Une nouvelle publication d'Éduc'alcool à l'occasion de la fête internationale des femmes : Les femmes subissent plus de pression et sont plus vulnérables que les hommes aux effets de l'abus d'alcool English
MONTRÉAL, le 2 mars 2015 /CNW Telbec/ - Les femmes sont plus vulnérables que les hommes aux effets de l'alcool en raison de leur différence de poids et de structure corporelle ainsi que de la manière dont elles métabolisent l'alcool. Toutefois, c'est aux normes sociales, et non à la biologie, qu'il faut attribuer la plus grande vulnérabilité des femmes qui ont trop bu à la violence physique ou sexuelle. Telles sont les grandes conclusions de la toute dernière publication dans la série Alcool et santé d'Éduc'alcool que l'organisme a rendue publique à l'occasion de la fête internationale des femmes.
« De manière générale, 80 % des Québécoises consomment de l'alcool, et ce, modérément, tant du point de vue de la fréquence que du volume de consommation. Nous n'assistons donc pas à une féminisation à outrance des comportements d'abus. Il faut tout de même demeurer vigilant puisque certains groupes de femmes consomment plus et plus souvent qu'auparavant », a déclaré le directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy.
De fait, il ressort des plus récentes recherches qu'une partie de l'explication des modèles de consommation des femmes réside dans notre culture, où la division des tâches est encore inégale entre les hommes et les femmes. Une autre explication réside dans les environnements immédiats de consommation qui influence les comportements de boire de manière déterminante. Par exemple, beaucoup de bars, de pubs et de discothèques offrent régulièrement aux femmes de l'alcool à prix très réduit, parfois même gratuitement ou organisent des soirées de type Ladies Night où les filles peuvent boire à volonté.
La fausse égalité des sexes
« On entend encore trop souvent dire que nous avons une approche sexiste lorsque nous faisons la promotion de niveaux de consommation à faible risques distincts pour les hommes et pour les femmes. Ce n'est pas du sexisme; c'est de la rigueur scientifique. Le véritable sexisme, c'est que, de plus en plus, sous le faux prétexte de l'égalité des genres, les femmes consomment des quantités d'alcool qui ne respectent pas leur constitution biologique alors qu'il est amplement démontré qu'une femme en état d'ébriété est bien plus vulnérable qu'un homme dans le même état », de préciser Hubert Sacy.
Selon plusieurs résultats de recherches portant sur les conséquences sexo-spécifiques de la consommation d'alcool des femmes, le syndrome d'alcoolisation fœtale et le cancer du sein étant les deux problèmes de santé associés à la consommation d'alcool les plus souvent mentionnés.
Comment boivent les femmes ? Pour quelles raisons ? Quelles en sont les conséquences pour leur santé et leur bien-être ? Voici autant de questions auxquelles Éduc'alcool tente de répondre dans cette publication destinée aux femmes de tous âges… tout autant qu'aux hommes. « La démarche devrait permettre à tous d'être mieux renseignés et de faire des choix éclairés par rapport à leur consommation d'alcool et à les convaincre que la modération a bien meilleur goût », de préciser Hubert Sacy.
Contenu et disponibilité de la publication
Cette nouvelle monographie d'Éduc'alcool vise à démystifier la consommation des femmes et à départager les mythes des réalités qui entourent cette réalité, à identifier les facteurs environnementaux qui l'influencent ainsi qu'à répertorier les répercussions sur la santé et la sécurité des femmes.
« L'alcool et les femmes » peut être téléchargée à partir du site Internet d'Éduc'alcool (www.educalcool.qc.ca). On peut aussi la recevoir sans frais en communiquant avec Éduc'alcool au 1-888-ALCOOL1. Elle sera également disponible sous peu dans les hôpitaux, les CLSC et les succursales de la Société des alcools du Québec.
Quelques faits et données sur les Québécoises et l'alcool
- 82% des Québécoises ont consommé de l'alcool au cours de la dernière année et les deux tiers d'entre elles en consomment régulièrement.
- Pour les femmes, 70 % des occasions de boire sont en lien avec un repas. Cette proportion n'est que de 37 % chez les hommes.
- 13% des consommatrices d'alcool boivent quatre fois ou plus par semaine.
- Chez les 18 à 24 ans, la prévalence annuelle de consommation abusive est de 83 %; chez les 25 à 34 ans, de 70 % et chez les 45 à 54 ans, de 53 %.
- Chez les jeunes filles de 15 à 17 ans, 5% consomment abusivement au moins une fois par mois et chez les 18 à 24 ans, c'est 19 %.
- 0,9 % des femmes du Québec ont eu un diagnostic de dépendance
SOURCE Éduc'alcool
Source : Éduc'alcool, Hubert Sacy, directeur général; Information : Vanessa Roland, Tact Intelligence-conseil, 514 667-0196, poste 405, Cellulaire : 514 966-8963, [email protected]
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