Une nouvelle stratégie-clé pour la commercialisation des innovations québécoises, selon la FCCQ
MONTRÉAL, le 19 mai 2022 /CNW Telbec/ - La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) estime que la nouvelle Stratégie québécoise de recherche et d'investissement en innovation (SQRI2) 2022-2027 relève le défi de la cohérence en intégrant des mesures en commercialisation, en valorisation des données et en allègement réglementaire à travers ses multiples composantes.
« Éviter l'approche en silo et tenir compte des autres politiques gouvernementales avec lesquelles le milieu économique doit composer : c'était la demande qui constituait le fil conducteur des recommandations formulées par la FCCQ dans le cadre de la consultation sur la nouvelle SQRI2. L'investissement supplémentaire de 1,3 milliard de dollars, déjà annoncé dans le plus récent budget québécois et qui est maintenant davantage détaillé, constitue une autre très bonne nouvelle pour l'écosystème entrepreneurial québécois », a affirmé Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Le ministre de l'Économie et de l'Innovation, Pierre Fitzgibbon vise juste en identifiant le stade de précommercialisation comme la « vallée de la mort » du cycle de l'innovation. L'acquisition de technologies qui constitue son pendant, est l'aspect souvent négligé des interventions gouvernementales en matière de recherche et d'innovation. La SQRI2 prend acte de ce problème en consacrant la part du lion des nouveaux investissements, soit 723,5 M$ en aide directe et en capital de risque, afin notamment d'aider les entreprises à franchir ce fameux stade de précommercialisation », a mentionné Charles Milliard.
La SQRI2 contient un engagement à déposer, au cours de l'année 2022, des propositions de réglementation plus intelligente, en cohérence avec le Plan d'action gouvernemental en matière d'allègement réglementaire et administratif 2020-2025. La FCCQ souhaite que l'on retrouve parmi ces propositions la mise en place de bacs à sable réglementaires permettant de mettre à l'essai de nouvelles technologies avec davantage de flexibilité en ce qui a trait à la réglementation. Cette réduction du fardeau des entreprises doit aussi s'accompagner d'une réduction des délais de traitement des dossiers, notamment les remboursements de crédits d'impôt.
« On remarque dans l'ensemble de la SQRI2, une orientation claire en faveur de l'utilisation responsable des données afin de bonifier la recherche et l'innovation. La révolution des données massives offre des perspectives nouvelles, tant pour le développement des innovations elles-mêmes que pour l'analyse et le suivi des programmes d'aide gouvernementaux comme ceux de la SQRI2. Dans le secteur névralgique de la santé et des services sociaux, le succès de cette nouvelle approche reposera en bonne partie sur l'adoption d'un projet de loi permettant cette valorisation responsable des renseignements de santé au bénéfice des patients québécois, comme l'actuel projet de loi 19 », a affirmé Charles Milliard.
La SQRI2 prévoit aussi 188,9 M$ supplémentaires pour développer les talents, la relève et les compétences clés en recherche et innovation. L'attraction des talents en contexte de pénurie de main-d'œuvre constitue un défi majeur pour nos entreprises technologiques. Les mesures de la stratégie visant à bonifier les stages en entreprise et à soutenir l'embauche de récents diplômés pour les projets de R-D ainsi que pour l'innovation et la commercialisation sont importantes à ce sujet. Cependant, il apparaît incontournable d'aller plus loin, notamment en haussant le nombre de travailleurs qualifiés autorisés à immigrer au Québec et en bonifiant les programmes pilotes existants pour couvrir l'ensemble des besoins des entreprises innovantes.
Enfin, la FCCQ réitère l'importance de rendre les appels d'offres publics plus intelligents en misant notamment sur des critères d'innovation, d'expertise, de durabilité et de performance environnementale, afin de stimuler et de récompenser nos entreprises à la fine pointe de la technologie.
« Il n'est pas normal que nos entreprises québécoises remportent des adjudications de contrats publics à l'extérieur du Québec, car les gouvernements externes ont une ouverture aux nouveaux procédés innovants, mais pas du côté de leur gouvernement québécois. La FCCQ souligne à nouveau dans les échanges entourant le projet de loi 12, l'importance de procéder à ce changement de culture en déposant les projets de règlement pour que le plus bas soumissionnaire conforme ne soit plus la règle d'octroi au Québec », a conclu Charles Milliard.
Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant, concurrentiel et durable.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Laurent Corbeil, Conseiller aux communications et attaché de presse, Fédération des chambres de commerce du Québec, T. 514 844-9571 poste 3602 | C. 514-827-3723, [email protected]
Partager cet article