Une première au Canada : un nouveau Centre d'analyse politique sur la Constitution et le Fédéralisme voit le jour à l'UQAM
MONTRÉAL, le 12 mars 2018 /CNW Telbec/ - L'Université du Québec à Montréal (UQAM) se démarque une nouvelle fois en innovant avec la création du Centre d'analyse politique : Constitution et Fédéralisme (CAP-CF), une première au pays. Profitant du grand intérêt pour les travaux des chercheurs québécois sur le fédéralisme et le constitutionnalisme, ce nouveau centre, dirigé par le professeur de science politique, Alain G. Gagnon, dotera le Québec d'une structure capable de les faire rayonner davantage sur la scène canadienne et de nourrir un véritable dialogue entre les chercheurs du Québec et d'ailleurs au Canada. Sont déjà associés au Centre des chercheurs de quatre universités et centres de réflexion canadiens, soit l'Université de Moncton au Nouveau-Brunswick, le Centre Mowat en Ontario, la Chaire de recherche sur la francophonie et les politiques publiques de l'Université d'Ottawa et le Centre d'études constitutionnelles de l'Université d'Alberta.
Un des objectifs du CAP-CF de l'UQAM est d'inscrire davantage le Québec dans les réseaux internationaux de recherche et de réflexion sur les enjeux relatifs au constitutionnalisme et au fédéralisme. Il aura le privilège de faire partie, dès sa mise sur pied, d'un regroupement de grand renom, soit l'Association internationale des centres d'études du fédéralisme (IACFS).
Le CAP-CF de l'UQAM se donne pour mission de stimuler la recherche sur la politique constitutionnelle et le fédéralisme, de faciliter les échanges à l'intérieur des milieux académiques, incluant les étudiants, ainsi qu'avec la société civile en général, de promouvoir le dialogue quant à la reconnaissance des différents groupes nationaux et d'accroître le savoir et la compréhension de ces grands enjeux au Canada et dans les autres fédérations à travers le monde. Sa création à l'UQAM vient réitérer le positionnement incontournable de l'université dans le domaine des études québécoises et canadiennes, en plus d'affirmer la très grande valeur de la voie québécoise relativement à la recherche universitaire sur le fédéralisme au Canada.
L'une des grandes forces du nouveau centre réside dans son interdisciplinarité puisqu'il regroupe des chercheurs en économie, en droit, en science politique et en histoire. C'est grâce à cet atout indéniable qu'il compte donner un nouvel élan aux études sur le constitutionnalisme et le fédéralisme en se déployant à l'intérieur de cinq grands chantiers ou axes de recherche.
La création de ce premier centre consacré au constitutionnalisme et au fédéralisme s'inscrit dans la foulée des travaux de la Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes, implantée à l'UQAM depuis 2003, et qui amorce son troisième mandat de sept ans (2017-2024).
Le Secrétariat du Québec aux relations canadiennes soutient financièrement les activités du Centre par une subvention de 100 000 $ pour l'année 2018-2019, octroyée dans le cadre du Programme de soutien à la recherche en relations intergouvernementales et identité québécoise.
Citations
« La création du nouveau Centre d'analyse politique en études constitutionnelles et fédérales arrive à un moment où de nombreux pays, dont le Canada, doivent relever de grands défis en matière de politiques publiques. Le silence constitutionnel caractérisant la fédération canadienne ne peut pas être salutaire pour la mise en place d'une juste démocratie. Il importe aujourd'hui de mobiliser les chercheurs à tous les niveaux de la société. » - Alain-G. Gagnon, professeur au Département de science politique de l'UQAM et directeur du CAP-CF
« Le Gouvernement du Québec est très heureux de contribuer au rayonnement de la voix québécoise dans le domaine de la réflexion et de la recherche sur le fédéralisme. Le CAP-CF, qui mise sur le partenariat entre chercheurs du Québec et d'ailleurs au Canada pour dynamiser de façon inédite les études sur le constitutionnalisme et le fédéralisme, fait directement écho à l'appel au dialogue lancé dans la Politique d'affirmation du Québec et de relations canadiennes. Il favorisera d'ailleurs la mise en réseau et le développement des échanges interuniversitaires entre étudiants canadiens. Le CAP-CF construira activement des ponts entre les communautés universitaires francophone et anglophone du Canada, participant ainsi à un rapprochement et à une compréhension réciproque de différentes visions de l'ensemble canadien, dont celle, plurinationale, portée par le Gouvernement du Québec. » - Jean-Marc Fournier, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Gouvernement du Québec
Axes de recherche
Axe 1 : Fédéralisme de coopération, asymétrie et solidarité, sous la responsabilité de Hugo Cyr, doyen, Faculté de science politique et de droit, UQAM
Cet axe porte sur les enjeux juridiques et politiques associés aux différentes formes et degrés d'autonomie des États fédérés relativement au pouvoir central et à celui des autres membres de la fédération. Les questions de gouvernance et de reconnaissance des identités politiques, le rôle des institutions, les pouvoirs des États fédérés et la protection dont ils jouissent face aux gouvernements centraux sont au nombre des sujets de réflexion.
Axe 2 : Énergie et environnement, sous la responsabilité de Maya Jegen, vice-doyenne à la recherche, Faculté de science politique et de droit, UQAM
Les systèmes fédéraux ont des défis particuliers en matière d'environnement et de politique énergétique afin de parvenir à une action cohérente et concertée au chapitre des changements climatiques et de la protection de la biodiversité dans le respect des champs de compétences des entités fédérées.
Axe 3 : Fédéralisme fiscal et décentralisation, sous la responsabilité de Jean-Denis Garon, professeur, Département des sciences économiques, ESG UQAM
Dans le cadre de ce champ d'expertise, le CAP-CF entend se pencher sur la façon dont les politiques économiques et fiscales mises de l'avant par l'État central et par les États fédérés peuvent s'arrimer et tenir compte des besoins et des spécificités de chaque territoire.
Axe 4 : Peuples autochtones, droits et justice sociale, sous la responsabilité de Doris Farget, professeure, Département des sciences juridiques, Faculté de science politique et de droit, UQAM
À l'intérieur de cet axe, le centre se consacrera à l'étude des relations, des interactions et des dynamiques institutionnelles entre les groupes, les peuples et les institutions autochtones, d'une part et, d'autre part, les États et les instances internationales. On s'attardera plus spécifiquement aux traditions juridiques et aux systèmes politiques autochtones ainsi qu'au renouvellement de la relation ou à l'élimination du colonialisme.
Axe 5 : Histoire politique et constitutionnelle, sous la responsabilité de Stéphane Savard, professeur, Département d'histoire, Faculté des sciences humaines, UQAM
Il s'agit d'analyser les enjeux constitutionnels depuis la naissance de la fédération canadienne et les valeurs et représentations symboliques et identitaires qui sont rattachées à sa construction. Seront au programme la gestion des conflits ou l'émergence de consensus ainsi que les transformations sociétales sans oublier les défis liés à la diversité et à l'immigration.
SOURCE Université du Québec à Montréal
Olivier De Champlain, Coordonnateur, Chaire de recherche du Canada en études québécoises et canadiennes (CREQC), 514 987-3000, poste 1609, [email protected]; Sources : Amélie Caron, Directrice des communications, Cabinet du ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, M. Jean-Marc Fournier, 418 576-4309, [email protected]; Anik Veilleux, Conseillère en relations de presse, Division des relations avec la presse et événements spéciaux, Service des communications, UQAM, 514 987-3000, poste 5184, [email protected]
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