Une nouvelle étude indique que la décision d'un médecin de famille d'évaluer les symptômes indiquant un cancer pourrait expliquer les différences internationales au plan de la survie du cancer English
TORONTO, le 28 mai 2015 /CNW/ - Selon une nouvelle recherche réalisée par l'International Cancer Benchmarking Partnership (ICBP) et publiée aujourd'hui dans la revue BMJ Open1, la décision d'un médecin de famille d'évaluer les symptômes indiquant un cancer pourrait être l'un des nombreux facteurs qui contribuent aux différences internationales au plan de la survie du cancer.
Les constatations de cette étude indiquent que les médecins de famille de l'Ontario sont plus susceptibles d'adresser les femmes présentant des symptômes indiquant un cancer ovarien à des examens ou à un spécialiste lors de leur première visite par rapport à leurs pairs dans des territoires comparables, mais qu'ils sont moins susceptibles d'évaluer les patients présentant des symptômes indiquant un cancer colorectal. L'Ontario affiche le deuxième taux le plus élevé pour la survie à un an du cancer ovarien parmi les 11 territoires participant à l'étude, et se classe au quatrième rang pour le cancer colorectal.
L'étude ICBP a été financée par les partenaires représentant chaque territoire, notamment Action Cancer Ontario. La recherche est la première du genre à indiquer un rapport entre les soins primaires et les différences internationales au plan de la survie du cancer.
Selon la Dre Linda Rabeneck, Vice-présidente de la prévention et de la lutte contre le cancer pour Action Cancer Ontario, « L'ICBP est un partenariat international unique, et Action Cancer Ontario est fier de contribuer à cette importante initiative. Même s'il y a bien des facteurs qui contribuent à la survie du cancer, ces constatations démontrent clairement que les médecins de famille jouent un rôle essentiel. En Ontario, nous continuons d'élaborer des lignes directrices fondées sur les résultats de la recherche qui aident les médecins de famille de la province à dispenser des soins de la plus haute qualité pour leurs patients atteints d'un cancer ou pour lesquels un cancer est soupçonné. »
L'étude a porté sur les convictions, les comportements et les réseaux de soins primaires dans six pays et 11 territoires présentant des réseaux de santé analogues, ce qui comprend New South Wales et Victoria (Australie), La Colombie-Britannique, le Manitoba et l'Ontario (Canada), l'Angleterre, l'Irlande du Nord et le pays de Galles (Royaume-Uni), le Danemark, la Norvège et la Suède. Les chercheurs ont analysé les réponses à un sondage réalisé auprès de 2 795 médecins de famille, entre décembre 2012 et janvier 2013, des pays participants sur la façon dont ils traiteraient différents patients présentant des symptômes indiquant un cancer du poumon, colorectal ou de l'ovaire. Les résultats de ce sondage ont été comparés aux taux de survie à un an pour ces formes de cancer dans chaque territoire ou pays.
Une proportion plus élevée de médecins de famille de l'Ontario ont indiqué avoir un accès direct à des examens leur permettant d'évaluer un cancer ovarien, notamment une écographie, ainsi qu'à des examens susceptibles d'évaluer un cancer colorectal, notamment une coloscopie. Cette constatation n'explique pas l'association entre la décision d'un médecin de famille d'évaluer les symptômes indiquant un cancer et la survie, mais indique que l'accès à des examens par le médecin de famille peut constituer un facteur contributoire qui justifie des examens plus poussé.
« Cette recherche nous offre de nouvelles perspectives très précieuses qui peuvent expliquer les différences internationales dans la survie du cancer, explique la Dre Eva Grunfeld, chercheure principale pour l'Ontario et professeure à l'Université de Toronto. Ces conclusions nécessiteront d'autres recherches sur les rapports entre les soins primaires et la survie, en plus d'indiquer l'importance pour les médecins de famille d'avoir accès aux examens diagnostiques appropriés. Quand le cancer est décelé à ses stades précoces, il peut être traité plus efficacement. »
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1 Rose, P. et al. Explaining variation in cancer survival between eleven jurisdictions in the International Cancer Benchmarking Partnership: a primary care vignette survey. BMJ Open. 2015.
Autres constatations :
- Soixante-treize pour cent des médecins de famille de l'Ontario ont pris la décision d'adresser les femmes présentant des symptômes indiquant un cancer ovarien à des examens ou à un spécialiste lors de leur première visite, ce qui est la proportion la plus élevée dans tous les territoires participants.
- Environ 50 pour cent des médecins de famille de l'Ontario ont pris la décision d'adresser les personnes présentant des symptômes indiquant un cancer du poumon à des examens ou à un spécialiste lors de leur première visite, ce qui est semblable aux autres territoires participants.
- Environ 25 pour cent des médecins de famille de l'Ontario ont pris la décision d'adresser les personnes présentant des symptômes indiquant un cancer colorectal à des examens ou à un spécialiste lors de leur première visite, ce qui est plus faible que pour les territoires les plus performants.
- Moins de 20 pour cent des médecins de famille de l'Ontario ont indiqué avoir un accès direct à des sigmoïdoscopies par tube souple et des coloscopies, ces examens étant réalisés pour évaluer un cancer colorectal. Cette proportion est plus faible que dans les territoires les plus performants.
- Des médecins de famille ont indiqué que les temps d'attente totaux pour une coloscopie et une sigmoïdoscopie par tube souple en Ontario variaient entre sept et huit semaines, ce qui est plus long que dans les territoires les plus performants. L'Ontario se classait entre le sixième et le huitième rang parmi les 11 territoires pour les temps d'attente totaux avant une sigmoïdoscopie par tube souple et une coloscopie, respectivement.
Pour en savoir davantage, veuillez consulter le document d'information.
À propos de Action Cancer Ontario :
Action Cancer Ontario (ACO) est un organisme du gouvernement de l'Ontario qui favorise la qualité et l'amélioration continue de la prévention et du dépistage de la maladie, de la prestation des soins et de l'expérience des patients atteints d'un cancer ou d'une maladie rénale chronique. Réputé pour son innovation et ses approches axées sur les résultats, ACO effectue la planification pluriannuelle du réseau, établit des ententes de service avec les hôpitaux et les fournisseurs, élabore et déploie des systèmes d'information, rédige des lignes directrices et des normes et assure le suivi des cibles de rendement pour l'amélioration de l'ensemble du réseau de traitement du cancer et des maladies rénales chroniques.
À propos de l'International Cancer Benchmarking Partnership (ICBP) :
l'International Cancer Benchmarking Partnership (ICBP) est un partenariat novateur planétaire unique qui regroupe des cliniciens, des enseignants et des responsables politiques. L'ICBP est financé par les partenaires qui représentent chaque territoire, notamment Action Cancer Ontario. Cancer Research UK assure la gestion du partenariat. Pour en savoir davantage, veuillez consulter le site www.icbp.org.uk.
English version available
SOURCE Action Cancer Ontario
Erin MacFarlane, Action Cancer Ontario, Téléphone : 1.855.460.2646, Courriel : [email protected]; Paul Thorne, Cancer Research UK, Téléphone : 020.3469.8352, Courriel : [email protected]
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