Une nouvelle étude prévoit que le nombre de cas de troubles neurocognitifs augmentera de 187 % d'ici 2050, d'où l'urgence de collaborer afin de favoriser l'équité, la diversité et l'inclusion dans la recherche, la prévention et les soins English
TORONTO, le 22 janv. 2024 /CNW/ - Les personnes vivant avec un trouble neurocognitif viennent d'horizons tout aussi divers que la variété des maladies et problèmes de santé qui provoquent ces troubles cérébraux. Au Canada, nous risquons de manquer à notre devoir envers le nombre sans cesse croissant de personnes vivant avec un trouble neurocognitif et leurs proches aidant.es si les soins et services offerts ne sont pas adaptés à leurs besoins, affirme une nouvelle étude de la Société Alzheimer du Canada publiée aujourd'hui.
L'Étude phare : Les multiples facettes des troubles neurocognitifs au Canada est le deuxième d'une série de trois rapports portant sur les répercussions démographiques, sociales et économiques des troubles neurocognitifs au pays. Avec le vieillissement rapide de la population canadienne, le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif augmentera de 187 % d'ici 2050 selon l'étude, l'une des premières au Canada qui cherche à mieux comprendre les nombreuses facettes des troubles neurocognitifs et à trouver des solutions équitables aux difficultés qui y seront associées, afin que personne ne soit laissé de côté.
« Les obstacles structurels et les déterminants sociaux de la santé influent sur la santé cérébrale d'une grande partie de la population, affirme Joshua Armstrong, chercheur scientifique à la Société Alzheimer du Canada et auteur principal de l'étude. Nos conclusions mettent en lumière la nécessité d'adapter notre façon d'aider les gens - y compris les personnes autochtones et racisées et les adultes plus jeunes - à vivre avec un trouble neurocognitif tout en favorisant l'accès universel aux soins, aux diagnostics et aux outils de prévention. »
En 2030, environ un million de Canadiennes et de Canadiens vivront avec un trouble neurocognitif, ce qui entraînera son lot de conséquences d'un bout à l'autre du pays, dans toutes les sphères et cultures. Pour créer des résultats positifs, il faut lutter davantage contre la stigmatisation, la discrimination et les stéréotypes.
« Nous devons travailler ensemble pour intégrer la diversité et l'inclusion à une approche plus holistique de la prévention et de la prise en charge des troubles neurocognitifs », souligne Natasha Jacobs, responsable du groupe consultatif de la Société Alzheimer du Canada. Le grand-père de Natasha, originaire de la Guyane, a développé un trouble neurocognitif à début précoce. Elle a donc fait partie de son cercle de soins très jeune. « Les familles racisées ou immigrantes sont souvent isolées. La peur est l'une des principales raisons pour lesquelles ces gens ne demandent pas de l'aide rapidement. Si ma famille avait eu accès à des ressources de soutien adaptées à ses besoins, ça aurait tout changé. »
« D'un océan à l'autre, les troubles neurocognitifs finiront par toucher tout le monde, soutient Christopher Barry, chef de la direction de la Société Alzheimer du Canada. La Société Alzheimer du Canada est déterminée à mener la transformation du paysage des soins et de la recherche en troubles neurocognitifs, de la prévention au soutien. Individuellement et collectivement, nous pouvons prendre une foule de mesures afin de faire partie de la solution pour optimiser nos systèmes de santé et de soutien. Nous nous sommes dotés d'une stratégie nationale et avons fait des progrès, mais il y a encore beaucoup à faire et nous portons la responsabilité commune d'atteindre nos objectifs. »
Quelques conclusions du rapport
D'ici 2050 :
- Le nombre de personnes vivant avec un trouble neurocognitif au Canada devrait augmenter de 187 % pour atteindre 1,7 million de personnes.
- Le nombre de personnes d'ascendance autochtone vivant avec un trouble neurocognitif au Canada devrait augmenter de 273 %, passant de 10 800 à 40 300 personnes.
- Presque un quart des personnes qui vivront avec un trouble neurocognitif au Canada seront d'origine asiatique.
- Le nombre de personnes d'origine africaine atteintes de troubles neurocognitifs au Canada devrait augmenter de 507 %, passant de 4 800 à 29 100.
- Le nombre de personnes originaires d'Amérique latine, centrale et du Sud atteintes de troubles neurocognitifs au Canada devrait augmenter de 434 %, passant de 3 500 à 18 500.
- En 2020, 61,8 % des personnes vivant avec un trouble neurocognitif et plus de la moitié des proches aidants au Canada étaient des femmes. On prévoit qu'en 2050, plus d'un million de Canadiennes vivront avec un trouble neurocognitif.
- Les troubles neurocognitifs à début précoce (qui se manifestent chez les personnes de moins de 65 ans) représentent des défis particuliers qui entraînent notamment des diagnostics tardifs et des difficultés à obtenir des aménagements au travail. Plus de 40 000 personnes de moins de 65 ans pourraient vivre avec un trouble neurocognitif au Canada en 2050. En 2020, elles étaient environ 28 000.
Le rapport se conclut avec une série de mesures que les Sociétés Alzheimer à travers le Canada, les fournisseurs de soins de santé, les gouvernements et la communauté de recherche peuvent prendre pour mieux comprendre les troubles neurocognitifs chez les populations autochtones et issues de la diversité, ainsi qu'avec des suggestions ayant trait à l'écart entre les genres et aux troubles neurocognitifs à début précoce.
Partout au pays, les Sociétés Alzheimer viennent en aide aux personnes vivant avec un trouble neurocognitif et aux proches aidants. Pour trouver une Société Alzheimer près de chez vous, consultez le https://alzheimer.ca/fr/les-aides-et-le-soutien/trouvez-votre-societe-alzheimer-regionale.
Vous pouvez télécharger le rapport 2 de l'Étude phare au https://alzheimer.ca/etude-phare-2.
La Société Alzheimer est le principal organisme de bienfaisance national œuvrant dans le domaine de la santé qui se consacre aux personnes vivant avec la maladie d'Alzheimer ou d'autres formes de troubles neurocognitifs. Active dans les collectivités partout au pays, la Société offre de l'information, du soutien, de la formation, ainsi que du répit aux personnes vivant avec un trouble neurocognitif et à leurs proches aidants et ce, dès le processus d'évaluation. Le programme de recherche de la Société Alzheimer est le plus important bailleur de fonds au Canada pour la recherche visant à mieux comprendre les causes des troubles neurocognitifs, à améliorer les traitements et les soins et à trouver des traitements curatifs.
SOURCE Société Alzheimer du Canada
Renseignements : Jessica Rousseau, TACT Conseil, 438-396-8288, [email protected], [email protected]
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