Une première journée de grève à la MRC de Maskinongé
LOUISEVILLE, QC, le 16 nov. 2023 /CNW/ - Demain, le 17 novembre, les travailleuses et les travailleurs de la MRC de Maskinongé piquèteront de 8 h à 15 h devant leurs locaux pour une première journée. En assemblée générale le 30 octobre dernier, les syndiqué-es avaient adopté à 96 % un mandat de grève de cinq jours.
Après plus de 12 séances à la table de négociation, les discussions achoppent avec l'employeur et plus rien ne bouge. Jusqu'à présent, la direction propose à ses employé-es des offres salariales qui, mis à part quelques rares exceptions, semblent destinées à diviser le groupe par leurs disparités. Ce dernier point soulève d'ailleurs l'indignation des travailleuses et des travailleurs étant donné la déconnexion de ces offres par rapport au marché du travail dans leur secteur d'activités.
« Les textes de la convention collective doivent être précisés et mieux balisés. Cette réalité engendre des choix de gestion arbitraires, ce qui provoque des incohérences entre collègues et finalement, pousse plusieurs d'entre eux à quitter le navire », soutient Guy Croteau, président du Syndicat régional des employé(es) municipaux de la Mauricie (CSN), qui regroupe les sections syndicales de municipalités et de MRC de la région. Depuis 2018, 14 salarié-es ont démissionné de leur poste.
« Présentement, aucun élu membre du conseil de la MRC de Maskinongé ne siège à la table ou ne participe directement à la négociation. La direction générale et ses porte-paroles externes représentent les seuls vis-à-vis du syndicat. Ça soulève des inquiétudes quant à la transparence des informations qui sont véhiculées aux élu-es de la MRC, tant sur l'exercice de négociation que sur la gestion quotidienne de l'organisation », précise Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN (FEESP-CSN).
« Les travailleuses et travailleurs de la MRC ont droit au respect de leur employeur, alors que des commentaires récurrents circulent à propos du climat de travail aliénant issu de la gestion contrôlante de la direction générale. Que les syndiqué-es réclament un meilleur salaire ou l'inclusion de politiques de télétravail, nous les soutenons dans leur lutte pour l'obtention de meilleures conditions de travail méritées », déclare Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec de la CSN.
Le personnel administratif de la MRC affirme ne pas sortir en grève de gaité de cœur. « Par le biais de la négociation, nous proposons à notre employeur de collaborer au développement d'un milieu de travail sain, où les employé-es auront envie de s'accomplir professionnellement pour offrir des services optimaux aux citoyennes et citoyens de la région », conclut une salariée qui préfère ici garder l'anonymat. Aux dernières nouvelles, un conciliateur venait d'être nommé au dossier.
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2022, la section MRC de Maskinongé, du Syndicat régional des employé(es) municipaux de la Mauricie (CSN), regroupe 28 membres. Le syndicat est affilié à la FEESP-CSN, qui compte plus de 425 syndicats affiliés et représente environ 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.
Le Conseil central du Cœur du Québec regroupe 16 500 travailleurs et travailleuses du Centre-du-Québec et de la Mauricie. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l'ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.
SOURCE CSN
Ursule Ferland, Service des communications de la CSN, 514 578-1573, [email protected]
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