Une nouvelle étude révèle que le secteur canadien du nouvel acier jouera un
rôle déterminant pour l'avenir de l'industrie
OTTAWA, le 31 mai /CNW Telbec/ - Une nouvelle étude portant sur l'ensemble du secteur canadien de l'acier, qui a été publiée aujourd'hui, présente ce secteur dans une nouvelle perspective en soulignant l'importance des répercussions qu'il a sur l'ensemble de l'industrie canadienne après les nombreuses modifications survenues récemment dans la sidérurgie, aussi bien au Canada que dans le monde. Cette étude a été réalisée, à l'initiative de l'Association canadienne des producteurs d'acier (ACPA), par le professeur Peter Warrian du Munk Centre for International Studies de l'Université de Toronto
M. Ron Watkins, président de l'ACPA, a déclaré que cette analyse indépendante réalisée par un spécialiste reconnu de l'industrie est fort opportune. "Elle permet au grand public de mieux comprendre le secteur du nouvel acier au Canada," a-t-il signalé. "Nous sommes confiants qu'elle aidera également les décideurs politiques, de tous les paliers de gouvernement, à réaliser l'importance du rôle de notre industrie et du caractère essentiel des relations qu'elle entretient avec ses clients et ses fournisseurs."
Cette étude met fortement l'accent sur le rôle que joue la sidérurgie canadienne, qui sert de base aux grandes grappes de fabrication de pointe au Canada, comme celles de l'automobile, de l'énergie et de la construction. Les transformations qui ont touché récemment l'industrie, au niveau mondial comme au niveau national, sont également l'un des thèmes dominants de cette étude qui traite de façon relativement détaillée des conséquences de ces changements sur les activités actuelles et les investissements à venir.
L'étude se penche sur le développement de l'industrie au Canada, puis analyse le rôle essentiel qu'elle jouera pour répondre aux demandes de l'ensemble de l'économie de demain. Elle décrit les possibilités de croissance qui découleront de la relance des utilisations traditionnelles de l'acier, mais aussi des emplois nouveaux et novateurs de celui-ci dans divers domaines, comme ceux des sources d'énergies renouvelables, des moyens de transport plus économes en carburant et d'applications diverses dans le secteur de la construction.
Cette étude décrit une industrie qui, grâce entre autres à sa main d'œuvre hautement compétente, est plus novatrice et plus efficiente en termes environnementaux. "C'est là une industrie dont les Canadiens ne sauraient se priver pour l'avenir étant donné les perspectives d'emploi qu'elle offre, la valeur ajoutée de sa production, l'utilisation intensive qu'elle fait des connaissances et la priorité qu'elle accorde à l'environnement," précise M. Warrian.
L'étude examine les répercussions qu'auront les investissements récents de plusieurs milliards de dollars réalisés par des entreprises sidérurgiques de niveau mondial, qui permettront d'accéder à de nouvelles sources de financement, à de nouvelles technologies et à de nouvelles compétences. L'étude conclut que, pour concrétiser toutes les possibilités qui s'offrent à elle au Canada, l'industrie devra, à l'avenir, continuer à investir. Il faudra se doter de politiques publiques favorables et équilibrées dans de nombreux domaines qui ont des répercussions directes non seulement sur le secteur de l'acier mais également sur l'ensemble de l'industrie manufacturière au Canada. M. Watkins a ajouté "l'ACPA est prête à discuter des répercussions de politique avec les gouvernements et avec les autres intervenants."
Ce rapport a été préparé à la demande de l'ACPA, avec l'aide financière du Conseil canadien du commerce et de l'emploi dans la sidérurgie et avec celle des Métallurgistes unis d'Amérique. Un résumé des principaux résultats est joint en annexe. Le texte intégral de l'étude et un résumé de celle-ci peuvent être consultés sur www.canadiansteel.ca.
Au sujet de l'ACPA
L'ACPA est le porte-parole national du secteur canadien de l'acier. En 2008, celui-ci employait quelque 30 000 Canadiens dans cinq provinces. Ses expéditions totales étaient de l'ordre de 14 milliards de dollars.
"The Importance of Steel Manufacturing to Canada - A Research Study" (Recherche sur l'importance de la sidérurgie au Canada) Principaux résultats C'est là une industrie dont les Canadiens ne sauraient se priver pour l'avenir étant donné les perspectives d'emploi qu'elle offre, la valeur ajoutée de sa production, l'utilisation intensive qu'elle fait des connaissances et la priorité qu'elle accorde à l'environnement. - Professeur Peter Warrian chercheur supérieur, Munk Centre for International Studies, Université de Toronto
L'étude
Le professeur Peter Warrian, chercheur supérieur attaché à l'Université de Toronto s'est vu confier le mandat de réaliser une analyse indépendante du secteur canadien de l'acier. C'est la première évaluation d'ensemble de ce secteur qui est faite à la suite des nombreux changements qui l'ont touché au cours des dernières années. On pense en particulier à la modification de la structure du capital social des plus importants producteurs d'acier du Canada, aux répercussions de la croissance énorme de la production chinoise sur la sidérurgie mondiale et à la récession économique. En utilisant à la fois des données et des informations déjà disponibles et en procédant à de nouvelles recherches, l'étude examine la situation actuelle du secteur canadien de l'acier et ses perspectives d'avenir. Voici les principaux résultats de cette recherche.
Pourquoi le secteur de l'acier est-il important pour le Canada?
Répercussions sur l'économie et sur les collectivités - Le secteur de l'acier est source d'emplois bien rémunérés, avec plus de 130 000 emplois directs et indirects. C'est aussi le principal employeur dans de nombreuses collectivités dans lesquelles il a des effets déterminants sur l'économie. - Il génère des ventes annuelles d'environ 14 milliards de dollars et des exportations d'environ 7 milliards de dollars. - En 2008, il a versé 580 millions de dollars en impôts et 6 millions de dollars en contributions diverses à des collectivités et à des organismes de bienfaisance Base de grappes industrielles et technologiques - Les grappes industrielles se sont développées pour réduire au minimum les coûts de transport et maximiser la collaboration, par exemple dans les domaines de la technologie et de l'intégration des relations au sein des chaînes d'approvisionnement - Le secteur de l'acier est à la base d'un grand nombre de grappes du secteur manufacturier de pointe, comme celle de l'automobile et de l'énergie. - Les grappes sont mutuellement dépendantes. Tout affaiblissement du secteur de l'acier aurait des répercussions amplifiées sur les autres industries. - Le Canada dispose d'une grappe de la technologie de l'acier qui est composée des producteurs d'acier, de leurs clients et de leurs fournisseurs. Celle-ci regroupe 106 entreprises qui sont essentiellement implantées dans le centre du pays. Il faut cependant y ajouter une autre grappe dans l'ouest du pays, qui est structurée autour des secteurs de l'énergie et des ressources. - La grappe de l'acier emploie plus de 12 000 personnes dont les revenus moyens sont de 56 000 $. Attraction d'investissement de dimension mondiale - La mondialisation du secteur du secteur de l'acier lui donne accès à des talents en gestion, des technologies, des innovations et des capitaux. - Les aciéries canadiennes se font maintenant en concurrence au sein d'entreprises de niveau mondial pour obtenir des investissements. - De multiples politiques publiques jouent un rôle important pour rendre le contexte attrayant pour les investissements. Une industrie du savoir - La demande de main-d'œuvre hautement compétente ne cesse d'augmenter. - Le secteur de l'acier a été l'un des tout premiers à entrer dans "l'économie de l'information". - L'importance des nouveaux réseaux de connaissances spécialisées dans le domaine de l'acier dépasse maintenant celle de la R et D réalisée isolément par les entreprises. Quelles sont les grandes orientations du secteur de l'acier? Croissance de la demande - Les économies en développement, en particulier celles de la zone BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) auront besoin de beaucoup plus d'acier et cela aura des répercussions sur les marchés mondiaux de l'acier. - Les marchés traditionnels de l'acier vont se développer à nouveau lorsque l'économie sortira de la récession. On observera alors une croissance de la consommation d'acier dans les secteurs de l'automobile, de l'énergie, des ressources naturelles et de la construction. - Les aciers modernes destinés au départ au secteur de l'automobile pourraient trouver des débouchés dans d'autres secteurs manufacturiers. Cela pourrait faire grimper la demande d'acier de 5 %. - La production d'énergies renouvelables, y compris éolienne et solaire, a besoin de tours et de structure d'acier. - Le marché des produits de l'acier dans le secteur de la construction pourrait devenir beaucoup plus important au cours de la décennie à venir. En 2008, le secteur de l'automobile consommait entre 14 et 15 millions de tonnes d'acier en Amérique du Nord. Le secteur de la construction, lui, en consommait 20 millions de tonnes. - Certains observateurs estiment que le marché des feuilles d'acier laminé destinées au secteur de la construction pourrait connaître une croissance de 20 % avec le temps, pour parvenir à un niveau comparable à celui du marché de l'acier dans le secteur automobile. - Partout dans le monde, les marchés de tous les types d'acier se développent. La tendance observée au sein de l'industrie canadienne est de s'attaquer aux segments à plus forte valeur ajoutée du marché. Durabilité environnementale - La fabrication d'acier relève des activités manufacturières durables. Le secteur canadien de l'acier est parvenu à dépasser les objectifs de Kyoto concernant la réduction des gaz à effet de serre (GES). - Les nouveaux produits du secteur de l'acier sont plus légers, plus solides et jouent un rôle essentiel pour se doter d'une économie et d'une société plus durables. On pense en particulier ici au secteur éolien, à des transports moins énergivores et à des constructions durables. - L'acier est un matériau qui peut être recyclé à l'infini et c'est aussi celui qui est le plus recyclé à l'échelle mondiale. Le recyclage de l'acier se révèle un cas remarquable puisqu'il a eu des effets très sensibles sur la gestion des déchets et sur les émissions atmosphériques. - Les aciéries peuvent être, à la fois, des coproductrices d'énergie et des fabricants de produits de l'acier. Quelles sont les mesures qui contribueront à faire du secteur de l'acier un secteur durable et prospère? Investir dans les compétences des employés, en technologies et en innovations - L'industrie doit investir continuellement en technologies, en innovations et en perfectionnement d'une main-d'œuvre de plus en plus compétente. - Les collèges communautaires et les universités ont un rôle important à jouer pour permettre à la main-d'œuvre de perfectionner ses compétences dans les domaines où elle en a besoin. - Les innovations tournées vers l'extérieur peuvent tirer tout le parti possible de l'interface avec les clients au lieu de s'en remettre uniquement à leurs propres développements techniques. Recherche et collaboration entre le secteur public et le secteur privé - Le nouveau laboratoire CANMET de technologie sur les matériaux, situé à Hamilton, présente de nouvelles possibilités de collaboration entre l'industrie, les universités, les collèges et les laboratoires publics. Il faudrait envisager d'offrir des possibilités comparables pour les technologies de l'acier qui sont nécessaires afin de répondre aux besoins du secteur des ressources naturelles de l'Ouest du Canada. - Les lois de la thermodynamique et les technologies utilisées actuellement limitent l'efficience de la lutte contre les émissions de CO(2). Pour réussir à enregistrer des gains importants dans la réduction de l'empreinte carbone de la fabrication d'acier, il faudra des technologies fondamentalement nouvelles. Le secteur mondial de l'acier est prêt à se lancer dans des efforts de collaboration pour réaliser des percées technologiques dans ce domaine. Commerce international de l'acier - Près de la moitié de la production mondiale d'acier est chinoise et la capacité de production excédentaire de ce pays dépasse le total de la production nord-américaine d'acier. - Les subventions, le dumping et les autres comportements ne respectant pas les règles du marché pratiqués par la Chine présentent des risques pour les producteurs d'acier et leurs clients en Amérique du Nord et ailleurs dans le monde. Les coûts réels de production de la Chine sont nettement plus élevés lorsque l'on déduit de ceux-ci la valeur réelle des diverses formes de subventions et des autres types d'aides. - Les conséquences en termes de politique sont qu'il faut renforcer l'application des mesures antidumping et des droits compensatoires pour s'attaquer aux distorsions du marché découlant de pratiques non respectueuses des règles de l'OMC. Politiques publiques favorables - Les politiques publiques ont des répercussions directes sur la capacité concurrentielle et la possibilité d'attirer des investissements du secteur manufacturier, y compris du secteur de l'acier. Les politiques qui jouent un rôle important dans le domaine de l'acier sont de nature budgétaire, monétaire et social, touchent à la productivité, à l'innovation et aux compétences, au commerce international, aux relations entre le Canada et les États-Unis, aux infrastructures et à la logistique, à l'environnement et à l'énergie.
Renseignements: Ron Watkins, Président L'Association canadienne des producteurs d'acier, [email protected], (613) 238-6049
Partager cet article