Une nouvelle étude sur les mégots révèle le niveau de propagation du tabac de
contrebande dans diverses propriétés fédérales
Nouvelles fournies par
Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA)17 mai, 2010, 11:00 ET
Les représentants gouvernementaux mis au défi de ramener à 10 % en 2010 le niveau de contrebande de tabac dans leurs circonscriptions
OTTAWA, le 17 mai /CNW/ - Dans la foulée d'une nouvelle étude sur les mégots qui révèle l'importance de la consommation de tabac de contrebande dans des édifices canadiens connus, notamment la Cour suprême du Canada, le gouvernement Harper a été invité publiquement aujourd'hui par les propriétaires de dépanneurs du pays à s'engager personnellement à ramener la contrebande de tabac à 10 % d'ici la fin de l'année.
Dans le cadre de la campagne "Objectif contrebande 10 % - 2010" lancée par l'Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA), de nouvelles études sur les mégots ont confirmé la propagation du tabac de contrebande à Ottawa de même que sa popularité chez les élèves du premier cycle du secondaire. La consommation de tabac de contrebande ayant pris de l'ampleur depuis sept ans, les propriétaires de dépanneurs d'Ottawa se sont solidarisés et ont uni leurs voix pour demander aux députés de s'engager dès maintenant envers un objectif précis.
"En dépit des multiples appels à l'action des propriétaires de dépanneurs ces trois dernières années, les résultats obtenus à ce jour par le gouvernement dans sa lutte à la contrebande sont insignifiants; il ne faut donc pas se surprendre si certains fonctionnaires tout comme certains visiteurs à la Cour suprême et dans d'autres propriétés publiques fument du tabac de contrebande", a affirmé Michel Gadbois, vice-président principal, ACDA. "Nous avons vu le problème prendre de l'ampleur et devenir de plus en plus généralisé."
Une évaluation des mégots entreprise en avril à proximité des édifices du gouvernement fédéral englobait la Cour suprême du Canada; le 140, rue O'Connor (les bureaux du ministre des Finances) et des écoles secondaires de la localité. Le pourcentage d'utilisation de tabac de contrebande à la Cour suprême était de 22 %; au 140, rue O'Connor, de 32 %; à la gare VIA Rail, de 23 %; et à l'école secondaire Rideau, de 39 %. Sur les six écoles secondaires contrôlées, une cigarette sur cinq analysée était de contrebande. (Voir le tableau ci-joint.)
"Les représentants du gouvernement peuvent en faire beaucoup pour mobiliser la population, mais ils doivent d'abord se mobiliser eux-mêmes", a souligné Chris Wilcox, vice-président des dépanneurs Quickie. "Étant donné que la contrebande se fait là où ils vivent, dans leur propre cour, cela relève de leur responsabilité. Ce sont leurs dépanneurs du coin qui sont les plus pénalisés par cette situation, et ce sont les mineurs dans leurs circonscriptions qui sont approvisionnés en mauvaises cigarettes tous les jours par des criminels", a-t-il observé. "La vérité, c'est que nous ne voulons tout simplement pas que nos jeunes fument. Le temps est venu de mettre fin à la facilité avec laquelle les mineurs peuvent se procurer du tabac de contrebande."
Afin d'inciter les représentants élus à s'engager en ce sens, les propriétaires de dépanneurs proposent 10 mesures concrètes à adopter à l'échelle locale pour s'attaquer au problème. Parmi celles-ci, mentionnons l'amorce d'un dialogue et d'interactions avec les écoles, les municipalités et les autorités policières, ainsi que le temps consacré à discuter avec les propriétaires des dépanneurs de la localité. La campagne propose également aux représentants du gouvernement de communiquer avec les membres du cabinet concernés et de tâcher de sensibiliser la population aux dangers du tabac de contrebande.
"Il y a quelque chose de très choquant dans le fait que le tabac de contrebande est présent dans une proportion de 22 % sur les propriétés de la plus prestigieuse institution du pays", a noté M. Gadbois. "J'estime que c'est le signal indéniable que nous avons complètement perdu la maîtrise de ce problème."
"Si M. Harper relève ce défi, son gouvernement profitera de l'appui sans réserve et enthousiaste des 50 à 80 dépanneurs qui se trouvent dans sa circonscription seulement", a ajouté M. Gadbois. En réduisant la contrebande à 10 %, l'ACDA croit qu'il n'y aura plus suffisamment de marché pour faire vivre les contrebandiers et qu'ils cesseront rapidement d'investir temps et argent dans ce commerce illicite, ce qui, en pratique, devrait mettre fin complètement à toute activité de contrebande."
L'étude sur les mégots, de même que le dépliant destiné aux députés, peut être téléchargée à partir du site consacré à la campagne de l'ACDA à l'adresse : www.objectifcontrebande10-2010.com.
Renseignements: Dianna Eakins, relations avec les médias, Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA), Cell.: (905) 630-4208, courriel: [email protected]
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