent que le foie en est l'organe le plus affecté. En outre, 60 pour cent comprennent qu'il est possible d'avoir le virus sans le savoir. Cependant, seulement 11 pour cent croient que, d'une liste de maladies énumérées, l'hépatite C est responsable du plus haut taux de mort prématurée. Si elle n'est pas soignée, l'hépatite C évolue en cirrhose, en cancer du foie ou en insuffisance hépatique, et peut même entraîner la mort.
En 2012, la Fondation canadienne du foie recommandait que toutes les personnes nées entre 1945 et 1975 passent un test unique de dépistage de l'hépatite C. Cette recommandation s'appuyait sur un article paru dans le Canadian Medical Association Journal dans lequel les auteurs indiquaient que le dépistage à grande échelle au sein de ce groupe d'âge permettrait d'identifier jusqu'à 77 % des personnes infectées.
Pour les répondants de l'enquête, la plus grande motivation pour passer le test provient d'une recommandation d'un médecin (70 pour cent), suivie de la réalisation qu'ils répondent à un facteur de risque (44 pour cent).
« Les médecins de famille et autres professionnels de la santé de première ligne jouent un rôle vital dans l'éducation de leurs patients au sujet des facteurs de risque et en les incitant à se soumettre au dépistage de l'hépatite C, explique le Dr Sherman. Sans diagnostic et traitement rapide, les personnes qui vivent sans le savoir avec l'hépatite C continuent d'être exposées aux ravages de plus en plus graves de la maladie sur leur foie et risquent d'en subir les conséquences les plus dévastatrices. »
Données selon la région :
- Près de 40 pour cent des répondants des Provinces maritimes et du Québec ignorent que les tatouages peuvent les exposer au risque de contracter l'hépatite C.
- Seulement 61 pour cent des répondants du Québec croient que l'hépatite C peut avoir des conséquences graves pouvant mettre leur vie en danger, y compris la cirrhose, le cancer du foie, la greffe du foie et la mort.
- Seulement 10 pour cent des répondants de l'Ontario et du Québec croient que, d'une liste de maladies infectieuses énumérées, l'hépatite C est responsable du plus haut taux de mort prématurée.
- En Ontario, 72 pour cent des répondants, ainsi que 76 pour cent en C.-B. n'ont jamais été testés pour le dépistage de l'hépatite C ou ne savent pas s'ils l'ont été.
La FCF participera à une journée de formation législative le 20 novembre sur la Colline du Parlement à Ottawa. La journée de formation vise à informer les politiciens des ravages que cause l'hépatite C chez les Canadiens.
Pour connaître votre risque de contracter l'hépatite C et pour en savoir plus sur le test de dépistage de la maladie, veuillez visiter liver.ca/fr/hepCinfo.
À propos de la Fondation canadienne du foie
Fondée en 1969 par un groupe de médecins et de chefs d'entreprise inquiets de l'augmentation de l'incidence des maladies hépatiques, la Fondation canadienne du foie (FCF) fut le premier organisme dans le monde voué au soutien de la recherche et de l'éducation sur les causes, le diagnostic et le traitement des maladies hépatiques. Par le biais de ses sections régionales partout au pays, la FCF met tout en œuvre pour promouvoir la santé du foie, améliorer la sensibilisation et la compréhension de la population envers les maladies hépatiques, recueillir des fonds pour la recherche et apporter un soutien aux personnes touchées par une maladie du foie.
SOURCE : Fondation canadienne du foie
Ginger Shewell, Profil médiatique, [email protected], 416-342-1802
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